Le nom de Kris Joseph ne vous est peut-être pas familier, mais le Montréalais cogne pourtant aux portes de la NBA. Nous avons profité de notre passage au Carrier Dome, domicile des Orangemen de Syracuse, pour le rencontrer.

Quelques pas dans le Carrier Dome suffisent pour constater la popularité de Joseph à Syracuse.

«Kris Joseph est mon joueur préféré!»

«Il est notre meilleur joueur!»

«Il n'y aucun doute que c'est notre meneur!»

Plusieurs partisans l'encensent et portent un chandail numéro 32 en son honneur.

À sa troisième saison dans la NCAA, le joueur natif de Côte-des-Neiges mène son équipe, classée 11e aux États-Unis, au chapitre des points et touche presque à son rêve de jouer dans la NBA.

«Si tu regardes dans mon livre des finissants de l'école primaire, j'ai écrit dès la sixième année que j'allais jouer dans la NBA», raconte-t-il. «Même si j'étais à Montréal, beaucoup de gens m'ont dit que c'était impossible, mais je savais que j'allais tout essayer et que c'était ce que je voulais.»

S'il a d'abord été influencé par son frère, Maurice, pour jouer au basketball, Kris Joseph trouve maintenant son inspiration chez un ancien porte-couleur de l'Université Syracuse, Carmelo Anthony.

«Il vient ici et on se parle parfois, mais le simple fait de savoir qu'il a joué pour Syracuse avant d'aller dans la NBA, ça aide beaucoup. En fait, ça n'aide pas seulement moi, mais tout le monde qui joue au basket dans notre université», raconte Joseph dans un excellent français.

L'ancien coéquipier de Joseph à Syracuse, Andy Rautins, voit même des ressemblances entre les deux joueurs.

«Il est tout un joueur. Il se rapproche beaucoup de Carmelo Anthony. Il est très fort et athlétique tout en pouvant bien lancer le ballon. Il a d'ailleurs amélioré ses lancers cette saison», dévoile Rautins des Knicks de New York.

Élu sur la troisième équipe d'étoiles de la conférence Big East cette saison, Joseph doit maintenant décider s'il fait le grand saut chez les professionnels ou s'il demeure à Syracuse pour une quatrième saison.

«Ça dépend de la façon dont je vais finir l'année. Je vais devoir m'asseoir avec ma mère, ma famille et mes entraîneurs pour prendre cette décision», précise Joseph.

Chose certaine, l'athlète de six pieds sept pouces fait déjà saliver quelques équipes de la NBA.

«Les dépisteurs de la NBA avec lesquels j'ai parlé aiment son physique et sa façon de contrôler le ballon ainsi que son habileté à faire des jeux. Ils veulent attendre de voir s'il peut être constant dans ses lancers de l'extérieur», exprime Rob Murphy, un entraîneur-adjoint à Syracuse.

Avant de songer à son avenir, Joseph doit d'abord se concentrer sur le tournoi de la conférence Big East, cette semaine, avant d'entrer dans la grande danse, le March Madness, pour l'obtention du championnat national américain.

D'après un reportage d'Alexandre Tourigny