Les Sénateurs s'approprient le 5e rang
Hockey lundi, 22 mars 2010. 09:57 dimanche, 22 déc. 2024. 03:14
Pour la deuxième fois en trois jours, la montée fulgurante du Canadien au classement de l'Association Est a été freinée par un adversaire qui n'aurait pas dû, selon les probabilités du moins, lui donner autant d'ennuis.
Le hockey, vous enseigneront les pages roses de tout bon dictionnaire, ça se joue sur la glace. Avantagé sur papier, le Canadien l'a appris en ne récoltant qu'un point contre la pire équipe de sa section samedi et s'en est fait servir un autre exemple quand les Sénateurs d'Ottawa, qui se présentaient au Centre Bell avec une seule victoire à leurs neuf matchs précédents, en sont ressortis avec une victoire de 2-0, lundi soir.
En défiant ainsi la logique, les Sénateurs ont conservé leur emprise sur le cinquième rang dans l'Est, échelon dont se serait emparé le Canadien avec une victoire. Ottawa a maintenant 81 points, deux de plus que Montréal et Philadelphie. Ces deux équipes ont trois points de priorité sur les Bruins de Boston, qui s'accrochent au huitième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires.
"On ne peut pas dire qu'on joue des matchs terribles, mais à cette période de l'année, des efforts comme celui de ce soir, ce n'est pas assez, a critiqué Mathieu Darche. Et il ne faudrait pas faire l'erreur de penser que notre place en séries est assurée, parce qu'il y a des équipes qui poussent en arrière."
Le match a été l'histoire des gardiens de but. Jaroslav Halak, qui obtenait un huitième départ de suite, a été excellent, mais son vis-à-vis Brian Elliott, a atteint la perfection. Inébranlable devant l'insistance des Gionta, Gomez, Plekanec et Kostitsyn, il a décroché son quatrième jeu blanc de la saison grâce à une prestation de 29 arrêts.
Jaroslav Spacek, le défenseur qui a décoché le plus de tirs (trois) sur Elliott, n'était toutefois pas prêt à lancer des fleurs au portier adverse. "Nous avons eu nos chances, mais en ne créant pas de circulation devant le filet, on lui a facilité la vie. Les gardiens sont trop bons dans cette ligue pour qu'on puisse les battre dans ces conditions", a résumé le Tchèque.
Les Sénateurs ont aussi remporté la cruciale bataille des unités spéciales. Le Canadien a été limité à très peu de bonnes chances de marquer pendant ses cinq jeux de puissance et c'est avec l'avantage d'un homme - leur seul véritable avant numérique du match - que les Sens ont mis le match hors de la portée des locaux au milieu de la troisième période. Erik Karlsson, qui avait préparé le but de Peter Regin en première, a dirigé un tir de la pointe dans les cordages défendus par Halak, qui avait la vue voilée par Mike Fisher.
"Les unités spéciales ont fait la différence, a confirmé l'entraîneur Jacques Martin. Non seulement on n'a pas été capable de profiter de nos chances pour marquer un but, mais on n'a pas non plus réussi à se créer un momentum."
Trop de surnombres
Les hommes en rouge ont mis du temps à trouver leurs jambes dans ce premier match d'une semaine chargée au cours de laquelle ils affronteront les Sabres de Buffalo, les Panthers de la Floride et les Devils du New Jersey. Si les Sénateurs étaient enfoncés dans une profonde léthargie, ça n'a pas paru.
"Nous n'avons pas connu un bon début de match, a franchement avoué Brian Gionta. On négligeait de surveiller le troisième homme et on a donné beaucoup trop de surnombres."
"Il faut leur donner un peu de crédit aussi, a ajouté Darche avant de répéter les observations de Gionta. Ils ont simplifié les choses. Leurs attaquants se repliaient bien. De notre côté, on trichait trop souvent."
Regin a ouvert la marque avec son 10e but de la saison à 10:15 du premier tiers. Les deux pieds plantés devant le filet, il a fait dévier une belle passe de Karlsson derrière Halak.
"Jouer du hockey de rattrapage à ce temps-ci de l'année, c'est difficile", n'a pu que constater Darche après la rencontre.
