Le CH se qualifie de peine et de misère
Toronto Maple Leafs samedi, 10 avr. 2010. 01:21 mercredi, 25 déc. 2024. 20:35
Sans convaincre personne, en se contentant du strict minimum, le Canadien s'est finalement qualifié pour les séries éliminatoires.
Il faudra toutefois arriver à l'heure pour le début de la première ronde, parce qu'elle pourrait être de courte durée, encore une fois cette année, à Montréal.
La conclusion peut paraître cruelle, mais quel autre constat peut-on ériger après une semaine où le Canadien, pourtant en bonne posture après un week-end parfait au début du mois, a été incapable de prendre les commandes de sa destinée avant son tout dernier match de la saison régulière? Peut-on aborder la portion la plus importante de la saison avec optimisme quand on y a accédé avec une défaite en prolongation, au compte de 4-3, contre une équipe aussi médiocre que les Maple Leafs de Toronto?
Il semble que oui, à en juger par le positivisme qui enveloppait le vestiaire de l'équipe après la rencontre.
"On est quand même bien heureux malgré la défaite en prolongation, a souligné Marc-André Bergeron, perché sur son nuage avec un grand sourire au visage. C'est excitant pour tout le monde. Pour moi, en tant que Québécois, avoir la chance de vivre ça à Montréal, ce sont des souvenirs qui vont rester avec moi pendant toute ma vie."
"C'est sûr qu'on aurait préféré une victoire, mais de la façon dont on a joué, on peut se sentir beaucoup mieux, était d'avis Mathieu Darche. Oui c'est une défaite, mais ce n'est pas comparable à nos deux matchs précédents. Maintenant l'important, c'est qu'on soit rentré."
"Évidemment, nous aurions aimé un résultat différent, mais j'ai aimé l'effort que nous avons déployé dès le début du match. Nous avons eu plusieurs chances de marquer et nous pouvons construire sur ce genre de performance", assure Brian Gionta.
"C'est une défaite, mais probablement qu'on méritait un bien meilleur sort, a finalement conclu l'entraîneur Jacques Martin. On a joué ce soir comme on a joué samedi dernier contre les Sabres de Buffalo. On a eu une bonne exécution, de bonnes chances de marquer. N'eut-été de Giguère, on aurait probablement gagné."
Martin apporte de bons arguments. Jaroslav Halak a erré sur les deux buts de Christian Hanson, ses premiers en carrière, et ses canons ont répondu présent à cet important rendez-vous. Gionta était comme d'habitude branché sur le 220, Scott Gomez a brillamment joué son rôle de fabricant de jeu et Michael Cammalleri a vraiment tout essayé pour marquer son premier but depuis son retour au jeu.
"Nous avons assez bien joué. Nous avons bien exécuté les petites choses. Nous nous sommes fait marquer quelques buts chanceux, nous avons frappé le poteau à plusieurs reprises, mais nous avons généré des chances de marquer et c'est ce qui est encourageant", s'est réjoui Hal Gill.
Mais reste que personne n'est sorti du Centre Bell en fêtant après que Dion Phaneuf eut donné la victoire aux Leafs au début de la période de surtemps.
Le Canadien ne peut pas terminer plus haut qu'au septième rang au classement de l'Association Est. Ce scénario se concrétisera si les Rangers de New York doublent les Flyers de Philadelphie dimanche. Une victoire des Flyers relèguerait par contre Montréal au huitième rang et lui vaudrait un rendez-vous avec les Capitals de Washington, vainqueurs du trophée du Président avec une récolte de 120 points avec un match à jouer.
Le combat serait inégal, surtout que le Canadien n'a remporté que trois de ses onze derniers matchs.
"Je ne crois pas que ce soit un problème, a contredit Martin. C'est une nouvelle saison et ça n'a pas d'importance comment on y accède. C'est pour ça qu'on travaille pendant 82 matchs."
"À partir d'aujourd'hui, tout est possible, on a tous la même fiche", a lancé Bergeron.
Beaucoup de chances, pas beaucoup de buts
Sans nécessairement sortir avec l'énergie du désespoir, le Canadien a tout de même trouvé le moyen de débuter son match du bon pied.
C'est un coup de chance qui lui a permis de prendre les devants à la septième minute. Après du bon travail pour récupérer son retour de lancer derrière le filet, Benoit Pouliot a rejoint Andrei Markov juste devant le filet. Le défenseur a dirigé le disque vers l'enclave, où elle a dévié sur le patin de Mikhail Grabovski pour être redirigée dans le fond du but.
