Pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font!

COLLABORATION SPÉCIALE

Comme ces sages paroles sont de mise aujourd'hui.

Hier, c'était HBO aujourd'hui, c'est Showtime.

Cinq ans après la mise à mort de la boxe à HBO, voici que SHOWTIME est sur le respirateur jusqu'à la fin de l'année. Encore deux galas et ensuite ce sera la fin, non seulement pour la boxe, mais aussi pour les arts martiaux mixtes chez Bellator.

Showtime avait une entente avec PBC pour présenter ses galas. Maintenant, Al Haymon, le grand patron de PBC, se cherche un nouveau diffuseur.

DAZN ou Amazon?

Ira-t-il du côté de DAZN ou bien encore avec Amazon Prime?

La fin de la boxe chez SHOWTIME met en chômage pas moins de 38 personnes, dont les membres du Temple de la renommée : Jim Grey, Steve Farhood et Jimmy Lennon.

C'est donc dire qu'en 2023, il ne restera plus que deux diffuseurs pour la boxe : Golden Boy, d'Oscar DeLaHoya, avec DAZN et Top Rank, de Bob Arum, avec ESPN.

Déjà, Al Haymon a engagé des discussions avec Amazon Prime et nul doute que le dénouement sera connu d'ici peu.

Que ce soit avec DAZN ou Amazon Prime, Haymon amène avec lui une brochette de célébrités telles : Canelo Alvarez, Tank Davis, Deontay Wilder, Erroll Spence, Terence Crawford et David Benavidez.

Courir à sa perte

Ce qui veut dire que si la boxe ne change pas sa façon d'être, elle court à sa perte.

Le premier boxeur à juger du retrait de Showtime a été le champion WBO des super légers, Teofimo Lopez  : « Si le système actuel ne change pas, la boxe disparaitra de l'écran d'ici sept à dix ans. »

Il est allé encore plus loin en ajoutant : « D'ici trois à cinq ans, DAZN aura disparu de la scène lui aussi. »

Déjà, on ne sait pas si la boxe amateur sera admise aux Jeux olympiques de 2028, à Los Angeles. Pourtant c'est là qu'on forme les champions mondiaux de demain.

La boxe amateur,  tout comme chez  les juniors au hockey et chez  les footballeurs universitaires, est la principale source de recrutement.

Trop d'associations

Quatre associations de boxe, c'est trop. Surtout quand on laisse des champions faire à leur guise et défendre leurs couronnes quand bon leur semble, souvent contre des rivaux de leur choix.

Faites le compte vous-même. Il y a 17 catégories de poids en boxe professionnelle. Il y a quatre couronnes majeures, plus l'IBO, allouées dans chaque division. Cela fait donc un total de 85 titres en plus des autres de moindre importance.

Il y a des supers champions, des champions et les autres champions.

Un seul champion

Pourquoi ne pas prendre l'exemple sur l'UFC de Dana White. Un champion mondial et les autres sont tous des aspirants. Comme dans le bon vieux temps.

Chez les lourds, le champion serait Oleksandr Usyk et son premier aspirant serait Tyson Fury. Suivraient Deontay Wilder, Anthony Joshua, Zhilei Zhang, etc...

Pas de titre

Pas besoin de toujours avoir des matches de championnats qui souvent ne valent presque rien. Prenez l'exemple de l'affrontement entre David Benavidez et Caleb Plant. Il n'y a aucun titre majeur en jeu et pourtant, déjà on sent une certaine fébrilité et je suis certain qu'ils boxeront à guichets fermés.

Souvenez-vous... Il n'y avait pas de titre en jeu lors de l'affrontement entre Gervonta Davis et Ryan Garcia en avril dernier. Pourtant, ce duel a attiré pas moins de 1,2 million de téléspectateurs à la télé payante, soit la meilleure cote de l'année.  

Faire tout en son possible pour que les champions et leurs aspirants livrent plus d'un combat par an.

Avoir des juges encore plus compétents. Même chose pour les arbitres.

Partout, il faudrait que les reprises télévisées soient à la portée des juges.

Et pourquoi pas un round supplémentaire quand le compte final est nul?

Se dissocier

La boxe devra aussi se dissocier complètement des influenceurs comme c'est le cas avec Tyson Fury qui va affronter Francis Ngannou, samedi prochain.

Présentement, au lieu de se dissocier, la boxe acceptera que le résultat de ce match soit ajouté à la fiche du pugiliste, tout comme ce fut le cas pour le 50e triomphe de Floyd Mayweather contre Connor McGregor.

