La qualification remise à plus tard
Hockey mardi, 6 avr. 2010. 09:45 mercredi, 25 déc. 2024. 00:03
Aussi simple une situation peut-elle paraître, certains trouveront quand même toujours le moyen de se compliquer la vie. C'est le cas du Canadien, qui semble avoir un don particulier pour éviter les raccourcis.
Battu 4-3 en fusillade par les Islanders de New York, le Canadien a été incapable d'assurer sa place en séries éliminatoires, mardi.
L'objectif était pourtant plus atteignable que jamais en début de journée. Un scénario qui impliquait une défaite des Rangers de New York à Buffalo et une victoire de Montréal contre une équipe déjà écartée du portrait des séries aurait confirmé la place du CH dans le top 8 de l'Association Est.
Et la mission était pratiquement accomplie quand, pendant que le Canadien protégeait une avance d'un but en fin de troisième période, les Sabres leur ont donné le coup de pouce attendu en battant les Rangers par trois buts.
"Je jetais des coups d'oeil au tableau indicateur en troisième période, a avoué Tomas Plekanec. Je voyais que les Rangers perdaient, mais nous essayions de nous concentrer sur notre propre match."
Et pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre au lendemain?
Le Canadien s'est laissé mettre des bâtons dans les roues quand Frans Nielsen a forcé la tenue de temps supplémentaire en déjouant Jaroslav Halak d'un lancer frappé à bout portant alors qu'il restait deux minutes et des poussières au troisième vingt.
Pas grave, il reste la prolongation! Non.
Après cinq minutes sans but, Matt Moulson (jeune depuis 1983!) et Nielsen ont touché la cible en fusillade, ce que Maxim Lapierre et Michael Cammalleri ont été incapables de faire.
"Ils ont connu un fort début de match tandis qu'il nous manquait un peu de vigueur, a analysé Brian Gionta. Je pense que nous avons très bien joué en deuxième, mais nous n'étions pas assez agressifs en troisième. C'aurait été bien de gagner, mais les choses sont comme elles sont en ce moment. Nous nous sommes placés nous-mêmes dans cette situation. Il faut maintenant se concentrer sur nos deux derniers matches."
La situation est loin d'être dramatique. Les joueurs du Canadien ont maintenant cinq points d'avance sur l'équipe de neuvième place dans l'Est et la fin de saison est proche. Mais quand même, ce petit faux-pas restera dans leurs pensées pendant une autre journée.
Mercredi, les Rangers joueront pour leur survie alors qu'ils disputeront la victoire aux Maple Leafs de Toronto.
Lapierre voulait classer le dossier
La décision de Jacques Martin d'envoyer Lapierre ouvrir le bal en tirs de barrage en a peut-être fait sursauter certains, mais le pivot du quatrième trio a été le joueur le plus dynamique du Canadien à partir du moment où les Islanders ont fait 2-2 en début de troisième période.
C'est d'ailleurs lui qui replacé l'équipe aux commandes à peine quatre minutes après le but égalisateur de Sean Bergenheim. Après avoir accepté une bombe précise de Mathieu Darche, Lapierre est passé en mode "turbo" pour se faufiler entre deux défenseurs et se présenter seul devant Martin Biron, qui a commis le premier geste est s'est fait déjouer d'un tir du revers dans le haut du filet.
Quelques instants plus tard, Lapierre, accompagné de Travis Moen, a profité d'un chemin libre vers le filet, mais Biron s'est servi de son gant pour lui fermer la porte.
En prolongation, Lapierre est passé à un cheveu d'inscrire le but de la victoire. Fonçant au filet avec Sergei Kostitsyn à sa droite, il a rabattu au vol une rondelle qui est allée frappé le poteau à la gauche du gardien.
En fusillade, le rapide plombier a essayé de déjouer Biron entre les jambières, mais ce dernier a fermé l'ouverture à temps.
Lapierre a terminé la rencontre avec cinq tirs au but. Brian Gionta, Andrei Kostitsyn et lui ont revendiqué près de la moitié du nombre total de tirs de leur équipe (15 sur 31).
"À certains moments, on a paniqué avec la rondelle. On aurait pu faire des jeux plus simples. Mais à cette période de l'année, il faut oublier ça au plus vite et se reprendre la prochaine fois", a commenté Lapierre après la partie.
Un sommeil profond... perturbé par Biron
Pendant les 25 minutes premières minutes, le Canadien n'a pas joué comme une équipe consciente de l'enjeu de la rencontre. Blake Comeau a éteint l'aura d'invincibilité qui entourait Jaroslav Halak en le déjouant à la 13e minute. Placé près du cercle de mises en jeu à la gauche du gardien, Comeau a vu Bergenheim se défaire de Scott Gomez et Ryan O'Byrne dans le coin de la patinoire avant d'accepter une passe parfaite pour ouvrir le pointage.
