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RÉSULTATS

Philippe Daudelin et Qi Miao maintenant dans les grandes ligues

Philippe Daudelin et Qi Miao Philippe Daudelin et Qi Miao - PC
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Montréal – Le Canada est une des forces internationales en patinage de vitesse courte piste depuis près de quatre décennies. Se tailler une place dans l'équipe nationale est donc un signe que l'on fait partie des meilleurs au monde avant même d'avoir donné ses premiers coups de patins dans le Circuit mondial, nouvelle appellation de la Coupe du monde.

À compter de vendredi, l'équipe canadienne qui sera présente à l'Aréna Maurice-Richard dans le cadre de la première étape de la saison pourra compter sur l'arrivée de deux recrues dans ses rangs : Philippe Daudelin et Qi Miao.

« Le milieu canadien est hyper fort au 500 m, alors nous, les petits nouveaux, chaque fois qu'on arrive à l'international, on connait ce que l'on vaut », lance d'emblée Philippe Daudelin.

Le Trifluvien avait pris part à deux étapes de la Coupe du monde au début de 2024, mais il n'avait jamais été retenu pour amorcer une saison sur la scène internationale sous les couleurs de l'unifolié.

« J'y avais un peu goûté, mais le format était différent et le niveau un petit peu moins relevé. J'ai eu du plaisir, j'ai bien performé et là, d'y retourner, ça donne envie ! »

L'appui d'une foule partisane est aussi ce que motive le plus le patineur de 22 ans.

« Tout un aréna au complet qui te supporte [sic], je ne sais pas comment appréhender ça. [...] Je n'ai jamais vécu ça, à part les Jeux du Québec. Mais là, c'est mondial et c'est ce que j'appréhende le plus. »

William Dandjinou, Steven Dubois, Jordan Pierre-Gilles et Félix Roussel représenteront également le pays aux épreuves masculines, alors que Florence Brunelle, Kim Boutin, Danaé Blais et Rikki Doak sont les autres inscrites chez les femmes.

Pour Qi Miao, qualifiée à la distance du 1000 m, ce sera ses débuts sur la scène internationale senior. Apprentissage est le mot qui ressort de ses réponses, davantage que résultats.

« (Cette sélection dans l'équipe), je ne m'y attendais pas, pour de vrai. Je suis prête à apprendre. Je savais que j'avais le niveau pour atteindre l'équipe, mais je n'étais pas sûre et certaine que c'était le temps. [...] Mon défi spécial, c'est de rester calme et d'être moi-même, sans me faire trop distraire par tout étant donné que c'est une première fois. Je vais essayer de donner tout ce que je peux », explique la patineuse de 19 ans, championne canadienne junior l'an dernier et médaillée d'or au relais des mondiaux juniors un an plus tôt.

Le nouveau format du Circuit mondial fera en sorte que chaque ronde des trois distances individuelles sera plus relevée que dans le passé, notamment en raison des Globes de cristal à l'enjeu pour les classements cumulatifs de fin de saison. Concrètement, les recrues pourraient donc avoir un peu moins de temps de glace que leurs coéquipiers plus expérimentés, ce qui représentera un défi supplémentaire pour les entraîneurs qui voudront tout de même s'assurer d'envoyer tous leurs athlètes dans la mêlée.

Au bout les limites

Dans son allocution au point de presse de l'équipe canadienne présenté au début du mois, l'entraîneur-chef Marc Gagnon a mentionné avoir poussé les athlètes dans leurs derniers retranchements à l'entraînement estival. Le groupe d'entraîneurs a même mis sur pied des compétitions inter-équipe à toutes les trois semaines, question « d'aller à la guerre tout le monde ensemble » en vue de la campagne 2024-2025.

« On les a vraiment poussés à une limite physique où tout le monde avait des petits moments où on craquait. Tout le monde a embarqué dans cette nouveauté-là des deux prochaines années où on veut vraiment les pousser physiquement », a déclaré le quintuple médaillé olympique qui a été promu entraîneur-chef à la fin de la saison dernière, en remplacement de Sébastien Cros, qui demeure dans le groupe d'entraîneurs.

« Tout le monde a embarqué positivement là-dedans et tout le monde a bien réagi et a croqué là-dedans. Honnêtement, j'ai vraiment hâte de voir le résultat de tout ça, Ç'a été un très bel été d'entraînement ! » a ajouté Marc Gagnon.

Philippe Daudelin a souri lorsqu'il a entendu ces paroles et c'est en entrevue qu'il a précisé pourquoi.

« Ils nous ont vraiment testés et ils nous ont dit : “C'est sûr que vous allez craquer. Le but, c'est juste de revenir le plus vite possible de ça.” Honnêtement, je ne connais pas grand personne qui a passé à travers. [...] Je pense que nous sommes contents, fiers et déjà là, à l'entraînement, on le ressent qu'on a un niveau élevé, donc on a juste hâte de voir ce que ça va donner en compétition. »

À sa droite, sa coéquipière acquiesce en souriant. Signe qu'elle aussi est prête à en découdre.