Le meilleur gardien porte du orange
Hockey mercredi, 19 mai 2010. 00:09 dimanche, 22 déc. 2024. 03:02
PHILADELPHIE - L'avantage certain qu'on accordait au Canadien avant son duel contre les Flyers n'existe plus. Les hommes de Jacques Martin rentrent à la maison après avoir subi deux défaites à Philadelphie et pour la première fois depuis le début des séries, le meilleur gardien ne se trouve pas devant leur filet.
Parce que ce que Jaroslav Halak peut faire, Michael Leighton peut le faire aussi. Il l'a de nouveau démontré mardi soir en enregistrant son deuxième jeu blanc consécutif. C'est la première fois depuis les 6 et 7 avril 1983, contre les Sabres de Buffalo, que le Tricolore est blanchi deux fois de suite en séries.
Leighton a donné trois buts en un peu moins de neuf minutes dans la première période du match décisif que les Flyers ont remporté à Boston vendredi dernier. Aucune rondelle n'a trompé sa vigilance depuis, une séquence parfaite qui s'est étirée à 165 minutes et 50 secondes.
Les Flyers ont maintenant marqué 13 buts consécutifs.
« Leighton a été incroyable, encore une fois. En première période, le Canadien a profité de trois jeux de puissance et je crois qu'il a volé Cammalleri trois fois de suite », s'est remémoré Daniel Brière, qui s'était lui-même chargé de donner les devants aux Flyers avant que son gardien ne commence à se donner en spectacle.
« Parfois, vous avez besoin que votre gardien vole un match pour vous et j'ai l'impression que c'est ce qui est arrivé ce soir, surtout dans les 40 premières minutes, a poursuivi Brière, le plus redoutable franc-tireur de son équipe avec neuf buts en séries. Le Canadien sait ce que c'est que d'être transporté par un bon gardien, il l'a vécu avec Halak. Maintenant c'est notre tour. »
« Chaque fois que je vois Montréal commencer le match avec un avantage numérique, ça me fait un peu peur, a avoué Simon Gagné en enlevant son équipement. C'est une équipe qui a l'habitude de sauter sur ce genre d'occasion pour prendre son erre d'aller. Ça a fait du bien de pouvoir les arrêter ce soir et Michael en est le grand responsable. »
Une bonne heure après le son de la dernière sirène, Peter Laviolette ne semblait pas encore avoir pardonné à ses joueurs un autre début de match difficile, mais il n'avait que des éloges pour son portier, qui a arrêté les 57 tirs du Canadien jusqu'à maintenant.
« Michael a sauvé notre match ce soir en première période. Je l'ai rarement vu aussi confortable, a avancé l'entraîneur des Flyers en fouillant dans ses souvenirs. Il était très calme et contrôlait parfaitement son filet et tout ce qui se passait autour. »
« Mais on n'était pas prêts, ni mentalement ni physiquement, a critiqué Laviolette. Heureusement, notre gardien a joué sur sa tête, mais j'aimerais qu'on ne roule pas les dés trop souvent. »
« Michael joue avec énormément de confiance présentement, mais on pourrait lui donner un peu plus d'aide », est l'euphémisme qu'a trouvé Claude Giroux après la sixième victoire consécutive des siens.
Occupé et comblé
Pendant la visite du Canadien, les Flyers ont été dominés 29-12 au chapitre des tirs au but en première période, mais ont toujours passé le premier entracte en avance.
C'est le genre de situation où le responsable n'est pas difficile à trouver.
« Je savais qu'ils allaient diriger plus de lancers en ma direction, tirer de tous les angles et c'est exactement ce qu'ils ont fait dans les deux premières périodes, a souligné Leighton à la veille de son 29e anniversaire de naissance. En deuxième, j'ai eu la tâche un peu plus facile. On a trouvé nos jambes et commencé à mieux jouer. »
Si les débuts de matchs des Flyers font rager l'entraîneur depuis quelques jours, celui qui aurait le plus de raisons de se plaindre n'en trouve absolument aucune.
« Parfois, un gardien préfère connaître un début de match un peu plus tranquille pour trouver son rythme. D'autres fois, il souhaite recevoir beaucoup de lancers en début de rencontre pour se réveiller. Aujourd'hui, le Canadien est sorti en lion, mais je me sentais très bien », a résumé Leighton.
