Durant son enfance, Antonin Décarie a plusieurs fois rêvé d’entendre son nom être scandé par des milliers de spectateurs réunis au Centre Bell pour le voir enfiler les gants.

Après avoir vécu l’euphorie de combattre devant la foule montréalaise, l’homme d’affaires de 33 ans aura désormais le mandat de faire vivre des émotions semblables à ses protégés d’InterBox, dont il sera désormais le président après qu’on l’ait nommé à la tête de l’organisation, jeudi.

Décarie avait peine à contenir son enthousiasme de pouvoir aider les boxeurs d’ici, jeunes et moins jeunes, à atteindre leurs objectifs. À commencer par son ami de longue date, Jean Pascal.

« J’ai plusieurs dossiers importants à régler. D’une part, c’est extrêmement important pour moi de remettre (la carrière de) Jean Pascal sur les rails », a-t-il confié en entrevue à RDS.

« Lui et moi sommes très près depuis que nous avons l’âge de 13 ou 14 ans. Ça sera une double satisfaction si je l’aide à retourner au sommet. Je sais qu’il a tout ce qu’il faut. Il possède de très belles qualités athlétiques. Ça ne prend que quelques petits ajustements. Je suis persuadé que je peux l’aider à se relancer, d’autant plus que ce serait excellent pour les affaires », a poursuivi Décarie.

« Jean est heureux du dénouement de la situation. Il avait entendu qu’InterBox était à vendre mais il ne s’en était pas trop fait avec ça », a par ailleurs fait savoir le bras droit de Camille Estephan.

S’il est impatient d’aider Pascal à hisser une fois de plus parmi l’élite des mi-lourds, Décarie a également émis le souhait de soutenir la relève d’InterBox dans sa progression.

« Je pense qu’il faut aussi prendre soin de nos jeunes athlètes, a-t-il martelé. David Théroux et Junior Ulysse sont deux boxeurs qui n’ont pas assez foulé le ring énormément ces dernières années. Ils ont pris part à des galas d’envergure, mais peut-être que cela a nui à leur développement dans une certaine mesure », a-t-il mentionné.

« Ma troisième priorité sera le recrutement. InterBox a toujours eu plusieurs athlètes québécois dans ses rangs. On n’a qu’à penser à Éric Lucas, Lucian Bute et Pascal, des gars qui ont rempli les arénas et que les gens ont adorés. Je suis persuadé qu’en mettant la main sur de jeunes boxeurs ayant grandi ici, on va pouvoir continuer ce qui a déjà été entamé. »