MONTRÉAL - Fidèle à son habitude depuis l’annonce de son combat contre Adonis Stevenson, Tavoris Cloud a été un homme de peu de mots à l’occasion de son premier bain de foule en sol montréalais.

Cloud en a cependant suffisamment dit pour énoncer de manière claire et précise ses intentions en vue du duel de championnat du monde des poids mi-lourds du WBC qu’il disputera samedi soir au Centre Bell.

« Je jouerai le tout pour le tout », a promis Cloud, après un très léger entraînement tenu lundi après-midi dans un hôtel du centre-ville de Montréal. « Je suis content d’avoir une nouvelle chance de me battre pour un titre mondial. Je veux cette ceinture à un million de pour cent. »

« Je sais que Stevenson est affamé et fort physiquement, mais je veux gagner tous les rounds pour ne pas laisser l’issue du combat entre les mains des juges, de l’arbitre et même de mon adversaire. »

Pas plus tard que la semaine dernière, Stevenson avait réitéré pendant une conférence téléphonique qu’il souhaitait l’emporter avant la limite parce que « c’est ce qui fait vendre ». C’est d’ailleurs ce qui laisse croire à Cloud que leur affrontement sera des plus excitants.

« Ce sera un choc entre deux mentalités », a analysé l’ancien champion de la IBF. « Stevenson pense qu’il va me passer le knock-out et moi je réponds à ça que ça n’arrivera pas. Je n’ai jamais été au plancher depuis le début de ma carrière et je n’irai jamais. »

Même s’il souhaite en finir plus tôt que tard, Cloud ne détesterait pas nécessairement un combat qui se rendrait jusqu’aux rounds de championnat. Il faut dire que l’Américain est un habitué, lui dont cinq des six derniers combats - tous de championnat - ont nécessité douze rounds.

À l’opposé, Stevenson ne compte qu’un combat du genre et il s’était même terminé prématurément dans la première minute du douzième assaut après que Donovan George eut été envoyé au plancher pour une cinquième et dernière fois.

« J’ai vécu bon nombre de grandes batailles », a rappelé Cloud. « Plus il y a de rounds dans un combat, plus ça devient un tout autre sport. »

Malgré l’expérience limitée de Stevenson, les preneurs aux livres le donnent gagnant à cinq contre deux.

Jean Pascal, la loi du silence

Si répondre aux questions des journalistes a semblé pénible par moments pour Cloud, Jean Pascal a quant à lui boudé l’exercice parce qu’il préférait se concentrer sur son combat de samedi.

Pascal remontera dans l’arène pour la première fois en plus de neuf mois, alors qu’il affrontera le vétéran George Blades en préparation de son mégaduel contre Lucian Bute prévu le 18 janvier prochain.

« C’est une décision personnelle. Jean a été agacé par certaines choses dans les derniers temps et il voulait en faire le moins possible à l’extérieur pour ce combat-là », a expliqué son entraîneur Marc Ramsay. « En tant qu’entraîneur, je me dois de respecter ça et d’être solidaire. »

Pascal a plus tard écrit sur le site de réseautage social Twitter qu’il « n’y a rien qui (l)’inquiète ».