LONG ISLAND - Chris Higgins n'aurait pas voulu rater la deuxième visite cette saison du Canadien chez lui, à Uniondale, face aux Islanders de New York.

«Déjà que j'avais manqué le premier rendez-vous avant les Fêtes parce que j'étais blessé à la cheville», a rappelé le jeune Américain, vendredi.

Le Tricolore saluera avec plaisir, samedi, le retour au jeu de Higgins, qui a raté le match de jeudi en raison d'une blessure mineure à une épaule.

C'est que le patineur natif de Smithtown, dans la région de Long Island, offre habituellement de bonnes performances en présence des membres de sa famille et de ses amis. Comme son coéquipier Mike Komisarek, qui est également originaire du coin.

«C'est un pur hasard, mais c'est vrai que je dispute de bons matchs au Nassau Coliseum. J'aime jouer là-bas», a avoué Higgins, qui avait réussi deux buts lors du match contre les Capitals de Washington, mardi, avant de quitter en troisième période.

Le Canadien aura besoin de Higgins en pleine forme, compte tenu de l'importance de l'affrontement. Les Islanders ne sont qu'à deux points derrière, avec deux matchs en main.

«On suit de près ce qui se passe dans l'Est, ne soyez pas inquiets, a-t-il dit. Tout le monde sait ce qui se passe exactement. Comme jeudi, les 11 premières équipes ont toutes amassé au moins un point au classement, on le sait.»

L'entraîneur Guy Carbonneau le savait également, comme il sait que les Islanders connaissent de bons moments présentement, avec un dossier de 6-2-2 dans leurs 10 dernières sorties.

«On s'attend à un match très difficile à l'étranger, a-t-il avancé. Les Islanders ont vaincu les Maple Leafs de Toronto, jeudi, après avoir fait une belle remontée.»

Carbonneau, comme le directeur général Bob Gainey l'avait souligné jeudi, trouve enlevante
la lutte qui se dessine dans l'Est, mais dur pour les nerfs.

«Ça va être une lutte de tous les instants jusqu'à la fin. Les quatre ou cinq équipes derrière nous veulent gagner des positions et les trois ou quatre devant nous veulent augmenter leur avance.»

Halak, encore

Le jeune Jaroslav Halak, même s'il n'a pas été particulièrement brillant jeudi, va de nouveau être devant le filet, samedi.

«Il a remporté ses trois premiers matchs dans la ligue nationale, on doit revenir avec lui», a expliqué Carbonneau.

Le Slovaque âgé de 21 ans démontre un sang-froid impressionnant. Jeudi, il aurait pu se laisser abattre après avoir joué de malchance sur les premier et cinquième buts des Predators. Carbonneau a même eu l'envie de le remplacer par David Aebischer après les troisième et quatrième filets. Mais il s'est accroché, comme ses coéquipiers.

«Il ne s'en fait pas trop avec la vie, a souligné le joueur de centre Maxim Lapierre, qui a côtoyé Halak cette saison chez les Bulldogs de Hamilton. Il n'est pas du genre stressé. Je le connais comme un gars calme et bon techniquement.»