Alexei Emelin se bâtit une réputation
Hockey mercredi, 7 déc. 2011. 17:23 lundi, 25 nov. 2024. 01:23
BROSSARD, Qc - À force de réussir une dure mise en échec après l'autre, Alexei Emelin est en voie de se forger une réputation digne de Darius Kasparaitis. Mais selon Jacques Martin, la recrue du Canadien sera un meilleur défenseur que celui qui a disputé 863 matchs en 14 saisons dans la LNH.
D'après le vétéran entraîneur, Emelin est aussi robuste mais plus talentueux que ne l'a été l'arrière russe qui s'est aligné avec les Islanders de New York, les Penguins de Pittsburgh, l'Avalanche du Colorado et les Rangers de New York de 1992 à 2007.
« Alexei a quand même une bonne vision du jeu, a souligné Martin, au lendemain d'un autre match où Emelin a appliqué plusieurs mises en échec qui ont fait du bruit... et fait rugir la foule. Il peut faire de bonnes passes et bien soutenir l'attaque. C'est encourageant de voir sa progression, ainsi que celle de Raphael Diaz, depuis le début de la saison. »
Emelin occupe le cinquième rang de la LNH avec 3,75 mises en échec par match en moyenne. Matt Martin, des Islanders de New York, est premier avec une moyenne de 4,52. Les coups d'épaule de la recrue russe ont commencé à attirer l'attention dans la LNH et certains joueurs adverses ont commencé à chercher à répliquer.
Martin s'est toutefois dit d'avis qu'Emelin a les atouts pour bien composer avec le fait qu'il pourrait devenir une cible à son tour.
« Un défenseur est souvent une cible, surtout quand il est bon offensivement, parce que l'adversaire a pour stratégie de le frapper, a analysé l'entraîneur du CH. Notamment, en poussant profondément la rondelle dans la zone pour forcer le défenseur à se retourner pour aller chercher le disque, et à se mettre en position de se faire frapper. Mais Emelin est costaud et il a un bon sens de l'anticipation, ce qui l'aide à éviter certaines mises en échec. »
Les coéquipiers d'Emelin apprécient sa robustesse. P.K. Subban, qui lui aussi ne recule jamais devant l'occasion d'asséner une mise en échec tonitruante, est l'un de ceux-là.
« J'essaie de lui enseigner à sourire après qu'il en étampe un, a lancé le jeune défenseur torontois, sourire en coin. J'adore la façon dont il joue. Ça ajoute un autre élément à l'équipe et c'est plaisant à regarder quand il en pince un. On savait qu'il avait cette réputation, mais quand tu le vois faire un match après l'autre comme c'est le cas récemment, on le savoure. Il va bien et il va devenir un excellent joueur. »
« Ce n'est pas évident de frapper un joueur au milieu de la glace comme ça, a souligné Brian Gionta. Il gagne en maturité. Il progresse bien. »
Le défenseur de 25 ans, qui n'en est qu'à ses débuts dans la LNH, même si le Canadien en a fait son deuxième choix en 2004, a encore plusieurs éléments à apprivoiser, sur la glace comme en dehors. La langue, par exemple. Emelin n'est pas encore en mesure de s'exprimer assez bien en anglais pour accorder une entrevue.
« Plus de temps il passe ici à Montréal, mieux ça va, mais ça reste difficile à certains égards », a reconnu Martin.
« Son anglais s'améliore, a indiqué Subban, le voisin d'Emelin dans le vestiaire. Et il m'enseigne le russe un peu, même si je ne sais pas si ce sont des mots que je peux dire publiquement... »
« Il n'est pas le premier joueur à venir dans la LNH et à devoir s'adapter, a ajouté Subban. Les gars sont habitués à aider un gars comme ça à s'intégrer. »
« Ce n'est pas facile pour un joueur qui est limité au niveau de la langue, qui doit s'ajuster aux dimensions de la patinoire et au tempo plus rapide du jeu, a ajouté Martin. Il a moins d'espace et de temps pour réagir ici, surtout qu'il y a plus d'emphase sur l'échec-avant dans la LNH par rapport au hockey international ou la KHL. »
« La transition n'est pas facile, mais j'aime les progrès qu'il fait. Il semble avoir une bonne chimie avec Diaz. Ces deux-là se complètent bien », a par ailleurs dit Martin de celui qui a récolté son premier point en carrière, une mention d'aide, mardi contre les Blue Jackets de Columbus.
Weber : statut précaire
Pendant qu'Emelin solidifie son emprise sur un poste régulier avec le Canadien, Yannick Weber semble suivre le trajet contraire. Il a encore connu un match difficile, mardi soir, face aux Blue Jackets. Il a présenté un différentiel de moins-1 en 8:31 de jeu.
Martin n'a pas voulu confirmer, mardi, que Weber était en danger de se retrouver de nouveau à l'avant, ou même sur la galerie de presse.
« Disons-le comme ça : il ne s'aide pas, a déclaré l'entraîneur après avoir hésité quelques secondes. Yannick a eu un début de saison correct. Un aspect qui est préoccupant, c'est son jeu à cinq contre cinq. Il est capable d'être meilleur que ça. Les matchs sont tellement serrés que les buts sont difficiles à obtenir. Il doit continuer à batailler et on verra où il en sera d'un match à l'autre, s'il fera partie de la formation ou non. »
Si Weber est écarté de l'alignement, jeudi lors de la visite des Canucks de Vancouver, ce serait une première pour lui cette saison.
