QUÉBEC - La 13e Coupe du monde de nage synchronisée a pris son envol à la piscine du Peps de l’université Laval.

À la tête de l’une des 17 nations inscrites à la compétition, un visage bien connu a été retracé, mais dans des couleurs inhabituelles.

Après avoir dirigé l’équipe canadienne pendant quelques décennies et aidé cette dernière à remporter plus de 100 médailles sur la scène internationale, l’entraîneuse Julie Sauvé avait annoncé sa retraite au retour des Jeux olympiques de Londres, il y a deux ans.

Mais la voici de retour à la tête de l’équipe brésilienne, pays hôte du prochain rendez-vous olympique.

« C’est moins stressant pour moi, avoue Sauvé. Je n’ai pas le stress de devoir amener mon équipe à un podium et de toujours faire face aux juges. Ce n’est pas toujours évident.

« On dirait qu’on est en compétition, les entraîneurs et les juges. Je n’ai pas à faire face à cela, heureusement. Par contre, pour le public brésilien, qui va prendre 20 000 sièges pour venir nous voir, je pense que c’est important de présenter un programme de haut niveau. »

Il est tout de même ironique que l’ancienne entraîneuse de Sylvie Fréchette se retrouve à la barre de l’équipe brésilienne, la patrie de la fameuse juge qui a déclenché la saga des Jeux de Barcelone en 1992.

« Je la connais très bien, explique Sauvé. Je la vois chaque fois que je vais au Brésil, évidemment, elle est responsable des juges là-bas. Encore plus que cela, je dois le dire, sa petite-fille nage dans l’équipe. Alors, j’ai sa petite-fille tous les jours devant moi. »

Sauvé a assuré qu’elle prendra à nouveau sa retraite à l’issue des Jeux de Rio en 2016. Mais ceux et celles qui la connaissent bien sont convaincus qu’elle ne restera pas longtemps loin des piscines.