Halak, qui avait blanchi coup sur coup les Flyers de Philadelphie et les Sabres de Buffalo en fin de semaine, accordait ainsi un premier but en près de 157 minutes.
Mais en deuxième période, Biron a appris la signification de l'expression qui dit qu'il ne faut pas réveiller la bête qui dort. Toujours enfoui dans un sommeil profond, le Canadien a profité de la générosité du gardien québécois pour s'emparer d'une avance de 2-1 en moins de trois minutes.
Tomas Plekanec a fouetté ses troupes quand son banal tir des poignets n'a pu être maîtrisé par Biron à la huitième minute de jeu de la deuxième période. Avec son 25e but de la saison, le meilleur marqueur du Canadien a atteint le plateau des 70 points, un sommet personnel.
Le Canadien s'est alors soudainement métamorphosé et son jeu s'est élevé à un niveau digne d'une formation qui avait la chance d'assurer sa place en séries éliminatoires.
Gionta a d'abord raté une belle chance de doubler l'avance des visiteurs lorsqu'il a été alimenté par Dominic Moore sur un deux contre un. Peu de temps après, le travail de Gomez devant le filet a forcé Josh Bailey à écoper de sa deuxième pénalité du match.
Sur le jeu de puissance, Josh Gorges a habilement intercepté au vol un dégagement de Kyle Okposo et a immédiatement renvoyé le disque en direction du filet. Biron a laissé le tir le frapper au plastron mais a été incapable de contrôler le retour, sur lequel Gionta s'est précipité pour inscrire son 26e.
La séquence a semblé assommer les Islanders. Mathieu Darche a facilement coupé au filet pour menacer Biron, qui a résisté. Andrei Kostitsyn a également cogné à la porte un peu plus tard.
Les locaux ont résisté jusqu'à l'entracte et avaient repris leurs sens à la reprise du jeu. Roman Hamrlik, lui, avait encore la tête au vestiaire quand Bergenheim s'est moqué de lui à l'entrée du territoire du Canadien avant de continuer sa course et de battre Halak avec un rapide projectile du côté de la mitaine.
Halak a ensuite dû veiller au grain pour empêcher son équipe de s'enfoncer. Il a réalisé un petit bijou aux dépens de John Tavares, se déplaçant rapidement sur ses genoux pour ensuite voler le joueur recrue avec sa mitaine.
Le Slovaque s'est aussi démarqué en prolongation quand, tout juste après la chance ratée par Lapierre, il a stoppé Bailey en échappée. Il a toutefois dû s'avouer vaincu en fusillade.
Battu 4-3 en fusillade par les Islanders de New York, le Canadien a été incapable d'assurer sa place en séries éliminatoires, mardi.
L'objectif était pourtant plus atteignable que jamais en début de journée. Un scénario qui impliquait une défaite des Rangers de New York à Buffalo et une victoire de Montréal contre une équipe déjà écartée du portrait des séries aurait confirmé la place du CH dans le top 8 de l'Association Est.
Et la mission était pratiquement accomplie quand, pendant que le Canadien protégeait une avance d'un but en fin de troisième période, les Sabres leur ont donné le coup de pouce attendu en battant les Rangers par trois buts.
"Je jetais des coups d'oeil au tableau indicateur en troisième période, a avoué Tomas Plekanec. Je voyais que les Rangers perdaient, mais nous essayions de nous concentrer sur notre propre match."
Et pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre au lendemain?
Le Canadien s'est laissé mettre des bâtons dans les roues quand Frans Nielsen a forcé la tenue de temps supplémentaire en déjouant Jaroslav Halak d'un lancer frappé à bout portant alors qu'il restait deux minutes et des poussières au troisième vingt.
Pas grave, il reste la prolongation! Non.
Après cinq minutes sans but, Matt Moulson (jeune depuis 1983!) et Nielsen ont touché la cible en fusillade, ce que Maxim Lapierre et Michael Cammalleri ont été incapables de faire.
"Ils ont connu un fort début de match tandis qu'il nous manquait un peu de vigueur, a analysé Brian Gionta. Je pense que nous avons très bien joué en deuxième, mais nous n'étions pas assez agressifs en troisième. C'aurait été bien de gagner, mais les choses sont comme elles sont en ce moment. Nous nous sommes placés nous-mêmes dans cette situation. Il faut maintenant se concentrer sur nos deux derniers matches."
La situation est loin d'être dramatique. Les joueurs du Canadien ont maintenant cinq points d'avance sur l'équipe de neuvième place dans l'Est et la fin de saison est proche. Mais quand même, ce petit faux-pas restera dans leurs pensées pendant une autre journée.
Mercredi, les Rangers joueront pour leur survie alors qu'ils disputeront la victoire aux Maple Leafs de Toronto.