D'après le vétéran entraîneur, Emelin est aussi robuste mais plus talentueux que ne l'a été l'arrière russe qui s'est aligné avec les Islanders de New York, les Penguins de Pittsburgh, l'Avalanche du Colorado et les Rangers de New York de 1992 à 2007.
« Alexei a quand même une bonne vision du jeu, a souligné Martin, au lendemain d'un autre match où Emelin a appliqué plusieurs mises en échec qui ont fait du bruit... et fait rugir la foule. Il peut faire de bonnes passes et bien soutenir l'attaque. C'est encourageant de voir sa progression, ainsi que celle de Raphael Diaz, depuis le début de la saison. »
Emelin occupe le cinquième rang de la LNH avec 3,75 mises en échec par match en moyenne. Matt Martin, des Islanders de New York, est premier avec une moyenne de 4,52. Les coups d'épaule de la recrue russe ont commencé à attirer l'attention dans la LNH et certains joueurs adverses ont commencé à chercher à répliquer.
Martin s'est toutefois dit d'avis qu'Emelin a les atouts pour bien composer avec le fait qu'il pourrait devenir une cible à son tour.
« Un défenseur est souvent une cible, surtout quand il est bon offensivement, parce que l'adversaire a pour stratégie de le frapper, a analysé l'entraîneur du CH. Notamment, en poussant profondément la rondelle dans la zone pour forcer le défenseur à se retourner pour aller chercher le disque, et à se mettre en position de se faire frapper. Mais Emelin est costaud et il a un bon sens de l'anticipation, ce qui l'aide à éviter certaines mises en échec. »
Les coéquipiers d'Emelin apprécient sa robustesse. P.K. Subban, qui lui aussi ne recule jamais devant l'occasion d'asséner une mise en échec tonitruante, est l'un de ceux-là.
« J'essaie de lui enseigner à sourire après qu'il en étampe un, a lancé le jeune défenseur torontois, sourire en coin. J'adore la façon dont il joue. Ça ajoute un autre élément à l'équipe et c'est plaisant à regarder quand il en pince un. On savait qu'il avait cette réputation, mais quand tu le vois faire un match après l'autre comme c'est le cas récemment, on le savoure. Il va bien et il va devenir un excellent joueur. »
« Ce n'est pas évident de frapper un joueur au milieu de la glace comme ça, a souligné Brian Gionta. Il gagne en maturité. Il progresse bien. »
Le défenseur de 25 ans, qui n'en est qu'à ses débuts dans la LNH, même si le Canadien en a fait son deuxième choix en 2004, a encore plusieurs éléments à apprivoiser, sur la glace comme en dehors. La langue, par exemple. Emelin n'est pas encore en mesure de s'exprimer assez bien en anglais pour accorder une entrevue.
« Plus de temps il passe ici à Montréal, mieux ça va, mais ça reste difficile à certains égards », a reconnu Martin.
« Son anglais s'améliore, a indiqué Subban, le voisin d'Emelin dans le vestiaire. Et il m'enseigne le russe un peu, même si je ne sais pas si ce sont des mots que je peux dire publiquement... »
« Il n'est pas le premier joueur à venir dans la LNH et à devoir s'adapter, a ajouté Subban. Les gars sont habitués à aider un gars comme ça à s'intégrer. »
« Ce n'est pas facile pour un joueur qui est limité au niveau de la langue, qui doit s'ajuster aux dimensions de la patinoire et au tempo plus rapide du jeu, a ajouté Martin. Il a moins d'espace et de temps pour réagir ici, surtout qu'il y a plus d'emphase sur l'échec-avant dans la LNH par rapport au hockey international ou la KHL. »
« La transition n'est pas facile, mais j'aime les progrès qu'il fait. Il semble avoir une bonne chimie avec Diaz. Ces deux-là se complètent bien », a par ailleurs dit Martin de celui qui a récolté son premier point en carrière, une mention d'aide, mardi contre les Blue Jackets de Columbus.
Weber : statut précaire
Pendant qu'Emelin solidifie son emprise sur un poste régulier avec le Canadien, Yannick Weber semble suivre le trajet contraire. Il a encore connu un match difficile, mardi soir, face aux Blue Jackets. Il a présenté un différentiel de moins-1 en 8:31 de jeu.
Martin n'a pas voulu confirmer, mardi, que Weber était en danger de se retrouver de nouveau à l'avant, ou même sur la galerie de presse.
« Disons-le comme ça : il ne s'aide pas, a déclaré l'entraîneur après avoir hésité quelques secondes. Yannick a eu un début de saison correct. Un aspect qui est préoccupant, c'est son jeu à cinq contre cinq. Il est capable d'être meilleur que ça. Les matchs sont tellement serrés que les buts sont difficiles à obtenir. Il doit continuer à batailler et on verra où il en sera d'un match à l'autre, s'il fera partie de la formation ou non. »
Si Weber est écarté de l'alignement, jeudi lors de la visite des Canucks de Vancouver, ce serait une première pour lui cette saison.