MONTRÉAL (PC) - S'il existe un troisième trio idéal, il a pour nom Alexander Perezhogin, Radek Bonk et Mike Johnson. Ces trois joueurs sont solides dans les deux sens de la patinoire comme ils l'ont démontré samedi soir dans la victoire de 3-1 du Canadien face aux Thrashers d'Atlanta.

Bonk a marqué un but, son quatrième, et récolté une aide, Perezhogin a inscrit un but, son deuxième, tandis que Johnson a obtenu une passe. Au total, ils ont dirigé 13 tirs sur le filet défendu par Johan Hedberg. Mais au-delà des points, il faut consulter la colonne des plus et des moins pour saisir leur réelle valeur. A eux trois, ils présentent un différentiel de plus-28, de loin le meilleur de toutes les unités du Canadien. Par comparaison, les autres trios du Tricolore sont tous dans les moins.

Perezhogin domine les joueurs de l'équipe avec un différentiel de plus-11. Bonk se retrouve à plus-9, Johnson à plus-8.

A titre de joueur de centre, Bonk joue un rôle essentiel dans ce trio. Son jeu, d'ailleurs, ne passe pas inaperçu auprès de ses coéquipiers.

"Nous sommes vraiment contents pour Radek, disait Mathieu Dandenault après le match. La saison dernière a été difficile pour lui à cause des blessures. Il joue bien avec Johnson qui l'aide beaucoup.

"Son trio est solide défensivement tout en étant capable de compter. Ils sont souvent opposés au meilleur trio de l'adversaire, ce qui leur donne des occasions de marquer", a ajouté le vétéran défenseur.

Une belle complicité

Guy Carbonneau ne craint pas de les utiliser dans toutes les situations. Les trois joueurs étaient sur la glace lorsque les Thrashers ont retiré leur gardien à la faveur d'un sixième attaquant. Cette stratégie a échoué quand Bonk a marqué dans un filet désert.

"Bonk est un joueur de caractère qui a continué à jouer l'an dernier même s'il était blessé. Cette saison, il a un nouveau défi qui semble lui avoir redonné de la vie", fait valoir Carbonneau.

Bonk et Johnson ont développé une belle complicité dès le camp d'entraînement. Ils n'ont jamais été séparés depuis.

"Johnson et moi avons des styles qui se ressemblent, dit l'ancien joueur des Sénateurs d'Ottawa. On retire beaucoup de fierté dans notre jeu défensif tout en essayant de contribuer à l'attaque."