C'était noir de monde au Stade
Football dimanche, 23 nov. 2008. 18:15 samedi, 23 nov. 2024. 02:55
MONTREAL - Souvent décrié, le Stade olympique a une fois encore fait la démonstration que c'était un amphithéâtre sportif de première classe quand les spectateurs sur place ont le goût de faire la fête.
Et les quelque 64 000 spectateurs présents, dimanche, pour le match de la Coupe Grey entre les Alouettes de Montréal et les Stampeders de Calgary, en avaient définitivement envie. Si la foule semblait engourdie pendant la prestation d'avant-match du groupe Mobile et les nombreuses présentations spéciales - nécessaires en raison des nombreux commanditaires - elle s'est animée lors de la présentation des joueurs.
C'est sous un tonnerre d'applaudissements et le scintillement des flashs de caméra qu'ont été accueillis les joueurs des Alouettes, alors qu'un accueil un peu plus tiède, mais résolument poli, a été réservé à ceux des Stamps.
Si cette foule, majoritairement partisane a été refroidie un tant soit peu quand les Stampeders ont remporté le tirage au sort, elle a suivi les conseils de l'entraîneur-chef des Alouettes Marc Trestman et a été très bruyante pendant la première séquence offensive des Albertains, qui s'est conclue par un botté de dégagement.
Anthony Calvillo, qui avait reçu le plus bel accueil de la foule avec Ben Cahoon, a résolument enflammé celle-ci en complétant ses quatre premières passes, dont une de 55 verges à Jamal Richardson.
Prête pour ce match
On a pu sentir bien tôt au cours de la journée que cette foule semblait prête pour ce dernier match de la saison dans la LCF. Déjà, en empruntant le métro de Montréal en direction du Stade olympique en début d'après-midi - près de quatre heures avant le botté d'envoi -, on réalisait sans mal qu'un événement important se passait en ville.
Arrivés à destination à la station Pie-IX, ça ne faisait aucun doute: c'était bien ici que ça se passait. La station était bondée d'amateurs de football de toutes allégeances et les revendeurs de billets - très, très nombreux - étaient omniprésents.
En pénétrant dans la rotonde du Stade, on se serait cru en août 1994, alors que les Expos de Montréal dominaient la section Est de la Nationale et que les amateurs assistaient aux matchs des Z'Amours en grand nombre. Plus de deux heures avant l'ouverture des portes, prévue pour 16 heures, une importante foule attendait patiemment en ligne.
Des amateurs qui étaient présents pour la finale de l'Est, la semaine dernière, étaient d'ailleurs unanimes: il y a beaucoup plus de monde, beaucoup plus tôt que pour la victoire des Oiseaux contre les Eskimos d'Edmonton.
Cet engouement pour ce match ultime du football canadien n'est cependant pas surprenant: les détenteurs d'abonnements des Alouettes de Montréal étaient priés de se procurer leurs billets en décembre dernier. Alors après les avoir contemplés pendant près d'un an, une attente de 180 minutes paraissait bien courte pour ces amateurs.
"On m'a offert 1000 $ pour ma paire de billets - qui en vaut 640 $ - cette semaine, a admis candidement Roger Laliberté, un résident de Montréal qui détient ses abonnements pour les Alouettes depuis 10 ans déjà. Il n'y avait aucune chance que je m'en sépare."
Cet amateur a probablement parlé avec le seul revendeur qui faisait des affaires d'or pour ce match. Plusieurs avaient la mine basse et ceux qui ont accepté de répondre aux questions de La Presse Canadienne n'étaient pas de bonne humeur.
"C'est une bien mauvaise journée, a avoué un des revendeurs, qui a préféré garder l'anonymat. On est obligé de travailler bien fort pour une maigre marge de profits. Il n'y a tout simplement pas d'acheteurs autour du Stade."
Ce n'est d'ailleurs pas la seule chose qui semblait manquer autour de l'oeuvre de Roger Taillibert. Une brève escapade aux alentours a permis de constater qu'il n'y avait absolument aucune activité promotionnelle, pas plus que de "tailgate party" aux abords du Stade.
"C'est nul, nous a dit Tim - 'Juste Tim, man!' -, un partisan des Stampeders de Calgary venu spécialement pour ce match dans la métropole québécoise. Un match de la Coupe Grey sans 'tailgate', il n'y a qu'ici qu'on voit ça."
