MONTREAL - Alex Kovalev disait se sentir beaucoup mieux et il a patiné légèrement, mercredi, mais le talentueux Russe du Canadien était encore ébranlé par la situation traumatisante qu'il a vécue au cours des derniers jours.

"C'est très désagréable, je ne souhaite pas à personne de vivre une expérience semblable, a-t-il déclaré, en parlant de la forme de vertige qui l'a affecté, qui s'apparente à un labyrinthite. On m'a dit que des joueurs ont dû prendre leur retraite en raison de ça. J'espère que ce ne sera pas mon cas."

Kovalev avait le teint blafard quand il a rencontré la presse, mais au moins il n'était plus victime d'étourdissements. Il a fait l'aller-retour au Centre Bell au volant de son automobile.

"C'est la première journée que je peux me déplacer librement, a-t-il mentionné. Sur la glace, toutefois, je ne me sentais pas très à l'aise. J'avais la tête qui tournait un peu."

Il espère néanmoins être en mesure de prendre part à la séance d'entraînement de l'équipe, jeudi, afin d'être prêt à jouer à Pittsburgh, vendredi.

Kovalev, qui s'est retrouvé au centre d'une controverse la semaine dernière, a ressenti les premiers étourdissements dans la nuit de dimanche à lundi.

"Ça m'a réveillé, c'était comme si j'avais eu la tête à l'envers. Ça tournait terriblement. J'ai réellement eu peur. Au début, je pensais que quelque chose n'allait pas avec mon cerveau. C'est pour le moins inquiétant quand on ne sait pas ce qui se passe."

Lundi et mardi, il a été victime de d'autres épisodes sur une base irrégulière.

"Je ne pouvais pas manger, ni rien faire. Le problème, c'est qu'on ne sait pas quand ça survient. Ça dure habituellement une trentaine de secondes. On doit s'asseoir et fixer un objet dès que ça commence."

Kovalev s'est rendu à l'hôpital afin de subir des examens. On lui a confirmé qu'il ne s'agit pas d'un labyrinthite parce qu'il n'y a pas d'infection et que tout finirait par rentrer dans l'ordre au cours des prochains jours.

Le préposé à l'équipement du Tricolore, Pierre Gervais, a déjà ressenti le même malaise, il y a quelques années.

"J'ai essayé d'en apprendre davantage en allant sur Internet, a confié Kovalev. Ça arrive soudainement et il n'y a rien qu'on puisse faire. Je ne suis pas un docteur, c'est difficile pour moi d'expliquer. On m'a donné des exercices à faire. Je les fais, après je dors. Quand je me réveille, je refais les exercices."

Dans le moment, il s'efforce de ne pas trop penser parce qu'il craint, a-t-il dit, que ça provoque le retour des étourdissements.

"Je me sens beaucoup mieux, a-t-il résumé. Physiquement, je ne me sens pas faible. Je serai prêt à jouer vendredi si tout se passe bien d'ici là. C'est la raison pour laquelle je tenais à aller sur la glace aujourd'hui. Je voulais regagner de la confiance."