Isabelle Weidemann et Laurent Dubreuil tout juste écartés du podium

Isabelle Weidemann, d'Ottawa, a fini quatrième au 5000 m aux Mondiaux de patinage de vitesse sur longue piste, samedi.

Weidemann a signé un chrono de 7:00,27. Elle a aussi terminé au pied du podium lors des Mondiaux de 2019, 2021 et 2023.

L'Italienne Francesco Lollobrigida a prévalu en 6:56,38, devant la Norvégienne Ragne Wiklund (6:56,56) et la Néerlandaise Merel Conijn (6:58,49).

Laura Hall, de Calgary, a terminé en 11e position.

Deux tops-5 pour Dubreuil

Chez les hommes, Laurent Dubreuil a égalé son meilleur résultat de la saison au 1000 m, une cinquième place. Le Lévisien (1 min 8,65 s) a patiné en compagnie de l'éventuel champion du monde, le Néerlandais Joep Wennemars, vainqueur en 1 min 8,05 s, ce qui a permis aux Pays-Bas de signer un doublé grâce à la deuxième place de Jenning de Boo (+0,16 seconde), médaillé d'or la veille au 500 m.

L'Américain Jordan Stolz (+0,21 seconde) a obtenu le bronze.

« Wennemars a eu une course exceptionnelle et c'est une énorme surprise, car avec son temps, on s'attendait à ce que Stolz et de Boo le battent. [...] Je regarde mes temps et j'ai eu mon meilleur départ (16,0 s) à vie au 1000 m au niveau de la mer. J'étais donc dans une très bonne course, mais lui en était dans une meilleure », a souligné Dubreuil, qui s'est une fois de plus démarqué au 1000 m le plus important de la saison, même s'il est avant tout un spécialiste du 500 m.

Le vétéran a mentionné qu'à cette distance, il est le meilleur sur 600 m et c'est ensuite qu'il doit limiter les dégâts.

« Je suis un des rares vrais sprinters qui est capable d'allonger (son effort), mais ça me demande beaucoup de travail à l'entraînement. Le 1000 m, ce n'est pas naturel pour moi. »

L'athlète accusait 6 centièmes de seconde de retard sur son adversaire à la cloche annonçant le dernier tour de piste. Même s'il a pu se caler un peu derrière son adversaire au changement de couloir, Dubreuil a ralenti dans le dernier virage et a presque arrêté de patiner avant la ligne d'arrivée.

« Le dernier virage a été plus difficile que prévu et il y a un pas où j'ai eu l'impression que ma jambe allait flancher. J'ai eu peur de tomber plus que d'habitude. [...] Tu as juste hâte que la ligne arrive, tu essaies de garder ta technique, c'est souffrant et c'est vraiment difficile. »

Dans son bilan de fin de saison, le patineur de 32 ans était satisfait de façon générale. Il aurait toutefois aimé ajouter une médaille d'or à son palmarès au cours de la dernière campagne.

« Je suis à la bonne place parce que j'ai des chances de médailles dans les deux courses. Je n'ai pas été tout à fait assez bon dans mes courses en fin de semaine, alors c'est un peu une motivation supplémentaire. Si j'avais fini troisième au 500 m, on n'aurait que du positif à dire de ma fin de semaine. »

« Mais avec une perspective vers l'an prochain, c'est quasiment une opportunité ou un wake-up call : Je suis bon, j'ai une très bonne saison, je suis deuxième au classement général (500 m) et j'ai gagné six médailles en Coupe du monde malgré une blessure à l'aine cet automne. Je suis très fier du travail accompli. Par contre, si je veux augmenter mes chances de médailles, et surtout de médaille d'or au 500 m des Jeux olympiques, il va falloir que je m'améliore », a-t-il ajouté.

Même s'il est déçu de ne pas monter sur le podium des mondiaux pour une première fois depuis 2019, il sent qu'il aura un avantage à Milan-Cortina que ses jeunes adversaires n'auront pas : il est déjà un médaillé olympique.

« Je voudrai gagner et je n'aurai pas peur de perdre! »

Sur la même distance, David La Rue a pris le 21e rang après avoir arrêté le chrono à 1 min 10 s. Le Québécois était de retour sur la glace en fin de journée afin de prendre part à l'épreuve du départ groupé où il s'est classé 16e.

« Ç'a été une journée assez difficile. Il n'y avait pas beaucoup de temps entre mes deux courses et après quelques tours au mass start, mes jambes faisaient extrêmement mal, a reconnu La Rue. Avec six tours à faire, j'avais de la difficulté à suivre, ce qui n'est pas normal pour moi. Je suis un peu déçu de ne pas avoir été dans le sprint final. Je passe à la prochaine étape qui sera le 1500 m demain. »