MONTRÉAL - Certains diraient que le Canadien joue avec le feu depuis quelque temps, en orchestrant des remontées ou en se retrouvant plus souvent qu'autrement en retard au score. Jacques Martin préfère penser qu'il dirige un groupe qui a gagné en patience et en maturité.

«C'est un facteur», a acquiescé l'entraîneur, quand un journaliste lui a demandé s'il attribuait les succès de l'équipe dernièrement à une plus grande patience et maturité.

«Nous sommes plus sensibilisés au fait que nous avons 60 minutes à jouer et nous respectons le plan mis en place. Le match de ce soir est un bel exemple de la patience que nous affichons», a-t-il noté.

«Et les trois buts que nous avons réussis ont été le résultat de poussées vers le filet, a souligné Martin. Sur la séquence du premier but, P.K. Subban a fait une belle feinte à la ligne bleue, mais Halpern s'est dirigé vers le but.

«Même chose pour le but de Tomas Plekanec: Brian Gionta a foncé vers le filet. Gionta a lui-même profité plus tard de l'incursion au filet de Max Pacioretty pour marquer.

«Pacioretty a disputé un très fort match», a-t-il renchéri.

«Ce qui est également positif, c'est qu'on a marqué nos trois buts à égalité numérique.»

L'envers de la médaille, c'est que le Tricolore a été blanchi en 11 occasions en supériorité numérique, dans ses deux victoires suivant le match des étoiles.

«Nous allons décortiquer, jeudi, le match de ce soir afin d'identifier ce qui ne fonctionne pas. Nous devrions soulever quelques bonnes pistes de solution. En espérant que nous rectifions le tir pour les deux matchs de la fin de semaine», a résumé Martin.

Conseil du paternel

Après avoir passé 23 minutes 10 secondes au coeur de l'action, tout en ajoutant deux passes à sa fiche, P.K. Subban parlait encore de son expérience de la fin de semaine dernière, au match des étoiles.

«C'était tout simplement incroyable. Je me considère choyé d'avoir pu prendre part à l'événement. Il y a des vétérans de 12 saisons dans la Ligue nationale qui n'ont jamais eu cette chance. Moi, j'ai eu cette chance après seulement 50 matchs.»

Le flamboyant athlète a dit être revenu de Raleigh, en Caroline du Nord, galvanisé en vue du dernier droit de la saison.

Un conseil que lui a donné son père, il y a quelques semaines, lui a permis de remettre de l'ordre dans ses idées.

«Mon père m'a simplement dit de jouer sans me soucier d'être celui qui peut faire la différence. C'était le meilleur conseil que quelqu'un pouvait me donner.

«Beaucoup de personnes m'avaient dit sensiblement la même chose, incluant l'entraîneur Jacques Martin et son adjoint Kirk Muller. Mais que ça vienne de mon père, ça m'a fait réaliser des choses.»

Essentiellement, le paternel lui a suggéré de s'en tenir à ce qu'il fait de mieux sur la patinoire, sans tenter de trop en faire.

«Je peux être solide en défense, bien faire progresser le jeu et m'acquitter de ma tâche en supériorité numérique. Je dois mériter la confiance de mes coéquipiers. Si j'y parviens, ils auront confiance en eux-mêmes.

«Je mets en application le conseil de mon père et tout fonctionne à merveille», a conclu le verbo-moteur.