Annie Moniqui sera des JO des Londres
Amateurs dimanche, 3 juin 2012. 19:02 mercredi, 20 nov. 2024. 00:13
L'haltérophile Annie Moniqui a choisi un excellent moment pour s'offrir la meilleure compétition de sa carrière dans la catégorie des 58 kg aux Championnats canadiens, dimanche. Sa prestation lui permettra de participer aux Jeux olympiques de Londres en compagnie de Christine Girard et de Marie-Ève Beauchemin-Nadeau.
L'athlète originaire de Godmanchester a amélioré ses records personnels en soulevant 89 kilos à l'arraché et 112 kilos à l'épaulé-jeté, pour un total de 201 kilos. Ses résultats lui ont permis de passer du cinquième au quatrième rang du classement canadien en vue des Jeux de Londres.
Les haltérophiles canadiennes ont mis la main sur trois laissez-passer olympiques pour le pays grâce à leurs résultats des deux derniers Championnats du monde.
Marilou Dozois-Prévost, du côté des 48 kg, a réuni des performances la plaçant quelques dixièmes de point de pourcentage devant Moniqui au classement, mais elle s'est retirée de la liste des prétendantes.
La Montréalaise a subi une luxation du coude gauche, qui a entraîné le déchirement partiel d'un ligament et des fractures, aux Championnats panaméricains, le mois dernier. Elle ne sera donc pas en mesure de prendre part au grand rendez-vous estival.
« Je n'ai pas de regret, j'ai donné tout ce que je pouvais, mais je dois faire le deuil d'une expérience à laquelle j'ai rêvée beaucoup », a résumé Dozois-Prévost, évidemment déçue. « Ça me fait une petite fleur de savoir que je serais sur l'équipe. Je n'aurai pas fait deux Olympiques, mais je me serai qualifiée pour deux Olympiques. »
L'haltérophile de 26 ans, 10e à Pékin, était par ailleurs heureuse pour Moniqui. « Annie est une fille avec qui je m'entends super bien. C'est une excellente athlète et elle mérite d'être là. À travers ma peine, je suis contente pour elle. Je la connais depuis longtemps et nous nous sommes toujours encouragées. »
Quant à la principale intéressée, elle avait encore de la difficulté à réaliser qu'elle s'envolera vers Londres. « Je suis super contente. J'en pleurais tellement j'étais contente. Au mois de janvier, je n'y croyais pas tant que ça. Je me disais qu'il serait difficile de devancer Marilou et Jeane Lassen. »
« Ma confiance a beaucoup grandi depuis. En mars, quand j'ai levé 198 kilos (à la Classique québécoise), je me suis dit que mes chances étaient peut-être bonnes finalement. »
Évidemment triste pour Dozois-Prévost, l'athlète de 22 ans avait le sentiment de mériter sa place au soleil. « Je ne peux pas dire que je passe par la porte d'en arrière. Si Marilou a été obligée de se pousser autant que ça, c'est parce qu'il y avait de la compétition. »
Les deux athlètes ont échangé quelques mots au terme de la journée. « Elle m'a dit que je le méritais et que j'étais prête pour Londres. Il y a beaucoup de respect entre Marilou et moi. En haltérophilie, nous sommes une petite famille. »
Moniqui entend bien profiter de son expérience olympique, elle qui se retrouve en avance dans son plan de carrière. « C'est un rêve qui se réalise quatre ans plus tôt. Les Jeux de 2016 étaient l'objectif. Je vais apprendre pour 2016. »
Une formalité
Les Championnats canadiens, dernière compétition comptant au processus de sélection olympique pour les athlètes du pays, étaient moins cruciaux pour Christine Girard et de Marie-Ève Beauchemin-Nadeau. Les deux détenaient en effet plus de 20 points de pourcentage d'avance sur leurs plus proches rivales.
Girard, une ancienne résidante de Rouyn-Noranda qui vit maintenant en Colombie-Britannique, a terminé première au classement. Elle a obtenu un septième titre canadien senior et a également tenté d'améliorer ses marques nationales chez les 63 kg.
« Même si je suis première, je suis un petit peu déçue parce que j'aurais aimé refaire en compétition ce que je fais à l'entraînement et donc battre mes records canadiens. Il me reste encore huit semaines avant les Jeux, où je veux améliorer le record olympique de 135 kilos à l'épaulé-jeté », a-t-elle précisé.
Les marques de Girard sont de 106 kilos à l'arraché, de 134 kilos à l'épaulé-jeté et de 238 kilos au total.
Beauchemin-Nadeau, championne du côté des 69 kg, aurait également aimé lever de meilleures charges. « Aujourd'hui, c'était comme un test pré-Jeux. Je voulais commencer avec des barres plus lourdes pour avoir de grosses barres de départ aux Jeux. Ç'a plus ou moins bien marché. »
Celle qui en sera à sa première présence aux Jeux restait calme en parlant de son accomplissement.
« Je pense que je ne le réalise pas encore tout à fait. Je suis une personne qui se concentre vraiment sur ce qui se passe au jour le jour. Je pense que c'est une force dans le contexte. De stresser huit semaines à l'avance ne serait pas une bonne chose. »
« Effectivement, je suis super sereine, mais c'est peut-être seulement parce que je ne comprends pas ce qui se passe », a ajouté, en rigolant, celle qui ne regrette pas d'avoir momentanément mis de côté ses études en médecine à l'Université de Sherbrooke.