Toujours en quête d'un premier point depuis le retour de la pause olympique, Alex Kovalev a failli doubler l'avance des visiteurs quelques minutes plus tard quand il a tenté de battre Halak de vitesse en contournant le filet, mais le gardien est arrivé à son poteau juste à temps pour fermer la porte. Il aura néanmoins fallu faire appel à la reprise vidéo pour confirmer que la rondelle n'avait pas franchi la ligne rouge.
Puis vers la fin de l'engagement, Andy Sutton, probablement le meilleur défenseur des Sénateurs lundi, a frappé le poteau alors qu'il appuyait l'attaque sur une descente à trois contre un.
"Nos défenseurs ont commis plusieurs erreurs de jugement à notre ligne bleue, mais nos attaquants n'étaient pas là pour les appuyer non plus", a déploré Martin.
C'est Jason Spezza qui a été le premier à se faire menaçant en deuxième. À la quatrième minute, il a décoché un plomb qui a presque fait reculer Halak avant de se faire voler par le Slovaque sur le retour.
Quatre minutes plus tard, Elliott s'est démarqué devant Andrei Kostitsyn, probablement le meilleur attaquant du CH en deuxième. L'aîné des frères K a été frustré non pas une, mais deux fois par Elliott en plus de mettre la table pour une bonne chance de marquer de Plekanec, qui est lui aussi revenu bredouille.
Lors d'un jeu de puissance accordé au Canadien, Daniel Alfredsson s'est présenté seul devant Halak qui a tenu le coup. Même chose pour Anton Volchenkov, qui n'a pu profiter d'une échappée en sortant du banc des pénalités.
Une grosse frousse pour Moen
L'issue du match aurait toutefois pu être secondaire pour le Canadien. Vers la mi-chemin de la deuxième période, Travis Moen a été atteint au visage par le patin de Matt Cullen en tentant de le mettre en échec dans le coin de la patinoire. Le gros attaquant s'est aussitôt laissé choir sur la glace, où il a reçu les soins du soigneur de l'équipe. Il a rapidement été escorté au vestiaire, où le docteur David Mulder l'a rejoint.
Moen a finalement pu recevoir tous les soins nécessaires au Centre Bell et n'a pas été transporté à l'hôpital. Il n'est pas revenu dans le match.
"Il montre une méchante lacération au front, mais son œil ne semble pas avoir subi de dommage, a confirmé Martin après la rencontre. Il sera évalué demain, mais tout devrait être correct."
Le hockey, vous enseigneront les pages roses de tout bon dictionnaire, ça se joue sur la glace. Avantagé sur papier, le Canadien l'a appris en ne récoltant qu'un point contre la pire équipe de sa section samedi et s'en est fait servir un autre exemple quand les Sénateurs d'Ottawa, qui se présentaient au Centre Bell avec une seule victoire à leurs neuf matchs précédents, en sont ressortis avec une victoire de 2-0, lundi soir.
En défiant ainsi la logique, les Sénateurs ont conservé leur emprise sur le cinquième rang dans l'Est, échelon dont se serait emparé le Canadien avec une victoire. Ottawa a maintenant 81 points, deux de plus que Montréal et Philadelphie. Ces deux équipes ont trois points de priorité sur les Bruins de Boston, qui s'accrochent au huitième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires.
"On ne peut pas dire qu'on joue des matchs terribles, mais à cette période de l'année, des efforts comme celui de ce soir, ce n'est pas assez, a critiqué Mathieu Darche. Et il ne faudrait pas faire l'erreur de penser que notre place en séries est assurée, parce qu'il y a des équipes qui poussent en arrière."
Le match a été l'histoire des gardiens de but. Jaroslav Halak, qui obtenait un huitième départ de suite, a été excellent, mais son vis-à-vis Brian Elliott, a atteint la perfection. Inébranlable devant l'insistance des Gionta, Gomez, Plekanec et Kostitsyn, il a décroché son quatrième jeu blanc de la saison grâce à une prestation de 29 arrêts.
Jaroslav Spacek, le défenseur qui a décoché le plus de tirs (trois) sur Elliott, n'était toutefois pas prêt à lancer des fleurs au portier adverse. "Nous avons eu nos chances, mais en ne créant pas de circulation devant le filet, on lui a facilité la vie. Les gardiens sont trop bons dans cette ligue pour qu'on puisse les battre dans ces conditions", a résumé le Tchèque.