Le jeu de puissance porte bien son nom
À cinq contre cinq, le Canadien et les Flyers sont nez à nez après deux matchs. Si la balance du pouvoir repose présentement entre les mains des locataires de la rue Broad, c'est en raison de l'efficacité frappante de leur jeu de puissance, qui a produit quatre buts en dix opportunités. Sans compter qu'en trois autres occasions, les Flyers ont marqué alors qu'un joueur adverse sortait à peine du cachot.
« On en arrachait vraiment au début de la série contre les Bruins, mais depuis le sixième match, les choses se sont replacées, rappelle Brière. Ce n'est pas comme si le Canadien représente une cible facile. En saison régulière, ils ont excellé sur les unités spéciales. »
« On se facilite la tâche en gardant les choses simples, a dit Chris Pronger pour expliquer les succès de son équipe en avantage numérique. On lance au filet, on place des gars devant et c'est comme ça qu'on augmente nos chances de la mettre dedans. C'est important de profiter de nos chances, surtout quand on donne nous-mêmes quatre ou cinq occasions semblables à l'adversaire. »
Direction Montréal
Les Flyers savent mieux que quiconque qu'il n'y a aucune raison de se péter les bretelles avec une avance de 2-0 dans une série. Alors que les souvenirs de leur remontée spectaculaire contre les Bruins sont encore frais en mémoire, ils savent aussi que les partisans du Canadien leur réservent un accueil tout spécial pour le troisième match qui sera disputé au Centre Bell jeudi.
Parce qu'il est particulièrement en feu, mais aussi parce qu'on ne lui a toujours pas pardonné d'avoir boudé le Canadien lorsqu'il s'est retrouvé sur le marché des joueurs autonomes, Brière sait pertinemment qu'il ne sera pas épargné par la foule montréalaise.
« C'est correct, ça va donner un break à Chris Pronger, a-t-il rigolé. Je suis déjà passé par là et je ne m'attends pas à ce que ce soit différent cette fois-ci. Mais ça ne me dérange pas, je crois que ça veut dire que vous avez fait quelque chose de bien quand on vous accueille de la sorte. Je le prends comme un compliment. »
« Je ne pense pas qu'on va chanter mon nom là-bas. Pas dans les mêmes circonstances que ce soir en tout cas », a ajouté Leighton en souriant.
Parce que ce que Jaroslav Halak peut faire, Michael Leighton peut le faire aussi. Il l'a de nouveau démontré mardi soir en enregistrant son deuxième jeu blanc consécutif. C'est la première fois depuis les 6 et 7 avril 1983, contre les Sabres de Buffalo, que le Tricolore est blanchi deux fois de suite en séries.
Leighton a donné trois buts en un peu moins de neuf minutes dans la première période du match décisif que les Flyers ont remporté à Boston vendredi dernier. Aucune rondelle n'a trompé sa vigilance depuis, une séquence parfaite qui s'est étirée à 165 minutes et 50 secondes.
Les Flyers ont maintenant marqué 13 buts consécutifs.
« Leighton a été incroyable, encore une fois. En première période, le Canadien a profité de trois jeux de puissance et je crois qu'il a volé Cammalleri trois fois de suite », s'est remémoré Daniel Brière, qui s'était lui-même chargé de donner les devants aux Flyers avant que son gardien ne commence à se donner en spectacle.
« Parfois, vous avez besoin que votre gardien vole un match pour vous et j'ai l'impression que c'est ce qui est arrivé ce soir, surtout dans les 40 premières minutes, a poursuivi Brière, le plus redoutable franc-tireur de son équipe avec neuf buts en séries. Le Canadien sait ce que c'est que d'être transporté par un bon gardien, il l'a vécu avec Halak. Maintenant c'est notre tour. »
« Chaque fois que je vois Montréal commencer le match avec un avantage numérique, ça me fait un peu peur, a avoué Simon Gagné en enlevant son équipement. C'est une équipe qui a l'habitude de sauter sur ce genre d'occasion pour prendre son erre d'aller. Ça a fait du bien de pouvoir les arrêter ce soir et Michael en est le grand responsable. »
Une bonne heure après le son de la dernière sirène, Peter Laviolette ne semblait pas encore avoir pardonné à ses joueurs un autre début de match difficile, mais il n'avait que des éloges pour son portier, qui a arrêté les 57 tirs du Canadien jusqu'à maintenant.
