Frazier succombe à son cancer du foie
Boxe dimanche, 6 nov. 2011. 21:31 jeudi, 21 nov. 2024. 05:36
PHILADELPHIE - Joe Frazier, l'ancien champion mondial des poids lourds qui a éternellement vécu dans l'ombre de Muhammad Ali malgré le fait qu'il lui ait infligé sa première défaite en carrière, est décédé lundi soir après un bref combat contre un cancer du foie. Il était âgé de 67 ans.
La famille de l'ancien boxeur originaire de la Caroline du Sud a confirmé la nouvelle dans un communiqué.
Frazier, qui a livré trois mémorables combats à Ali durant les années 70 incluant l'épique «Thrilla in Manilla» recevait des traitements dans un centre de soins palliatifs depuis qu'il avait été informé, le mois dernier, de la maladie qui l'affligeait, selon un ami de la famille.
Jusque là, Frazier participait régulièrement à des séances d'autographes, la plus récente remontant au mois de septembre à Las Vegas, malgré des difficultés d'élocution provoquées par la multitude de coups qu'il a reçus au fil de sa carrière.
«Il était tellement gentil avec tous les gens», de raconter Gene Kilroy, l'un de ses meilleurs amis, qui était allé le voir à cette occasion.
Né le 12 janvier 1944 et surnommé «Smokin' Joe», Frazier était petit de taille, ne faisant osciller la balance qu'à 205 livres. Mais il était doté d'un comportement acharné, et multipliait les attaques notamment grâce à un dévastateur crochet de la gauche, qu'il a fréquemment utilisé pour mettre fin rapidement à ses combats.
C'est ce crochet de la gauche qui lui a permis d'envoyer Ali au plancher lors du 15e round du fameux «Combat du siècle», et ainsi remporter le premier duel entre les deux hommes, en mars 1971 au mythique Madison Square Garden, à New York.
«Vous ne pouvez mentionner Ali sans parler de Joe Frazier», a fait remarquer Ed Schuyler fils, un ancien journaliste affecté à la couverture de la boxe pour l'Associated Press.
«Il a battu Ali, ne l'oubliez pas.»
Mais Frazier devait perdre les deux autres affrontements aux mains d'Ali, dont le spectaculaire «Thrilla in Manilla», en 1975 à Manille. Et pendant de nombreuses années, il a affiché de l'amertume face au traitement qu'Ali lui a maintes fois réservé. Mais plus récemment, il avait confié avoir pardonné son fameux rival.
Bien que le «Combat du Siècle» fasse partie des grands moments de la boxe, Ali et Frazier ont livré un spectacle encore plus magnifique lors de leur troisième affrontement, présenté sous une chaleur accablante dans un aréna de Manille, en 1975.
Virtuellement rendu aveugle par les coups d'Ali, Frazier tenait néanmoins à se lever et livrer le 15e round, mais en a été empêché par son entraîneur Eddie Futch. Ce combat a été si violent que Ali, plus tard, a affirmé qu'il n'avait jamais frôlé la mort de si près.
À un certain moment du combat, Ali et Frazier ont eu un bref échange verbal.
«On m'avait dit que Joe Frazier était fini», de dire Ali.
«Ils ont menti», de rétorquer Frazier, avant d'atteindre son rival d'un crochet de la gauche.
Aussi spectaculaire fut cet affrontement, il aura laissé des traces. Frazier ne livrera que deux autres combats, un second contre George Foreman, qu'il perdra par mise hors de combat, en 1976, et un dernier face à Jumbo Cummings, à l'issue duquel il devra se contenter d'un verdict nul, en 1981.
«Ils auraient tous deux dû prendre leur retraite après le combat à Manille», a déclaré Schuyler fils, en parlant de Frazier et Ali. «Tout le talent qu'ils possédaient, ils l'ont laissé dans le ring ce soir-là.»
Ali était aussi pitoyable avec Frazier à l'extérieur du ring qu'entre les câbles. Il l'a qualifié de «gorille» et de «Uncle Tom». Mais il le respectait comme boxeur, surtout après que Frazier eut défendu son titre avec une victoire par décision contre Ali, qui n'avait alors jamais subi la défaite.
Le combat était si prestigieux que Frank Sinatra prenait des photos sur le bord de l'arène. Les deux combattants ont chacun touché des bourses de 2,5 millions $, une somme inimaginable à l'époque.
Cette soirée au Madison Square Garden, il y a 40 ans, est demeurée à jamais gravée dans la mémoire de Frazier. Quelques mois avant de rendre l'âme, il a abordé ce fameux duel.
«Je ne peux me rendre dans un lieu public sans que l'on en parle», a-t-il confié à l'Associated Press. «Ce fut le moment le plus merveilleux de ma vie.»
Médaillé d'or des Jeux olympiques de Tokyo, en 1964, Frazier a amorcé sa carrière professionnelle en 1965. Il s'est rapidement bâti une réputation pour la puissance de ses coups, stoppant ses 11 premiers adversaires avant la limite.
Frazier est devenu champion du monde des poids lourds en 1970 grâce à une victoire par mise hors de combat au cinquième round face à son compatriote Jimmy Ellis, au Madison Square Garden.
Frazier a défendu ce titre en quatre occasions, avant de crouler sous les coups d'assommoir de Foreman, qui l'a expédié six fois au tapis en mois de deux rounds lors d'un combat disputé à Kingston, en Jamaïque, le 22 janvier 1973.