Les locaux ont toutefois fait un pas en arrière trois minutes plus tard quand Halak a gaffé en quittant son filet pour récupérer une rondelle qui sortait du coin de la patinoire à sa gauche. Hanson l'a tout juste battu de vitesse et son tir d'un angle restreint a touché la cible.
Le Canadien a tiré profit d'un jeu de puissance pour reprendre les commandes. À 16:17, Gionta a habilement rabattu une passe légèrement surélevée de Gomez avant de rapidement frapper la rondelle dans un filet abandonné.
Le Canadien a abordé le deuxième vingt avec encore plus de conviction, mais les résultats n'ont pas nécessairement suivi. Complètement dominés, les Leafs ont néanmoins réussi à créer l'égalité quand Viktor Stalberg a accepté une belle passe de Tyler Bozak avant de surprendre Halak du côté de la mitaine.
Le Canadien a continué d'attaquer, mais la chance a pris du temps à lui sourire. Bergeron a frappé le poteau sur un tir de la pointe en avantage numérique, puis Pouliot a obtenu le même résultat lors d'une descente à deux contre un peu de temps après.
Bergeron a toutefois eu sa revanche sur Giguère quand, après une mise en jeu remportée par Gomez en territoire offensif, il a décoché un boulet qui lui a permis d'enregistrer son 13e but de la saison. Il restait alors 97 secondes à faire à la deuxième.
La troisième période a aussi été l'affaire du Canadien... à part au tableau indicateur. Lors du cinquième jeu de puissance des locaux, en tout début d'engagement, Hanson, qui a sans doute disputé la meilleure rencontre de sa carrière, a contourné Roman Hamrlik sur l'aile gauche avant de battre Halak d'un faible tir, encore du côté du gant.
L'attaque du Canadien s'est déchaînée en deuxième moitié de troisième, mais Giguère s'est fait un plaisir de repousser tout ce qui a été dirigé vers lui. Cammalleri, Darche et Gionta ont tour à tour frappé à la porte avec insistance, mais elle ne s'est jamais ouverte.
Même en prolongation, le Canadien est passé à un cheveu de mettre la cerise sur le sundae quand Cammalleri, après une spectaculaire montée au filet, a frappé le poteau à la gauche de Giguère.
Il faudra toutefois arriver à l'heure pour le début de la première ronde, parce qu'elle pourrait être de courte durée, encore une fois cette année, à Montréal.
La conclusion peut paraître cruelle, mais quel autre constat peut-on ériger après une semaine où le Canadien, pourtant en bonne posture après un week-end parfait au début du mois, a été incapable de prendre les commandes de sa destinée avant son tout dernier match de la saison régulière? Peut-on aborder la portion la plus importante de la saison avec optimisme quand on y a accédé avec une défaite en prolongation, au compte de 4-3, contre une équipe aussi médiocre que les Maple Leafs de Toronto?
Il semble que oui, à en juger par le positivisme qui enveloppait le vestiaire de l'équipe après la rencontre.
"On est quand même bien heureux malgré la défaite en prolongation, a souligné Marc-André Bergeron, perché sur son nuage avec un grand sourire au visage. C'est excitant pour tout le monde. Pour moi, en tant que Québécois, avoir la chance de vivre ça à Montréal, ce sont des souvenirs qui vont rester avec moi pendant toute ma vie."
"C'est sûr qu'on aurait préféré une victoire, mais de la façon dont on a joué, on peut se sentir beaucoup mieux, était d'avis Mathieu Darche. Oui c'est une défaite, mais ce n'est pas comparable à nos deux matchs précédents. Maintenant l'important, c'est qu'on soit rentré."
"Évidemment, nous aurions aimé un résultat différent, mais j'ai aimé l'effort que nous avons déployé dès le début du match. Nous avons eu plusieurs chances de marquer et nous pouvons construire sur ce genre de performance", assure Brian Gionta.
"C'est une défaite, mais probablement qu'on méritait un bien meilleur sort, a finalement conclu l'entraîneur Jacques Martin. On a joué ce soir comme on a joué samedi dernier contre les Sabres de Buffalo. On a eu une bonne exécution, de bonnes chances de marquer. N'eut-été de Giguère, on aurait probablement gagné."