« Michael a sauvé notre match ce soir en première période. Je l'ai rarement vu aussi confortable, a avancé l'entraîneur des Flyers en fouillant dans ses souvenirs. Il était très calme et contrôlait parfaitement son filet et tout ce qui se passait autour. »
« Mais on n'était pas prêts, ni mentalement ni physiquement, a critiqué Laviolette. Heureusement, notre gardien a joué sur sa tête, mais j'aimerais qu'on ne roule pas les dés trop souvent. »
« Michael joue avec énormément de confiance présentement, mais on pourrait lui donner un peu plus d'aide », est l'euphémisme qu'a trouvé Claude Giroux après la sixième victoire consécutive des siens.
Occupé et comblé
Pendant la visite du Canadien, les Flyers ont été dominés 29-12 au chapitre des tirs au but en première période, mais ont toujours passé le premier entracte en avance.
C'est le genre de situation où le responsable n'est pas difficile à trouver.
« Je savais qu'ils allaient diriger plus de lancers en ma direction, tirer de tous les angles et c'est exactement ce qu'ils ont fait dans les deux premières périodes, a souligné Leighton à la veille de son 29e anniversaire de naissance. En deuxième, j'ai eu la tâche un peu plus facile. On a trouvé nos jambes et commencé à mieux jouer. »
Si les débuts de matchs des Flyers font rager l'entraîneur depuis quelques jours, celui qui aurait le plus de raisons de se plaindre n'en trouve absolument aucune.
« Parfois, un gardien préfère connaître un début de match un peu plus tranquille pour trouver son rythme. D'autres fois, il souhaite recevoir beaucoup de lancers en début de rencontre pour se réveiller. Aujourd'hui, le Canadien est sorti en lion, mais je me sentais très bien », a résumé Leighton.
Le jeu de puissance porte bien son nom
À cinq contre cinq, le Canadien et les Flyers sont nez à nez après deux matchs. Si la balance du pouvoir repose présentement entre les mains des locataires de la rue Broad, c'est en raison de l'efficacité frappante de leur jeu de puissance, qui a produit quatre buts en dix opportunités. Sans compter qu'en trois autres occasions, les Flyers ont marqué alors qu'un joueur adverse sortait à peine du cachot.
« On en arrachait vraiment au début de la série contre les Bruins, mais depuis le sixième match, les choses se sont replacées, rappelle Brière. Ce n'est pas comme si le Canadien représente une cible facile. En saison régulière, ils ont excellé sur les unités spéciales. »
« On se facilite la tâche en gardant les choses simples, a dit Chris Pronger pour expliquer les succès de son équipe en avantage numérique. On lance au filet, on place des gars devant et c'est comme ça qu'on augmente nos chances de la mettre dedans. C'est important de profiter de nos chances, surtout quand on donne nous-mêmes quatre ou cinq occasions semblables à l'adversaire. »
Direction Montréal
Les Flyers savent mieux que quiconque qu'il n'y a aucune raison de se péter les bretelles avec une avance de 2-0 dans une série. Alors que les souvenirs de leur remontée spectaculaire contre les Bruins sont encore frais en mémoire, ils savent aussi que les partisans du Canadien leur réservent un accueil tout spécial pour le troisième match qui sera disputé au Centre Bell jeudi.
Parce qu'il est particulièrement en feu, mais aussi parce qu'on ne lui a toujours pas pardonné d'avoir boudé le Canadien lorsqu'il s'est retrouvé sur le marché des joueurs autonomes, Brière sait pertinemment qu'il ne sera pas épargné par la foule montréalaise.
« C'est correct, ça va donner un break à Chris Pronger, a-t-il rigolé. Je suis déjà passé par là et je ne m'attends pas à ce que ce soit différent cette fois-ci. Mais ça ne me dérange pas, je crois que ça veut dire que vous avez fait quelque chose de bien quand on vous accueille de la sorte. Je le prends comme un compliment. »
« Je ne pense pas qu'on va chanter mon nom là-bas. Pas dans les mêmes circonstances que ce soir en tout cas », a ajouté Leighton en souriant.