HAMILTON, Ont. (PC) - Le Canadien n'aurait pas l'embarras du choix s'il devait rappeler un joueur de son club-école. A l'exception de Chris Higgins, aucun joueur des Bulldogs de Hamilton ne serait en mesure d'aider le Tricolore - Jason Ward a signé un contrat de la Ligue américaine même s'il a joué à Montréal en 2003-2004.

Après un bon départ, les Bulldogs ont été plongés dans une profonde léthargie dont ils semblent incapables de sortir. Les joueurs de Doug Jarvis ont perdu 10 de leurs 11 derniers matchs. Cette série de défaites s'explique essentiellement par un manque d'attaque. Seulement 14 buts pour une moyenne de 1,27 but par rencontre.

"Le principal facteur est l'absence d'Alexander Perezhogin, fait valoir le directeur général des Bulldogs, André Savard. Il était déjà un des meilleurs joueurs de la Ligue américaine à la fin de la saison. Sans sa suspension, il aurait pu amasser 70 points cette année. Il aurait été une menace constante en plus de rendre le jeu de puissance plus productif. Perezhogin est ce genre de joueur capable de faire une différence dans un match."

Perezhogin joue en Russie cette saison où il a marqué trois buts et récolté six passes en 15 rencontres à Omsk.

Komisarek opéré

Selon Savard, les blessures ont également contribué à la pauvreté de l'attaque. Les Bulldogs misaient beaucoup sur Benoit Dusablon, un centre de 25 ans natif de Ste-Anne-de-la-Pérade. Dusablon n'a pas joué un seul match pour cause de blessure. Il en va de même du Finlandais Antti Miettinen, un attaquant de talent qui appartient aux Stars de Dallas, ainsi que du défenseur Jean-Philippe Côté.

"L'absence de Mike Komisarek n'aide pas non plus", a tenu à préciser Savard. Le jeune défenseur a d'ailleurs subi une opération arthroscopique à la hanche gauche, samedi dernier, à Pittsburgh. L'opération a été pratiquée par le docteur Marc Philippon, un Québécois qui habite Pittsburgh. L'absence de Komisarek demeure pour le moment indéfinie.

Dans les circonstances, Jarvis doit faire preuve de patience.

"L'équipe est jeune alors que le niveau du jeu est très relevé en raison du lock-out dans la Ligue nationale, note Jarvis. C'est pourquoi on s'attend à traverser des moments difficiles. Ce n'est pas le temps de paniquer. Ici, nous travaillons au développement des jeunes. C'est une chose qu'il ne faut jamais perdre de vue."

Un coche au-dessus

Reste Higgins, d'emblée le meilleur joueur des Bulldogs. Le premier choix du Canadien en 2002 a été solide dans les deux défaites (5-1 et 4-1) que les Bulldogs ont encaissées face aux Maple Leafs de Saint-Jean, T.-N., lors du dernier week-end.

La saison dernière, Higgins, qui évolue à l'aile gauche, a marqué 21 buts et récolté 48 points en 67 matchs. Cette année, sa production se limite à trois buts et neuf points en 21 rencontres.

"Peut-être qu'il pensait que les choses seraient plus faciles la deuxième année", avance Savard.

Higgins voit les choses différemment.

"Je serais inquiet si je n'avais pas d'occasions de marquer", dit-il.

Higgins récolterait en effet plus de points s'il était mieux entouré. Contre Saint-Jean, il a réalisé plusieurs beaux jeux grâce à son talent et sa fougue. Malheureusement, ses coéquipiers parviennent rarement à conclure. On peut penser qu'il aurait plus de succès à Montréal.


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