CH: déçu par les dernières rondes
Hockey samedi, 26 juin 2010. 18:33 dimanche, 15 déc. 2024. 05:05
En effectuant le bilan du repêchage du Canadien, je me rends compte que je suis surtout déçu par les dernières sélections de l'organisation montréalaise.
Ça paraît que le dépisteur qui a le plus aidé Trevor Timmins dans son travail provient de l'Ouest du Canada. Je n'ai absolument rien contre ces personnes, mais je pense que les rondes cinq à sept s'avèrent le moment idéal pour faire confiance à des Québécois.
C'est important de leur démontrer de l'intérêt!
Oui, le Canadien a décidé d'inviter Jonathan Brunelle (Voltigeurs de Drummondville) à son camp quelques minutes après la conclusion du repêchage, mais ce n'est pas la même chose que d'être repêché. Ce privilège donne une motivation supplémentaire et un encouragement et ça aide à produire de meilleurs joueurs pour le futur.
Brunelle est un jeune qui travaille fort et il mérite d'avoir cet essai. Voilà pourquoi je me dis qu'au lieu de repêcher le Suédois John Westin en dernière ronde, on aurait pu sélectionner un Québécois. Sans vivre le prestige de monter sur le podium, il se retrouverait sur les listes.
Timmins et ses collègues font sans doute le constat qu'ils pourront inviter ces Québécois sans problème à leur camp de développement. Par contre, repêcher des Québécois ça démontrerait que le Canadien accorde de l'intérêt pour ces joueurs et ça représenterait une belle marque de respect pour eux.
Je n'ai absolument rien contre le processus du Canadien durant les quatre premières rondes. Ils doivent absolument choisir le meilleur joueur pour l'organisation parce que tu ne dois pas laisser filer un talent intéressant.
Cela dit, je me demande vraiment qu'est-ce qu'il y a de différent entre inviter un joueur européen ou un Québécois au camp du Canadien. Pourquoi ne pas repêcher le Québécois et lui démontrer ton appréciation?
LHJMQ : une année de moins grande qualité
La récolte 2010 de la LHJMQ s'est arrêtée à 22 joueurs. Tout d'abord, il ne faut jamais oublier que le talent et la quantité varient selon les années. On savait que ça ne serait pas la meilleure année pour le circuit québécois et ce, malgré la présence de joueurs de qualité comme Brandon Gormley qui était convoité par plusieurs équipes.
Le point qui me déçoit par cette récolte, c'est que de nombreux joueurs repêchés dans la LHJMQ ne proviennent pas du Québec.
En fait, il s'agissait d'une question de qualité parce que la quantité était là. Le nombre de 22 n'est pas décevant, mais la qualité était moins élevée.
Une vision différente des équipes
Lorsqu'on analyse l'encan 2010 à partir de la première ronde, on peut remarquer que les équipes ont davantage repêché en fonction des positions que du meilleur joueur disponible.
Par le passé, les équipes optaient pour l'élément le plus prometteur même s'il s'agissait d'un gardien et que ton organisation comptait sur Martin Brodeur ou Roberto Luongo.
Mais j'ai l'impression que la plupart des équipes avaient une philosophie différente.
Comment expliquer ce phénomène? Il faut probablement regarder du côté du plafond salarial. Avec cet outil pour limiter les dépenses, les joueurs évoluant sur les troisième et quatrième trios seront plus jeunes et ils coûteront moins d'un million par saison. Les dirigeants n'auront pas le choix puisque les deux premiers trios empocheront autour de 25 millions et les quatre meilleurs défenseurs encaisseront 15 millions.
Ce contexte diminue la marge de manœuvre des dirigeants et ça force les équipes à agir d'une façon différente.
Dans le fond, chaque action amène une réaction et le plafond salarial a réparti les meilleurs joueurs dans les 30 équipes. Cette situation complique la vie des dynasties et l'exemple des Blackhawks de Chicago est éloquent. Les Hawks doivent faire du ménage quelques jours après avoir gagné la coupe Stanley et ils pourraient se faire éliminer dès la première ronde l'an prochain
Le CH a encore du pain sur sa planche
Avant d'amorcer le repêchage 2010, les discussions étaient nombreuses à travers la LNH ce qui semblait annoncer beaucoup de mouvement. Pourtant, Pierre Gauthier et ses homologues ont été plutôt calmes.
C'est pourquoi le Canadien devra continuer d'être actif avant le 1er juillet et l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Le CH doit notamment prendre des décisions envers quelques joueurs comme Dominic Moore et Maxim Lapierre qui méritent une récompense.
J'ai également hâte de voir la suite du dossier Benoit Pouliot. Personne n'a oublié qu'il a été acquis en retour de Guillaume Latendresse. Ça risque de maugréer à Montréal si Pouliot ne revient pas tandis que Latendresse a compté 27 buts
Tout ça étant dit, les dirigeants du Canadien doivent identifier leurs besoins et je continue de dire que ça prend un joueur imposant pour compléter Tomas Plekanec.
Travis Moen n'a pas été en mesure d'accomplir ce travail et ça me surprendrait qu'il se métamorphose cet été.
Avec son nouveau contrat en poche, Plekanec doit encore devenir meilleur et il faut lui trouver un complément, un peu à l'image de Brian Gionta avec Scott Gomez.