Jeane Lassen, quatrième au classement, est actuellement substitut pour Londres. Blessée, l'haltérophile du Yukon n'a pas participé aux Championnats canadiens.
Advenant le désistement de Lassen, Valérie Lefebvre sera la substitut.
L'athlète originaire de Godmanchester a amélioré ses records personnels en soulevant 89 kilos à l'arraché et 112 kilos à l'épaulé-jeté, pour un total de 201 kilos. Ses résultats lui ont permis de passer du cinquième au quatrième rang du classement canadien en vue des Jeux de Londres.
Les haltérophiles canadiennes ont mis la main sur trois laissez-passer olympiques pour le pays grâce à leurs résultats des deux derniers Championnats du monde.
Marilou Dozois-Prévost, du côté des 48 kg, a réuni des performances la plaçant quelques dixièmes de point de pourcentage devant Moniqui au classement, mais elle s'est retirée de la liste des prétendantes.
La Montréalaise a subi une luxation du coude gauche, qui a entraîné le déchirement partiel d'un ligament et des fractures, aux Championnats panaméricains, le mois dernier. Elle ne sera donc pas en mesure de prendre part au grand rendez-vous estival.
« Je n'ai pas de regret, j'ai donné tout ce que je pouvais, mais je dois faire le deuil d'une expérience à laquelle j'ai rêvée beaucoup », a résumé Dozois-Prévost, évidemment déçue. « Ça me fait une petite fleur de savoir que je serais sur l'équipe. Je n'aurai pas fait deux Olympiques, mais je me serai qualifiée pour deux Olympiques. »
L'haltérophile de 26 ans, 10e à Pékin, était par ailleurs heureuse pour Moniqui. « Annie est une fille avec qui je m'entends super bien. C'est une excellente athlète et elle mérite d'être là. À travers ma peine, je suis contente pour elle. Je la connais depuis longtemps et nous nous sommes toujours encouragées. »
Quant à la principale intéressée, elle avait encore de la difficulté à réaliser qu'elle s'envolera vers Londres. « Je suis super contente. J'en pleurais tellement j'étais contente. Au mois de janvier, je n'y croyais pas tant que ça. Je me disais qu'il serait difficile de devancer Marilou et Jeane Lassen. »
« Ma confiance a beaucoup grandi depuis. En mars, quand j'ai levé 198 kilos (à la Classique québécoise), je me suis dit que mes chances étaient peut-être bonnes finalement. »
Évidemment triste pour Dozois-Prévost, l'athlète de 22 ans avait le sentiment de mériter sa place au soleil. « Je ne peux pas dire que je passe par la porte d'en arrière. Si Marilou a été obligée de se pousser autant que ça, c'est parce qu'il y avait de la compétition. »
Les deux athlètes ont échangé quelques mots au terme de la journée. « Elle m'a dit que je le méritais et que j'étais prête pour Londres. Il y a beaucoup de respect entre Marilou et moi. En haltérophilie, nous sommes une petite famille. »
Moniqui entend bien profiter de son expérience olympique, elle qui se retrouve en avance dans son plan de carrière. « C'est un rêve qui se réalise quatre ans plus tôt. Les Jeux de 2016 étaient l'objectif. Je vais apprendre pour 2016. »
Une formalité
Les Championnats canadiens, dernière compétition comptant au processus de sélection olympique pour les athlètes du pays, étaient moins cruciaux pour Christine Girard et de Marie-Ève Beauchemin-Nadeau. Les deux détenaient en effet plus de 20 points de pourcentage d'avance sur leurs plus proches rivales.
Girard, une ancienne résidante de Rouyn-Noranda qui vit maintenant en Colombie-Britannique, a terminé première au classement. Elle a obtenu un septième titre canadien senior et a également tenté d'améliorer ses marques nationales chez les 63 kg.
« Même si je suis première, je suis un petit peu déçue parce que j'aurais aimé refaire en compétition ce que je fais à l'entraînement et donc battre mes records canadiens. Il me reste encore huit semaines avant les Jeux, où je veux améliorer le record olympique de 135 kilos à l'épaulé-jeté », a-t-elle précisé.
Les marques de Girard sont de 106 kilos à l'arraché, de 134 kilos à l'épaulé-jeté et de 238 kilos au total.
Beauchemin-Nadeau, championne du côté des 69 kg, aurait également aimé lever de meilleures charges. « Aujourd'hui, c'était comme un test pré-Jeux. Je voulais commencer avec des barres plus lourdes pour avoir de grosses barres de départ aux Jeux. Ç'a plus ou moins bien marché. »
Celle qui en sera à sa première présence aux Jeux restait calme en parlant de son accomplissement.
« Je pense que je ne le réalise pas encore tout à fait. Je suis une personne qui se concentre vraiment sur ce qui se passe au jour le jour. Je pense que c'est une force dans le contexte. De stresser huit semaines à l'avance ne serait pas une bonne chose. »
« Effectivement, je suis super sereine, mais c'est peut-être seulement parce que je ne comprends pas ce qui se passe », a ajouté, en rigolant, celle qui ne regrette pas d'avoir momentanément mis de côté ses études en médecine à l'Université de Sherbrooke.
Jeane Lassen, quatrième au classement, est actuellement substitut pour Londres. Blessée, l'haltérophile du Yukon n'a pas participé aux Championnats canadiens.
Advenant le désistement de Lassen, Valérie Lefebvre sera la substitut.