Les Québécois Junior Lomomba et Tevonn Walker joueront pour la première fois au March Madness
March Madness mercredi, 18 mars 2015. 08:38 mercredi, 11 déc. 2024. 15:45Ce n’est pas la première fois que Junior Lomomba et les Friars de Providence sont inscrits au tableau du March Madness, mais ce sera bien la première fois que le Québécois aura les deux pieds sur le terrain.
Un transfert de Cleveland State, Lomomba n’a pu jouer l’an dernier en raison des règlements de la NCAA, et s’était donc contenté d’être spectateur quand ses coéquipiers ont été éliminés de peu dès leur premier match face à North Carolina, par la marque de 79-77.
Ce déménagement survenu il y a environ un an et demi était propice pour l'évolution de sa carrière.
« Je voulais plus de reconnaissance, jouer dans une plus grosse conférence et avoir plus d’opportunités. »
L'Association Big East est justement un endroit idéal pour parfaire son apprentissage.
« Le Big East a toujours été reconnu comme l’une des plus grandes ligues aux États-Unis. Plusieurs grands joueurs viennent de cette ligue-là. Comme jeune joueur aspirant à atteindre le niveau supérieur, tu veux toujours compétitionner avec les plus grands et sous les projecteurs. »
Lomomba a commencé à s’adonner au basketball dès l’âge de cinq ans, avant de rejoindre vers huit ans les Monarques de St-Michel, à Montréal, là où il a vécu presque toute sa vie. Il a ensuite participé à des camps aux États-Unis, puis a déménagé à 13 ans au Wisconsin chez son oncle. Après le secondaire, il a reçu des offres de diverses universités et a finalement opté pour Providence. Il a aussi porté les couleurs de l’équipe nationale canadienne.
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L’oncle en question est Henssy Auriantal, qui a joué avec les Badgers du Wisconsin à la fin des années 90. Le frère de ce dernier, Manix, a pour sa part joué pour le Matrix de Montréal et le Jazz notamment. Fort de sa propre expérience universitaire, Henssy lui a proféré un conseil judicieux avant de sauter dans l’aventure.
« À ce point-ci, le seul conseil qu’il m’a donné, c’est de profiter du moment. Il y a plusieurs personnes qui rêvent d’être à ma place. Pour ce qui est du reste, tout va bien aller en autant que je profite du moment. »
« C’est quelque chose dont tout le monde rêve. C’est une chance à ne pas rater quand tu as l’opportunité de jouer à ce niveau. Il faut donner tout ce que tu as et profiter du moment en même temps. »
Si Kris Dunn et LaDontae Henton sont davantage connus au sein de l'effectif, Lomomba, un joueur physique et plus particulièrement doué en défense, ne rate pas l’occasion de vanter tous ses autres confrères qui amènent beaucoup de diversité et de polyvalence dans l'action. C’est d’ailleurs une grande force qui caractérise les Friars selon le Québécois.
Providence disputera son premier match le 20 mars. Ne connaissant pas encore l’identité de leurs adversaires de la région Est puisque le duel décisif entre Boise State et Dayton sera disputé seulement ce soir, les entraîneurs ont d'ici là l’important mandat de préparer leurs hommes à deux scénarios différents.
Walker vivra aussi une première
Tevonn Walker est un autre Québécois qui se retrouvera pour la toute première fois sur la grande scène du basketball universitaire, avec les Crusaders de Valparaiso (13), qui affronteront Maryland (4) à leur premier match de la région Midwest vendredi.
Sur papier, la logique voudrait que Valpo ne fasse pas long feu. Sauf que Walker, dont l'équipe a présenté une fiche de 28-5 cette saison, est loin de baisser les bras aussi rapidement.
« Beaucoup de gens ne s’attendaient pas à ce qu’on fasse aussi bien. On a des joueurs dont le talent est sous-estimé. On va pouvoir montrer à toute la nation ce dont on est capable. »
Selon Walker, le danger pour Maryland serait justement de les sous-évaluer et d’être trop nonchalants. De leur côté, ils tenteront de faire ce qu’ils ont fait le mieux durant toute la campagne, soit en présentant une défense hermétique. Comme lui, ses coéquipiers affichent une attitude positive à l’aube du tournoi.
« Nous croyons tous que nous pouvons gagner et surprendre tout le monde. Mais nous voulons surtout profiter de l’expérience et nous amuser. »
Du lot, Keith Carter est l’un des seuls à savoir vraiment à quoi s’attendre au March Madness pour l’avoir expérimenté il y a deux ans avec St Louis. Mais même sans l’avoir vécu lui-même, Walker sait très bien que l'ambiance sera d'une forte intensité.
Par ailleurs, à Valparaiso, Walker a suivi un ancien coéquipier montréalais du Collège Vanier, Max Joseph. Avec eux, les Cheetahs ont remporté le championnat provincial en 2014. Cette saison-là, Walker a aussi été nommé sur l’équipe étoile de l’Association canadienne du sport collégial.
Selon ses dires, Joseph a facilité sa transition au niveau de la NCAA, car la marche est considérablement grande d’un programme à l’autre.
« Les heures de pratique, l’intensité et l'engagement envers le sport, tout ça est bien plus grand. »
Visiblement, il s’est bien adapté malgré tout, lui qui dès sa première année a été utilisé en moyenne 27 minutes sur le terrain et a amassé 10,2 points par match cette saison, un rendement qui ne le surprend pas tout à fait.
*Avec la collaboration d'Alexandre Tourigny