Plekanec ne deviendra plus dominant physiquement et ça lui prend un joueur autour de lui pour le rendre plus confiant!
*Propos recueillis par Éric Leblanc
Ça paraît que le dépisteur qui a le plus aidé Trevor Timmins dans son travail provient de l'Ouest du Canada. Je n'ai absolument rien contre ces personnes, mais je pense que les rondes cinq à sept s'avèrent le moment idéal pour faire confiance à des Québécois.
C'est important de leur démontrer de l'intérêt!
Oui, le Canadien a décidé d'inviter Jonathan Brunelle (Voltigeurs de Drummondville) à son camp quelques minutes après la conclusion du repêchage, mais ce n'est pas la même chose que d'être repêché. Ce privilège donne une motivation supplémentaire et un encouragement et ça aide à produire de meilleurs joueurs pour le futur.
Brunelle est un jeune qui travaille fort et il mérite d'avoir cet essai. Voilà pourquoi je me dis qu'au lieu de repêcher le Suédois John Westin en dernière ronde, on aurait pu sélectionner un Québécois. Sans vivre le prestige de monter sur le podium, il se retrouverait sur les listes.
Timmins et ses collègues font sans doute le constat qu'ils pourront inviter ces Québécois sans problème à leur camp de développement. Par contre, repêcher des Québécois ça démontrerait que le Canadien accorde de l'intérêt pour ces joueurs et ça représenterait une belle marque de respect pour eux.
Je n'ai absolument rien contre le processus du Canadien durant les quatre premières rondes. Ils doivent absolument choisir le meilleur joueur pour l'organisation parce que tu ne dois pas laisser filer un talent intéressant.
Cela dit, je me demande vraiment qu'est-ce qu'il y a de différent entre inviter un joueur européen ou un Québécois au camp du Canadien. Pourquoi ne pas repêcher le Québécois et lui démontrer ton appréciation?
LHJMQ : une année de moins grande qualité
La récolte 2010 de la LHJMQ s'est arrêtée à 22 joueurs. Tout d'abord, il ne faut jamais oublier que le talent et la quantité varient selon les années. On savait que ça ne serait pas la meilleure année pour le circuit québécois et ce, malgré la présence de joueurs de qualité comme Brandon Gormley qui était convoité par plusieurs équipes.
Le point qui me déçoit par cette récolte, c'est que de nombreux joueurs repêchés dans la LHJMQ ne proviennent pas du Québec.
En fait, il s'agissait d'une question de qualité parce que la quantité était là. Le nombre de 22 n'est pas décevant, mais la qualité était moins élevée.
Une vision différente des équipes
Lorsqu'on analyse l'encan 2010 à partir de la première ronde, on peut remarquer que les équipes ont davantage repêché en fonction des positions que du meilleur joueur disponible.
Par le passé, les équipes optaient pour l'élément le plus prometteur même s'il s'agissait d'un gardien et que ton organisation comptait sur Martin Brodeur ou Roberto Luongo.
Mais j'ai l'impression que la plupart des équipes avaient une philosophie différente.
Comment expliquer ce phénomène? Il faut probablement regarder du côté du plafond salarial. Avec cet outil pour limiter les dépenses, les joueurs évoluant sur les troisième et quatrième trios seront plus jeunes et ils coûteront moins d'un million par saison. Les dirigeants n'auront pas le choix puisque les deux premiers trios empocheront autour de 25 millions et les quatre meilleurs défenseurs encaisseront 15 millions.
Ce contexte diminue la marge de manœuvre des dirigeants et ça force les équipes à agir d'une façon différente.
Dans le fond, chaque action amène une réaction et le plafond salarial a réparti les meilleurs joueurs dans les 30 équipes. Cette situation complique la vie des dynasties et l'exemple des Blackhawks de Chicago est éloquent. Les Hawks doivent faire du ménage quelques jours après avoir gagné la coupe Stanley et ils pourraient se faire éliminer dès la première ronde l'an prochain
Le CH a encore du pain sur sa planche
Avant d'amorcer le repêchage 2010, les discussions étaient nombreuses à travers la LNH ce qui semblait annoncer beaucoup de mouvement. Pourtant, Pierre Gauthier et ses homologues ont été plutôt calmes.
C'est pourquoi le Canadien devra continuer d'être actif avant le 1er juillet et l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Le CH doit notamment prendre des décisions envers quelques joueurs comme Dominic Moore et Maxim Lapierre qui méritent une récompense.
J'ai également hâte de voir la suite du dossier Benoit Pouliot. Personne n'a oublié qu'il a été acquis en retour de Guillaume Latendresse. Ça risque de maugréer à Montréal si Pouliot ne revient pas tandis que Latendresse a compté 27 buts
Tout ça étant dit, les dirigeants du Canadien doivent identifier leurs besoins et je continue de dire que ça prend un joueur imposant pour compléter Tomas Plekanec.
Travis Moen n'a pas été en mesure d'accomplir ce travail et ça me surprendrait qu'il se métamorphose cet été.
Avec son nouveau contrat en poche, Plekanec doit encore devenir meilleur et il faut lui trouver un complément, un peu à l'image de Brian Gionta avec Scott Gomez.
Plekanec ne deviendra plus dominant physiquement et ça lui prend un joueur autour de lui pour le rendre plus confiant!
*Propos recueillis par Éric Leblanc