Martin apporte de bons arguments. Jaroslav Halak a erré sur les deux buts de Christian Hanson, ses premiers en carrière, et ses canons ont répondu présent à cet important rendez-vous. Gionta était comme d'habitude branché sur le 220, Scott Gomez a brillamment joué son rôle de fabricant de jeu et Michael Cammalleri a vraiment tout essayé pour marquer son premier but depuis son retour au jeu.
"Nous avons assez bien joué. Nous avons bien exécuté les petites choses. Nous nous sommes fait marquer quelques buts chanceux, nous avons frappé le poteau à plusieurs reprises, mais nous avons généré des chances de marquer et c'est ce qui est encourageant", s'est réjoui Hal Gill.
Mais reste que personne n'est sorti du Centre Bell en fêtant après que Dion Phaneuf eut donné la victoire aux Leafs au début de la période de surtemps.
Le Canadien ne peut pas terminer plus haut qu'au septième rang au classement de l'Association Est. Ce scénario se concrétisera si les Rangers de New York doublent les Flyers de Philadelphie dimanche. Une victoire des Flyers relèguerait par contre Montréal au huitième rang et lui vaudrait un rendez-vous avec les Capitals de Washington, vainqueurs du trophée du Président avec une récolte de 120 points avec un match à jouer.
Le combat serait inégal, surtout que le Canadien n'a remporté que trois de ses onze derniers matchs.
"Je ne crois pas que ce soit un problème, a contredit Martin. C'est une nouvelle saison et ça n'a pas d'importance comment on y accède. C'est pour ça qu'on travaille pendant 82 matchs."
"À partir d'aujourd'hui, tout est possible, on a tous la même fiche", a lancé Bergeron.
Beaucoup de chances, pas beaucoup de buts
Sans nécessairement sortir avec l'énergie du désespoir, le Canadien a tout de même trouvé le moyen de débuter son match du bon pied.
C'est un coup de chance qui lui a permis de prendre les devants à la septième minute. Après du bon travail pour récupérer son retour de lancer derrière le filet, Benoit Pouliot a rejoint Andrei Markov juste devant le filet. Le défenseur a dirigé le disque vers l'enclave, où elle a dévié sur le patin de Mikhail Grabovski pour être redirigée dans le fond du but.
Les locaux ont toutefois fait un pas en arrière trois minutes plus tard quand Halak a gaffé en quittant son filet pour récupérer une rondelle qui sortait du coin de la patinoire à sa gauche. Hanson l'a tout juste battu de vitesse et son tir d'un angle restreint a touché la cible.
Le Canadien a tiré profit d'un jeu de puissance pour reprendre les commandes. À 16:17, Gionta a habilement rabattu une passe légèrement surélevée de Gomez avant de rapidement frapper la rondelle dans un filet abandonné.
Le Canadien a abordé le deuxième vingt avec encore plus de conviction, mais les résultats n'ont pas nécessairement suivi. Complètement dominés, les Leafs ont néanmoins réussi à créer l'égalité quand Viktor Stalberg a accepté une belle passe de Tyler Bozak avant de surprendre Halak du côté de la mitaine.
Le Canadien a continué d'attaquer, mais la chance a pris du temps à lui sourire. Bergeron a frappé le poteau sur un tir de la pointe en avantage numérique, puis Pouliot a obtenu le même résultat lors d'une descente à deux contre un peu de temps après.
Bergeron a toutefois eu sa revanche sur Giguère quand, après une mise en jeu remportée par Gomez en territoire offensif, il a décoché un boulet qui lui a permis d'enregistrer son 13e but de la saison. Il restait alors 97 secondes à faire à la deuxième.
La troisième période a aussi été l'affaire du Canadien... à part au tableau indicateur. Lors du cinquième jeu de puissance des locaux, en tout début d'engagement, Hanson, qui a sans doute disputé la meilleure rencontre de sa carrière, a contourné Roman Hamrlik sur l'aile gauche avant de battre Halak d'un faible tir, encore du côté du gant.
L'attaque du Canadien s'est déchaînée en deuxième moitié de troisième, mais Giguère s'est fait un plaisir de repousser tout ce qui a été dirigé vers lui. Cammalleri, Darche et Gionta ont tour à tour frappé à la porte avec insistance, mais elle ne s'est jamais ouverte.
Même en prolongation, le Canadien est passé à un cheveu de mettre la cerise sur le sundae quand Cammalleri, après une spectaculaire montée au filet, a frappé le poteau à la gauche de Giguère.