Nous avons eu l'opportunité d'affronter des équipes d'une autre ligue lors d'un périple de près de deux semaines à la fin du mois de juillet et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'expérience a été grandement appréciée par tous et chacun.

En effet, ce voyage - qui nous a menés de Winnipeg à Sioux Falls en passant par St. Paul - s'est avéré une très belle aventure pour toute l'organisation des Capitales et il est certain qu'on aimerait répéter ce type d'expérience dans le futur. Que tu le veuilles ou non, ça devient redondant d'affronter toujours les mêmes équipes d'autant plus que cette saison, on ne compte que cinq équipes dans la Ligue Can-Am. Ça fait du bien de changer la routine de temps en temps.

Malgré les défaites souvent crève-cœur, je dois avouer que nous nous sommes bien amusés contre ces nouveaux adversaires. On entendait souvent des échos comme quoi cette ligue-là possédait un meilleur calibre que dans l'Est, mais ce n'est pas totalement le cas. La seule différence, c'est qu'ils comptent sur deux joueurs de vétérans de plus que dans la Ligue Can-Am. Évidemment, ça fait une énorme différence dans l'alignement des frappeurs. Néanmoins, je persiste à croire qu'on pouvait rivaliser avec ces équipes-là et que nous avons simplement été malchanceux. Nous avons perdu beaucoup de matchs que nous n'aurions pas dû échapper.

En ce qui concerne la popularité du baseball là-bas, je dois dire que j'ai été surpris de constater qu'ils étaient en mesure d'attirer de bonnes foules matchs après matchs. À Winnipeg, les Goldeyes sont très populaires et ils attirent en moyenne de 6000 à 7000 spectateurs par match, ce qui n'est pas rien. Cependant, une chose m'a frappée : malgré ces foules substantielles, il n'y a pas d'ambiance. On n'entend pas de cris sauf lorsque leur équipe marque des points et encore là, ce n'était pas si bruyant que ça.

Nous nous considérons chanceux à Québec car nos partisans sont passionnés et ça paraît dès que nous foulons le terrain. Et bien qu'on soit 2000 ou 3000 personnes de moins au stade municipal, les amateurs de baseball sont plus bruyants qu'à Winnipeg.

À St. Paul et à Sioux Falls, il y a un peu plus d'atmosphère, mais j'ai davantage été impressionné par les stades et les terrains, qui étaient splendides. C'était de la belle balle, nous avons eu beaucoup de plaisir. Ça serait important dans le futur de conserver de bonnes relations avec les équipes là bas et on ne sait jamais, ça pourrait devenir une belle tradition. En tout cas, je l'espère.

Quant aux conditions de voyage, les conditions étaient parfaites, semblables à ce que je vivais au quotidien dans le niveau AAA. Nous avons été bien traités avec de beaux hôtels à chaque jour. Bref, ce fut très professionnel. Chapeau à l'organisation des Capitales.

Dans une bonne séquence

Tout va pour le mieux à l'heure actuelle dans l'entourage des Capitales alors que nous venons de réaliser trois blanchissages de suite. Nos artilleurs sont très bien dirigés avec Patrick D'Aoust et Josué Peley. De plus, notre défensive accomplit un boulot incroyable et nous pouvons compter sur une bonne attaque afin de leur donner des bonnes avances.

Nos lanceurs partants nous gardent dans le coup depuis le début de la saison. Nous savions dès le début de la saison que nous étions forts au monticule et ils l'ont démontré toute l'année. Ils ont eu deux très courtes séquences très courtes où ils en ont arraché, mais en général, ils nous ont tenus dans la majorité des parties.

Néanmoins, je considère que ces mauvaises séquences sont bénéfiques pour une formation, car elles permettent de remettre les pieds sur terre, de redescendre des nuages. À chaque série de défaites, nous avons été en mesure de nous regrouper et c'est ce qui fait la force des Capitales cette saison. On espère que ça continuera à bien aller pour les trois prochaines semaines et qu'on connaîtra de bonnes séries.

Laforest, gérant par intérim

Notre gérant Patrick Scalabrini a été suspendu pour cinq matchs récemment, lui qui a piqué une bonne colère envers un officiel. De mon point de vue, cette prise de bec n'était pas si pire que ça et à mon humble avis, ça ne valait pas cinq matchs de suspension. Patrick avait ses raisons, mais en somme il ne faisait que défendre son équipe et c'était beau de le voir autant animé.

C'est certain que c'est difficile de passer cinq matchs sans son gérant. Patrick fait une très bonne job et tu ne veux pas qu'il soit absent pour une longue période. Durant son absence, j'ai été appelé à être le gérant par intérim. Bien que j'aie eu beaucoup de plaisir à relever ce défi, je n'ai pas trouvé ça facile. Il manquait la présence de Patrick, qui est un morceau très important de cette équipe. Je suis content qu'il soit de retour maintenant.

Les Expos de 1994

Nous sommes présentement à la mi-août et à ce temps-ci de l'année, je ne peux m'empêcher de penser au lock-out qui a coûté la saison 1994 aux Expos de Montréal. Je m'en souviens comme si c'était hier.

En 1994, les Expos trônaient au sommet de leur division et cette équipe devait aspirer aux grands honneurs. C'était dommage, car l'organisation avait effectué tout un travail. À peu près tous les joueurs étaient des produits des mineures

Je me rappelle qu'en tant que partisan, c'était difficile à accepter. Mais avec le temps, j'ai compris que c'était un mal nécessaire pour le baseball.

*Propos recueillis par Nicolas Dupont