Indépendamment des motifs qui peuvent nous inciter à détester ou haïr les propriétaires des Marlins de la Floride, force est d'admettre que le fait qu'ils aient remporté les grands honneurs de la série mondiale n'a pas été le fruit du hasard.


Ils se sont montrés plus opportunistes et plus affamés que les Giants, que les Cubs et que les Yankees. Ils ont donc pleinement mérité ce championnat mondial du baseball majeur.

Je me réjouis de leurs succès pour ce qu'ils peuvent signifier pour de bons copains comme les commentateurs Dave Van Horne et Tom Hutton, l'instructeur Pierre Arsenault, le lanceur Carl Pavano, le soigneur Mike Kozak et le gérant d'équipement John Silverman, des gens qui comme plusieurs d'entre-nous avaient flirté avec la série mondiale avec les Expos et qui, aujourd'hui, peuvent fièrement montrer leur bague de la série mondiale, emblématique de la suprématie du baseball majeur.

Mon vœu de pouvoir vivre des matches aussi excitants en série mondiale qu'en série de division ou de championnat, aura été exaucé.

Les puristes diront que certains mauvais jeux, des erreurs de jugement, l'exécution erratique de jeux de base et plusieurs mauvaises décisions des officiels ont terni le déroulement de ces matches. Peut-être, mais il faut se rappeler que le baseball est un jeu pratiqué par des humains et que…l'erreur est humaine.

Et l'issue de chacun des matches, sauf peut-être un, a toujours été en doute tant que l'équipe victorieuse n'avait pas inscrit le dernier retrait…donc, à mes yeux, les matches d'après-saison ont fourni aux amateurs des matches palpitants, remplis de surprises et aussi de jeux et de décisions qui ont fait la joie des gérants d'estrade…
N'est-ce pas là l'un des aspects du baseball qui rend ce sport si intéressant?

Ce furent des matches qui nous ont permis de découvrir que les Mark Prior et Kerry Wood étaient humains, dont vulnérables…que des gérants aussi chevronnés que Felipe Alou, Dusty Baker, Bobby Cox et Joe Torre étaient à la merci de la bonne ou mauvaise exécution de leur stratégie par leurs joueurs… que les gérants, encore une fois, n'agissaient pas de la même façon, en série d'après-saison qu'en saison régulière…et qu'un gérant (Jack McKeon) de 72 ans qui a dû patienter pendant plus de 50 ans avant de réaliser son rêve, pouvait gérer avec autant de désinvolture qu'un gérant-recrue (Grady Little) …et qu'une verte recrue (Miguel Cabrera) pouvait performer aussi bien qu'un vétéran (Juan Rodriguez)…

Autant d'ingrédients qui me font dire que la cuvée 2003 des séries d'après-saison aura été l'une des meilleures depuis longtemps.

En terminant, permettez-moi de remercier la direction du Réseau des Sports, avec le vice-président François Messier en tête, de m'avoir permis de vivre ces moments palpitants dans un nouveau monde pour moi, celui de la télévision.

Ce fut une expérience très valorisante, surtout qu'elle m'a permis de renouer avec mon vieux complice Rodger Brulotte qui, entouré d'une équipe technique d'un commerce fort agréable et très compétente, m'a facilité la tâche et m'a rapidement donné l'impression que je n'étais pas un étranger dans la ville.

En espérant que vous avez eu autant de plaisir que moi au cours des trois dernières semaines, je vous remercie d'avoir été fidèles au rendez-vous.