On a longtemps critiqué le leadership chez le Canadien, mais voilà que cette fois, il semble que ce dossier soit réglé une fois pour toutes.

D'ailleurs l'entraîneur-chef Guy Carbonneau l'a mentionné après son point de presse. Il y a maintenant des vétérans et des jeunes vétérans dans cette équipe qui ont décidé de prendre les choses en main.

«Les joueurs ont finalement pris conscience de ce qu'ils ont à faire et ils ont pris le contrôle de la chambre. C'est plaisant pour un coach de voir ça», explique le pilote du Canadien.

Cette phrase de Guy Carbonneau après la rencontre face aux Bruins est importante. C'est que pendant des années, on pointait du doigt les leaders chez le Canadien pour les saisons médiocres qui s'accumulaient. Mais Christopher Higgins et Mike Komisarek ont pris du galon et font connaître leurs états d'âme...

«Je parle plus dans le vestiaire. Je donne mon opinion et des conseils sur ce qu'on doit faire sur la glace», soutient Christopher Higgins.

«Ce sont des joueurs avec une éthique de travail exemplaire. Ça se voit aussi sur la patinoire. Que ce soit dans le gymnase ou sur la glace, je pense que c'est là que tu vois le niveau d'un leader», poursuit le défenseur Patrice Brisebois.

«L'ambiance ici cette année, autant dans les défaites que dans les victoires, est bonne. On est confiant, on sait que si on travaille, on aura des résultats. Les joueurs qui doivent être des leaders le sont», explique pour sa part Guillaume Latendresse.

«J'aime beaucoup ce que je vois dans le vestiaire, j'aime le feeling avant les matchs. On le sent qu'on est prêt», ajoute Brisebois.

Il faut dire aussi que Cristobal Huet est beaucoup plus solide en ce début de saison comparativement à il y a un an. Il est plus en forme et c'est aussi une forme de leadership de s'assurer qu'il est au sommet...

«On se donne confiance mutuellement avec le reste de l'équipe, que ce soit un bon geste défensif, un bel arrêt du gardien de but, un gros but au bon moment. Tout le monde fait bien son boulot. Ça fait un travail d'équipe», lance le gardien du Canadien.

Différent

«Il y a une grosse différence avec l'an dernier, assure Latendresse. L'ambiance est incroyable dans la chambre. Les joueurs semblent avoir plus d'affinités.»

Selon Latendresse, aucun joueur n'est tenu à l'écart.

«Tous les joueurs participent aux succès du club. Ils ont tous l'impression de pouvoir faire une différence dans un match. Même les joueurs de troisième et de quatrième trio. Cette année, tout le monde joue.»

Latendresse mentionne des noms. Alex Kovalev, Roman Hamrlik, Saku Koivu, Mike Komisarek, Christopher Higgins, Tom Kostopoulos. Des joueurs qui prennent de la place dans le vestiaire.

«Kovalev est le même gars sympathique de l'an dernier, raconte le gros attaquant du Canadien. Sauf qu'on retrouve en début de saison l'homme qu'on avait dans les 10 derniers matchs l'an passé et qui faisait tout pour participer aux séries. Jusqu'ici, on n'a vraiment rien à lui reprocher.»

Kovalev assume en effet son rôle de leader. En huit matchs, il a récolté sept points dont quatre buts, un sommet dans l'équipe. Il présente aussi un différentiel de plus-2. Guy Carbonneau reconnaît ses efforts. C'est pourquoi Kovalev profite d'un temps d'utilisation de 18:41 par rencontre, le plus élevé parmi les attaquants. Seuls les défenseurs Andreï Markov (25:01), Roman Hamrlik (22:40) et Mike Komisarek (21:46) jouent davantage.

Ce qu'il faut surtout retenir, c'est que longtemps on a critiqué Saku Koivu. La grande différence est que le capitaine du Canadien est maintenant beaucoup mieux entouré.