Lapierre voulait classer le dossier
La décision de Jacques Martin d'envoyer Lapierre ouvrir le bal en tirs de barrage en a peut-être fait sursauter certains, mais le pivot du quatrième trio a été le joueur le plus dynamique du Canadien à partir du moment où les Islanders ont fait 2-2 en début de troisième période.
C'est d'ailleurs lui qui replacé l'équipe aux commandes à peine quatre minutes après le but égalisateur de Sean Bergenheim. Après avoir accepté une bombe précise de Mathieu Darche, Lapierre est passé en mode "turbo" pour se faufiler entre deux défenseurs et se présenter seul devant Martin Biron, qui a commis le premier geste est s'est fait déjouer d'un tir du revers dans le haut du filet.
Quelques instants plus tard, Lapierre, accompagné de Travis Moen, a profité d'un chemin libre vers le filet, mais Biron s'est servi de son gant pour lui fermer la porte.
En prolongation, Lapierre est passé à un cheveu d'inscrire le but de la victoire. Fonçant au filet avec Sergei Kostitsyn à sa droite, il a rabattu au vol une rondelle qui est allée frappé le poteau à la gauche du gardien.
En fusillade, le rapide plombier a essayé de déjouer Biron entre les jambières, mais ce dernier a fermé l'ouverture à temps.
Lapierre a terminé la rencontre avec cinq tirs au but. Brian Gionta, Andrei Kostitsyn et lui ont revendiqué près de la moitié du nombre total de tirs de leur équipe (15 sur 31).
"À certains moments, on a paniqué avec la rondelle. On aurait pu faire des jeux plus simples. Mais à cette période de l'année, il faut oublier ça au plus vite et se reprendre la prochaine fois", a commenté Lapierre après la partie.
Un sommeil profond... perturbé par Biron
Pendant les 25 minutes premières minutes, le Canadien n'a pas joué comme une équipe consciente de l'enjeu de la rencontre. Blake Comeau a éteint l'aura d'invincibilité qui entourait Jaroslav Halak en le déjouant à la 13e minute. Placé près du cercle de mises en jeu à la gauche du gardien, Comeau a vu Bergenheim se défaire de Scott Gomez et Ryan O'Byrne dans le coin de la patinoire avant d'accepter une passe parfaite pour ouvrir le pointage.
Halak, qui avait blanchi coup sur coup les Flyers de Philadelphie et les Sabres de Buffalo en fin de semaine, accordait ainsi un premier but en près de 157 minutes.
Mais en deuxième période, Biron a appris la signification de l'expression qui dit qu'il ne faut pas réveiller la bête qui dort. Toujours enfoui dans un sommeil profond, le Canadien a profité de la générosité du gardien québécois pour s'emparer d'une avance de 2-1 en moins de trois minutes.
Tomas Plekanec a fouetté ses troupes quand son banal tir des poignets n'a pu être maîtrisé par Biron à la huitième minute de jeu de la deuxième période. Avec son 25e but de la saison, le meilleur marqueur du Canadien a atteint le plateau des 70 points, un sommet personnel.
Le Canadien s'est alors soudainement métamorphosé et son jeu s'est élevé à un niveau digne d'une formation qui avait la chance d'assurer sa place en séries éliminatoires.
Gionta a d'abord raté une belle chance de doubler l'avance des visiteurs lorsqu'il a été alimenté par Dominic Moore sur un deux contre un. Peu de temps après, le travail de Gomez devant le filet a forcé Josh Bailey à écoper de sa deuxième pénalité du match.
Sur le jeu de puissance, Josh Gorges a habilement intercepté au vol un dégagement de Kyle Okposo et a immédiatement renvoyé le disque en direction du filet. Biron a laissé le tir le frapper au plastron mais a été incapable de contrôler le retour, sur lequel Gionta s'est précipité pour inscrire son 26e.
La séquence a semblé assommer les Islanders. Mathieu Darche a facilement coupé au filet pour menacer Biron, qui a résisté. Andrei Kostitsyn a également cogné à la porte un peu plus tard.
Les locaux ont résisté jusqu'à l'entracte et avaient repris leurs sens à la reprise du jeu. Roman Hamrlik, lui, avait encore la tête au vestiaire quand Bergenheim s'est moqué de lui à l'entrée du territoire du Canadien avant de continuer sa course et de battre Halak avec un rapide projectile du côté de la mitaine.
Halak a ensuite dû veiller au grain pour empêcher son équipe de s'enfoncer. Il a réalisé un petit bijou aux dépens de John Tavares, se déplaçant rapidement sur ses genoux pour ensuite voler le joueur recrue avec sa mitaine.
Le Slovaque s'est aussi démarqué en prolongation quand, tout juste après la chance ratée par Lapierre, il a stoppé Bailey en échappée. Il a toutefois dû s'avouer vaincu en fusillade.