Les Sénateurs ont aussi remporté la cruciale bataille des unités spéciales. Le Canadien a été limité à très peu de bonnes chances de marquer pendant ses cinq jeux de puissance et c'est avec l'avantage d'un homme - leur seul véritable avant numérique du match - que les Sens ont mis le match hors de la portée des locaux au milieu de la troisième période. Erik Karlsson, qui avait préparé le but de Peter Regin en première, a dirigé un tir de la pointe dans les cordages défendus par Halak, qui avait la vue voilée par Mike Fisher.
"Les unités spéciales ont fait la différence, a confirmé l'entraîneur Jacques Martin. Non seulement on n'a pas été capable de profiter de nos chances pour marquer un but, mais on n'a pas non plus réussi à se créer un momentum."
Trop de surnombres
Les hommes en rouge ont mis du temps à trouver leurs jambes dans ce premier match d'une semaine chargée au cours de laquelle ils affronteront les Sabres de Buffalo, les Panthers de la Floride et les Devils du New Jersey. Si les Sénateurs étaient enfoncés dans une profonde léthargie, ça n'a pas paru.
"Nous n'avons pas connu un bon début de match, a franchement avoué Brian Gionta. On négligeait de surveiller le troisième homme et on a donné beaucoup trop de surnombres."
"Il faut leur donner un peu de crédit aussi, a ajouté Darche avant de répéter les observations de Gionta. Ils ont simplifié les choses. Leurs attaquants se repliaient bien. De notre côté, on trichait trop souvent."
Regin a ouvert la marque avec son 10e but de la saison à 10:15 du premier tiers. Les deux pieds plantés devant le filet, il a fait dévier une belle passe de Karlsson derrière Halak.
"Jouer du hockey de rattrapage à ce temps-ci de l'année, c'est difficile", n'a pu que constater Darche après la rencontre.
Toujours en quête d'un premier point depuis le retour de la pause olympique, Alex Kovalev a failli doubler l'avance des visiteurs quelques minutes plus tard quand il a tenté de battre Halak de vitesse en contournant le filet, mais le gardien est arrivé à son poteau juste à temps pour fermer la porte. Il aura néanmoins fallu faire appel à la reprise vidéo pour confirmer que la rondelle n'avait pas franchi la ligne rouge.
Puis vers la fin de l'engagement, Andy Sutton, probablement le meilleur défenseur des Sénateurs lundi, a frappé le poteau alors qu'il appuyait l'attaque sur une descente à trois contre un.
"Nos défenseurs ont commis plusieurs erreurs de jugement à notre ligne bleue, mais nos attaquants n'étaient pas là pour les appuyer non plus", a déploré Martin.
C'est Jason Spezza qui a été le premier à se faire menaçant en deuxième. À la quatrième minute, il a décoché un plomb qui a presque fait reculer Halak avant de se faire voler par le Slovaque sur le retour.
Quatre minutes plus tard, Elliott s'est démarqué devant Andrei Kostitsyn, probablement le meilleur attaquant du CH en deuxième. L'aîné des frères K a été frustré non pas une, mais deux fois par Elliott en plus de mettre la table pour une bonne chance de marquer de Plekanec, qui est lui aussi revenu bredouille.
Lors d'un jeu de puissance accordé au Canadien, Daniel Alfredsson s'est présenté seul devant Halak qui a tenu le coup. Même chose pour Anton Volchenkov, qui n'a pu profiter d'une échappée en sortant du banc des pénalités.
Une grosse frousse pour Moen
L'issue du match aurait toutefois pu être secondaire pour le Canadien. Vers la mi-chemin de la deuxième période, Travis Moen a été atteint au visage par le patin de Matt Cullen en tentant de le mettre en échec dans le coin de la patinoire. Le gros attaquant s'est aussitôt laissé choir sur la glace, où il a reçu les soins du soigneur de l'équipe. Il a rapidement été escorté au vestiaire, où le docteur David Mulder l'a rejoint.
Moen a finalement pu recevoir tous les soins nécessaires au Centre Bell et n'a pas été transporté à l'hôpital. Il n'est pas revenu dans le match.
"Il montre une méchante lacération au front, mais son œil ne semble pas avoir subi de dommage, a confirmé Martin après la rencontre. Il sera évalué demain, mais tout devrait être correct."