Michael Dufort se permet de rêver au million
« En général, je ne me permets pas de voir trop loin dans mes visualisations. Mais je me permets quand même de voir le chèque de temps en temps. » Si Michael Dufort admet seulement du bout des lèvres son objectif ultime, ce n'est pas par manque de confiance. C'est plutôt parce qu'il est conscient du travail qu'il reste à accomplir pour y arriver.
Le Québécois remonte dans la cage ce vendredi, à Salt Lake City, pour la deuxième et dernière phase de la saison régulière de la PFL. Dufort est en excellente position pour atteindre la demi-finale, lui qui se retrouve en 1re position provisoire grâce à sa victoire par soumission au 2e round, face à Mads Burnell le 12 avril dernier.
Vendredi, Dufort affrontera Adam Piccolotti, un vétéran de l'organisation Bellator. Pour ce combat en altitude, il est arrivé une dizaine de jours d'avance en Utah.
« On a pris l'initiative de venir terminer le camp ici pendant que lui est probablement en Californie, au niveau de la mer. Je pense que ça va être un bon investissement », explique Dufort.
« Olivier [Aubin-Mercier] s'est battu à Calgary, qui est moins haut en altitude que Salt Lake City, et il m'a dit que ça a été l'une des pires expériences de sa vie ».
Cette adaptation à l'altitude n'est pas le seul avantage que Dufort pense avoir face à son adversaire, qui a perdu par K.-O. à sa dernière sortie.
« Le fait qu'il a besoin d'une victoire ultra-rapide, ça implique qu'il va devoir prendre des risques au premier round. Je sais donc à quoi m'attendre », explique-t-il. Mon adversaire, en dix semaines, a aussi dû se remettre d'un K.-O. percutant. De mon côté, j'ai gagné rapidement en moins de deux rounds. C'est un autre énorme avantage! »
Bref, Dufort respire la confiance à trois jours de son combat. Celui qui vient tout juste d'obtenir sa ceinture noire de jiu-jitsu brésilien, compte bien célébrer cet accomplissement de la meilleure des façons : avec une 14e victoire professionnelle, une 11e par soumission.
Le tout, pour lui permettre de continuer de rêver à l'objectif ultime, le titre des poids légers de la PFL et la bourse d'un million de dollars qui pourrait changer sa vie.