Le réveil a été pénible pour les Rangers du Texas. Trois matchs, trois défaites et une saison terminée.

Au Texas, la surprise n’est pas tant la victoire des Blue Jays. C’est surtout de la façon dont les Rangers se sont fait balayer.

Mauvaise performance au monticule, faible présence sur les sentiers et lacune défensive : une recette bien peu productive pour vaincre une équipe gonflée à bloc par un pays tout entier.

Trois facettes du jeu des Rangers qui tombaient rarement en panne durant la saison régulière, mais qui se sont écroulées comme des dominos dans cette formule éliminatoire qui donne peu de marge d’erreur.

Les partants n’ont pas parti grand-chose

Dans une rotation menée par deux as, les lanceurs partants des Rangers ont été atroces durant les trois rencontres face aux Jays présentant une moyenne combinée de points mérités de 13.94 en seulement 10 manches et un tiers.

Cole Hamels et Yu Darvish ont été à l’origine de ses déboires en accordant respectivement six et cinq points. Colby Lewis a imité Darvish avec cinq points alloués lors du match no 3.

Cette rotation aurait dû intimider les gros frappeurs des Jays, mais c’est tout le contraire qui s’est produit alors que ces trois lanceurs ont été anéantis laissant peu de chance à leur équipe de revenir dans cette série.

Une piètre sortie de Lewis

 Les Rangers acculés au pied du mur, la balle était confiée à Colby Lewis pour le match no 3 à Toronto.

Disons que sa sortie n’a pas était très longue : deux manches et deux autres frappeurs. Son équipe lui avait pourtant donné un point pour le mettre en confiance dès la première manche, mais c’était loin d’être assez.

Le puissant cogneur des Blue Jays, Edwin Encarnacion a été le premier à faire mal au partant avec une longue balle de deux points dès la première manche.

ContentId(3.1200775):Russell participe aussi à la fête
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Russell Martin a enchaîné avec le deuxième jab, ne faisant qu’une bouchée de son lancer. Une autre longue balle. Le ton était donné et Lewis était rapidement aux douches.

Agent libre, souvent blessé et vieillissant, il s’agissait peut-être de la dernière présence de Lewis dans l’uniforme des Rangers.

Le jeu fatal

Fin de dixième manche, c’est l’égalité 6-6. Les Rangers sont revenus de l’arrière malgré le départ hiératique de leur partant. Russell Martin frappe un roulant, une possible balle à double jeu. Elvis Andrus remet au 2e pour un, Rougned Odor lance au premier pour deux… mais c’est hors cible! Du troisième Josh Donaldson fonce à la plaque, il glisse, il est sauf! Les Jays l’emportent.

ContentId(3.1200795):Le K.-O. final
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Est-ce que les Rangers ont fait le bon jeu? C’est un débat qui ne serait pas sur la table si l’exécution avait été à point. Ironie du sort, c’est Odor, le mal-aimé des Torontois, qui fait le mauvais relais qui met un terme à la saison du Texas.

À l’image de ce jeu, la défensive des Rangers est également à blâmer dans ce balayage. Match no 1, Adrian Beltre rate une flèche de Josh Donaldson, les Jays marquent. Ian Desmond ne peut réaliser un jeu – bien que difficile – au champ centre sur la frappe de Troy Tulowitzki, deux points viennent croiser la plaque.

Match no 3, Jonathan Lucroy – si solide défensivement – échappe un lancer en sixième manche, la rencontre est à égalité. Des jeux qui, en séries, doivent être réalisés. Ce qui n’a pas été le cas.

Les lanceurs gagnent des championnats, oui... à condition que leurs coéquipiers derrière eux contribuent.   

ContentId(3.1200797):Célébrations avec les partisans
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