Tim ne savait toutefois pas qu'il y avait un village de la Coupe Grey au centre-ville, où plusieurs activités étaient prévues. A le voir tituber et à sentir son haleine près de trois heures avant le début de la rencontre cependant, c'était peut-être mieux ainsi.
Et les quelque 64 000 spectateurs présents, dimanche, pour le match de la Coupe Grey entre les Alouettes de Montréal et les Stampeders de Calgary, en avaient définitivement envie. Si la foule semblait engourdie pendant la prestation d'avant-match du groupe Mobile et les nombreuses présentations spéciales - nécessaires en raison des nombreux commanditaires - elle s'est animée lors de la présentation des joueurs.
C'est sous un tonnerre d'applaudissements et le scintillement des flashs de caméra qu'ont été accueillis les joueurs des Alouettes, alors qu'un accueil un peu plus tiède, mais résolument poli, a été réservé à ceux des Stamps.
Si cette foule, majoritairement partisane a été refroidie un tant soit peu quand les Stampeders ont remporté le tirage au sort, elle a suivi les conseils de l'entraîneur-chef des Alouettes Marc Trestman et a été très bruyante pendant la première séquence offensive des Albertains, qui s'est conclue par un botté de dégagement.
Anthony Calvillo, qui avait reçu le plus bel accueil de la foule avec Ben Cahoon, a résolument enflammé celle-ci en complétant ses quatre premières passes, dont une de 55 verges à Jamal Richardson.
Prête pour ce match
On a pu sentir bien tôt au cours de la journée que cette foule semblait prête pour ce dernier match de la saison dans la LCF. Déjà, en empruntant le métro de Montréal en direction du Stade olympique en début d'après-midi - près de quatre heures avant le botté d'envoi -, on réalisait sans mal qu'un événement important se passait en ville.
Arrivés à destination à la station Pie-IX, ça ne faisait aucun doute: c'était bien ici que ça se passait. La station était bondée d'amateurs de football de toutes allégeances et les revendeurs de billets - très, très nombreux - étaient omniprésents.
En pénétrant dans la rotonde du Stade, on se serait cru en août 1994, alors que les Expos de Montréal dominaient la section Est de la Nationale et que les amateurs assistaient aux matchs des Z'Amours en grand nombre. Plus de deux heures avant l'ouverture des portes, prévue pour 16 heures, une importante foule attendait patiemment en ligne.
Des amateurs qui étaient présents pour la finale de l'Est, la semaine dernière, étaient d'ailleurs unanimes: il y a beaucoup plus de monde, beaucoup plus tôt que pour la victoire des Oiseaux contre les Eskimos d'Edmonton.
Cet engouement pour ce match ultime du football canadien n'est cependant pas surprenant: les détenteurs d'abonnements des Alouettes de Montréal étaient priés de se procurer leurs billets en décembre dernier. Alors après les avoir contemplés pendant près d'un an, une attente de 180 minutes paraissait bien courte pour ces amateurs.
"On m'a offert 1000 $ pour ma paire de billets - qui en vaut 640 $ - cette semaine, a admis candidement Roger Laliberté, un résident de Montréal qui détient ses abonnements pour les Alouettes depuis 10 ans déjà. Il n'y avait aucune chance que je m'en sépare."
Cet amateur a probablement parlé avec le seul revendeur qui faisait des affaires d'or pour ce match. Plusieurs avaient la mine basse et ceux qui ont accepté de répondre aux questions de La Presse Canadienne n'étaient pas de bonne humeur.
"C'est une bien mauvaise journée, a avoué un des revendeurs, qui a préféré garder l'anonymat. On est obligé de travailler bien fort pour une maigre marge de profits. Il n'y a tout simplement pas d'acheteurs autour du Stade."
Ce n'est d'ailleurs pas la seule chose qui semblait manquer autour de l'oeuvre de Roger Taillibert. Une brève escapade aux alentours a permis de constater qu'il n'y avait absolument aucune activité promotionnelle, pas plus que de "tailgate party" aux abords du Stade.
"C'est nul, nous a dit Tim - 'Juste Tim, man!' -, un partisan des Stampeders de Calgary venu spécialement pour ce match dans la métropole québécoise. Un match de la Coupe Grey sans 'tailgate', il n'y a qu'ici qu'on voit ça."
Tim ne savait toutefois pas qu'il y avait un village de la Coupe Grey au centre-ville, où plusieurs activités étaient prévues. A le voir tituber et à sentir son haleine près de trois heures avant le début de la rencontre cependant, c'était peut-être mieux ainsi.