MONTRÉAL (PC) - Aaron Downey est tout un joueur d'équipe. Au point d'avoir hâte de revoir Maxim Lapierre à Montréal même si le jeune attaquant risque de lui ravir son poste.

«Je vais lui donner un coup de téléphone cet après-midi. Je veux l'encourager à ne pas lâcher. Quand j'étais jeune, j'aurais apprécié qu'un vétéran m'appelle. Je sais par quoi il passe pour l'avoir vécu moi-même», racontait le sympathique athlète au lendemain du renvoi de Lapierre dans la Ligue américaine. Un renvoi qui a mécontenté bien des partisans.

«Max a du talent. Il apporte de l'énergie à l'équipe. On va le revoir bientôt, peut-être même juste après la période des Fêtes», ajoute Downey.

«Ce qui lui arrive est le lot des jeunes joueurs de quatrième trio. C'est le côté business du hockey. Pour moi, cette histoire n'a rien de personnel. Il a vraiment bien joué et la porte va finir par s'ouvrir pour lui. Il aura une longue et belle carrière dans la Ligue nationale. En attendant, il doit gagner ses galons.»

Malgré la précarité de sa situation, Downey demeure positif, lui qui n'a participé qu'à 12 matchs.

«Quand je suis arrivé ici l'an dernier, j'ai voulu créer une ambiance positive dans la chambre. C'est important si on veut remporter la coupe», assure-t-il.

Downey dit se concentrer sur ce qu'il peut contrôler, c'est-à-dire sa préparation et son comportement dans la chambre.

«Il y a des choses sur lesquelles on n'a aucun contrôle, dit-il. Sur notre ferme, on cultive la pomme de terre. Sauf qu'il ne fait pas soleil tous les jours. Parfois il pleut trop et nos récoltes en souffrent. Je me souviens qu'on a perdu des milliers de dollars en raison du mauvais temps. Il n'y a rien qu'on puisse y faire.»

Aucune pression

Garth Murray se retrouve dans la même situation que Downey. Bien des gens font valoir que le Canadien aurait dû l'envoyer à Hamilton à la place de Lapierre. Selon le directeur général adjoint Pierre Gauthier, les contraintes du plafond salarial ont obligé le Tricolore à agir comme il l'a fait.

«Max a fait tout un travail durant son rappel. On va le voir à Montréal pendant bien des années», prédit Murray.

Celui-ci dit ne ressentir aucune pression additionnelle à la suite des succès de Lapierre.

«Il est venu et il a aidé l'équipe. C'est tout ce qui compte. Il représente un atout pour le club.

«Je sais que la situation est frustrante pour Max, ajoute Murray. Mais c'est la nouvelle réalité dans la Ligue nationale. L'équipe a aussi beaucoup de profondeur. C'est ce qui explique notre dossier de 20-8-5.»

Face aux Flyers de Philadelphie, Murray a retrouvé sa place dans le quatrième trio au centre de Mark Streit et Guillaume Latendresse. Il était toujours à la recherche de son premier but en 22 matchs.

«J'ai eu un début de saison difficile, admet-il. J'ai dû sauter quelques matchs. Mais les choses vont mieux depuis quelques rencontres. J'ai vraiment hâte d'inscrire ce premier but. Des jours, je me dis que j'aimerais avoir le talent de Chris Higgins.»