MONTRÉAL - Ce sont deux boxeurs en quête de pardon qui croiseront le fer en finale du prochain gala de la série « Rapides et Dangereux » qui sera présenté le 10 décembre au Centre Bell.

David Lemieux défendra son titre international des poids moyens du WBC contre l'ancien champion du monde des super-mi-moyens de la WBA Joachim Alcine, mais il s'agira surtout de son premier duel depuis sa défaite face à Marco Antonio Rubio en combat éliminatoire au mois d'avril dernier.

« J'ai beaucoup de respect pour Joachim que je connais depuis mes débuts chez les professionnels », a révélé Lemieux à l'occasion d'une conférence de presse tenue lundi matin au Centre Bell. « Je m'entraîne déjà très fort pour ce combat. »

Lemieux (25-1, 24 K.-O.) en sera également à un premier affrontement depuis qu'il s'est séparé de son ancien gérant et entraîneur Russ Anber. Le Montréalais est maintenant représenté par Camille Estephan d'Eye of Tiger Management et s'entraîne sous la direction de Marc Ramsay, qui dirige déjà notamment les carrières de Jean Pascal, Antonin Décarie et Kevin Bizier.

« Il y a eu beaucoup de changement dans mon entourage dernièrement », a précisé Lemieux. « C'est une accumulation de petites affaires qui a mené à une grosse histoire. »

« La transition a été naturelle, je connais David depuis les rangs amateurs », a ajouté Ramsay. « Il se présente au gymnase tous les soirs et démontre beaucoup d'ardeur au travail. »

De son côté, Alcine (32-2-1, 19 K.-O.) tentera de remettre sa carrière sur les rails, lui qui n'a pas savouré la victoire à ses trois derniers duels, se contentant récemment d'un verdict nul contre l'obscur Jose Medina au mois d'août dernier au Massachusetts.

« Lemieux a tout ce qu'il faut pour être champion du monde », a reconnu Alcine par vidéoconférence depuis la Floride. « Mais moi aussi. C'est dommage qu'il soit sur mon chemin. »

Alcine ne croit pas qu'il servira de faire-valoir à Lemieux, comme Stéphane Ouellet l'avait été pour lui en décembre 2004. Le Lavallois a plutôt l'intention de faire taire tous ceux qui doutent de lui depuis qu'il a perdu sa ceinture aux mains de Daniel Santos à la suite d'un spectaculaire knock-out en juillet 2008 au Stade Uniprix.

« Avec le temps, je suis devenu plus sérieux et ça me donne un certain avantage », a avoué Alcine. « Et je suis aussi motivé qu'avant. Jamais, je n'ai pensé que j'avais tout accompli. »

« Mes défaites face à Santos et Alfredo Angulo ont été une bénédiction. Les gens ne pourront plus dire que je commence mes combats lentement. Cette fois, je serai prêt. »

Stevenson veut poursuivre sur sa lancée

En demi-finale, Adonis Stevenson aura une occasion en or de consolider sa place dans les classements mondiaux, alors qu'il affrontera Aaron Pryor fils dans un combat où trois titres mineurs seront à l'enjeu.

Stevenson (15-1, 12 K.-O.) est sur une véritable lancée depuis qu'il s'est incliné devant Darnell Bonne en avril 2010 au Maryland, signant de spectaculaires victoires par knock-out sur Derek Edwards et Dion Savage.

« Pryor est un gars que je prends très au sérieux, car il a quand même battu Librado Andrade », a mentionné Stevenson. « Il se sert énormément de son jab pour préparer son direct. Je devrai l'avoir continuellement à l'œil. »

Pryor (16-4, 11 K.-O.) est le fils de l'ancien boxeur Aaron Pryor, qui a déjà passé le knock-out au Québécois Gaétan Hart dans un combat de championnat des super-légers de la WBA en novembre 1980.

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