Frazier n'a plus jamais porté la ceinture du champion du monde et mis fin à sa carrière avec un dossier de 32 victoires, quatre revers et un combat nul.
La famille de l'ancien boxeur originaire de la Caroline du Sud a confirmé la nouvelle dans un communiqué.
Frazier, qui a livré trois mémorables combats à Ali durant les années 70 incluant l'épique «Thrilla in Manilla» recevait des traitements dans un centre de soins palliatifs depuis qu'il avait été informé, le mois dernier, de la maladie qui l'affligeait, selon un ami de la famille.
Jusque là, Frazier participait régulièrement à des séances d'autographes, la plus récente remontant au mois de septembre à Las Vegas, malgré des difficultés d'élocution provoquées par la multitude de coups qu'il a reçus au fil de sa carrière.
«Il était tellement gentil avec tous les gens», de raconter Gene Kilroy, l'un de ses meilleurs amis, qui était allé le voir à cette occasion.
Né le 12 janvier 1944 et surnommé «Smokin' Joe», Frazier était petit de taille, ne faisant osciller la balance qu'à 205 livres. Mais il était doté d'un comportement acharné, et multipliait les attaques notamment grâce à un dévastateur crochet de la gauche, qu'il a fréquemment utilisé pour mettre fin rapidement à ses combats.
C'est ce crochet de la gauche qui lui a permis d'envoyer Ali au plancher lors du 15e round du fameux «Combat du siècle», et ainsi remporter le premier duel entre les deux hommes, en mars 1971 au mythique Madison Square Garden, à New York.
«Vous ne pouvez mentionner Ali sans parler de Joe Frazier», a fait remarquer Ed Schuyler fils, un ancien journaliste affecté à la couverture de la boxe pour l'Associated Press.
«Il a battu Ali, ne l'oubliez pas.»
Mais Frazier devait perdre les deux autres affrontements aux mains d'Ali, dont le spectaculaire «Thrilla in Manilla», en 1975 à Manille. Et pendant de nombreuses années, il a affiché de l'amertume face au traitement qu'Ali lui a maintes fois réservé. Mais plus récemment, il avait confié avoir pardonné son fameux rival.
Bien que le «Combat du Siècle» fasse partie des grands moments de la boxe, Ali et Frazier ont livré un spectacle encore plus magnifique lors de leur troisième affrontement, présenté sous une chaleur accablante dans un aréna de Manille, en 1975.
Virtuellement rendu aveugle par les coups d'Ali, Frazier tenait néanmoins à se lever et livrer le 15e round, mais en a été empêché par son entraîneur Eddie Futch. Ce combat a été si violent que Ali, plus tard, a affirmé qu'il n'avait jamais frôlé la mort de si près.
À un certain moment du combat, Ali et Frazier ont eu un bref échange verbal.
«On m'avait dit que Joe Frazier était fini», de dire Ali.
«Ils ont menti», de rétorquer Frazier, avant d'atteindre son rival d'un crochet de la gauche.
Aussi spectaculaire fut cet affrontement, il aura laissé des traces. Frazier ne livrera que deux autres combats, un second contre George Foreman, qu'il perdra par mise hors de combat, en 1976, et un dernier face à Jumbo Cummings, à l'issue duquel il devra se contenter d'un verdict nul, en 1981.
«Ils auraient tous deux dû prendre leur retraite après le combat à Manille», a déclaré Schuyler fils, en parlant de Frazier et Ali. «Tout le talent qu'ils possédaient, ils l'ont laissé dans le ring ce soir-là.»
Ali était aussi pitoyable avec Frazier à l'extérieur du ring qu'entre les câbles. Il l'a qualifié de «gorille» et de «Uncle Tom». Mais il le respectait comme boxeur, surtout après que Frazier eut défendu son titre avec une victoire par décision contre Ali, qui n'avait alors jamais subi la défaite.
Le combat était si prestigieux que Frank Sinatra prenait des photos sur le bord de l'arène. Les deux combattants ont chacun touché des bourses de 2,5 millions $, une somme inimaginable à l'époque.
Cette soirée au Madison Square Garden, il y a 40 ans, est demeurée à jamais gravée dans la mémoire de Frazier. Quelques mois avant de rendre l'âme, il a abordé ce fameux duel.
«Je ne peux me rendre dans un lieu public sans que l'on en parle», a-t-il confié à l'Associated Press. «Ce fut le moment le plus merveilleux de ma vie.»
Médaillé d'or des Jeux olympiques de Tokyo, en 1964, Frazier a amorcé sa carrière professionnelle en 1965. Il s'est rapidement bâti une réputation pour la puissance de ses coups, stoppant ses 11 premiers adversaires avant la limite.
Frazier est devenu champion du monde des poids lourds en 1970 grâce à une victoire par mise hors de combat au cinquième round face à son compatriote Jimmy Ellis, au Madison Square Garden.
Frazier a défendu ce titre en quatre occasions, avant de crouler sous les coups d'assommoir de Foreman, qui l'a expédié six fois au tapis en mois de deux rounds lors d'un combat disputé à Kingston, en Jamaïque, le 22 janvier 1973.
Frazier n'a plus jamais porté la ceinture du champion du monde et mis fin à sa carrière avec un dossier de 32 victoires, quatre revers et un combat nul.