Si un champion refuse de défendre son titre contre son premier aspirant logique dans le temps requis parce qu'il a décidé de livrer un match contre un influenceur ou tout autre pugiliste des arts martiaux mixtes, son titre lui sera retiré.

Le droit de travailler

Chacun de nous a le droit de travailler. Mais que les influenceurs se battent contre des influenceurs. Que les boxeurs s'affrontent entre eux et que les transfuges s'amusent dans leurs cirques et tout le monde sera heureux.

Même Canelo est maintenant dans cette catégorie en prétendant qu'il pourrait vaincre Connor Mcgregor avec une main dans le dos. Et que penser d'Oleksandr Usyk qui sera présent samedi en Arabie Saoudite? Est-ce pour aller voir Makhmudov ou bien Simon Kean?

J'espère me tromper, mais il n'y a jamais de fumée sans feu.

Les influenceurs ont envahi la boxe et ils en mènent large

Ça parle au diable! Je pensais avoir tout vu dans le monde de la boxe au cours des ans. J'ai vu des boxeurs assassinés, des boxeurs suspendus pour usage de drogues. Des boxeurs sous la gouverne de la mafia. Des boxeurs avec un seul œil. Des boxeurs voleurs dans la vie de tous les jours. Des boxeurs malades,  mais un chef d'œuvre manquait à mes connaissances : des individus qui se prenaient pour des boxeurs, mais qui  n'étaient que des bouffons.

Des bouffons, mais qui ont attiré pas moins de 1,2 million de personnes à la télé payante, au prix de 54,99$ au Canada. Le monde de la boxe doit donc prendre ces kermesses au sérieux.

Avant d'aller plus loin, dites-vous bien que si je me suis permis d'acheter ce combat, mettant en vedette KSI contre Tommy Fury, samedi dernier, c'est à cause de mon travail. Rien de plus.

La boxe c'est la boxe et les influenceurs, c'est du cirque.

Samedi dernier, j'ai vu de la boxe par équipe, tout comme dans le temps de la bonne lutte locale, où Yvon Robert formait un duo avec Larry Moquin contre des méchants tels Wladek Kowalsky ou bien encore Mad Dog Vachon. Le  Forum était rempli à craquer.

Un combat par équipe.

Maintenant c'est de la boxe en duo. Le truc est simple,  c'est comme la lutte :dDeux pseudo-boxeurs (je ne veux pas insulter les vrais boxeurs) font équipe pour un combat prévu pour quatre rounds.

Des rounds de trois minutes.

Dès qu'un attaquant  est fatigué ou blessé, il s'élance vers le coin de son partenaire, touche son gant et c'est l'autre qui continue le combat.

Inutile de vous dire que ces bouffons n'ont rien de vrais boxeurs.

La danse de Saint-guy

J'ai vu des influenceurs faire de la danse de Saint-guy. Des types déguisés en boxeurs tenter, sans réussir, des coups de pieds ou des étranglements. Bref, un spectacle digne des frères Taloche, où une bousculade générale s'est produite à la fin de la demi-finale entre Logan Paul et Dillon Danis.

Il a fallu près d'une vingtaine d'agents de sécurité pour remettre tout ce beau monde à l'ordre.

Malgré sa disqualification, Danis prétend qu'il a reçu un un million de dollard pour son combat. C'est tout un magot pour un type qui n'a donné que 16 coups de poings durant son combat.

Très populaire

Pas moins de 20 000 personnes avaient envahi le Centre A0, rempli à craquer, à Manchester, en Angleterre pour voir KSI et Tommy Fury à l'œuvre et d'autres avaient acheté le match sur la télé payante. Même l'incomparable annonceur maison Michael Buffer faisait partie de la distribution.

Je n'ai rien contre ces influenceurs, riches à millions, où ces spectacles qui tiennent beaucoup plus du domaine du cirque que de la boxe. Ce sont des amuseurs publics dont les jeunes raffolent.

C'est là que je décroche

La boxe, telle que je l'ai toujours connue, c'est un duel entre deux hommes ou deux femmes ayant trimé dur depuis leur plus tendre enfance pour devenir les meilleurs dans leur domaine. Ceux qui ont appris comment donner un jab, contrôler un uppercutt ou bien de savoir quand décocher un crochet ou un direct.

Ce que j'ai vu samedi, en finale, c'est un bouffon qui sautillait devant un vrai boxeur.  Bien...,disons un supposé pugiliste, du nom de Tommy Fury, qui ressemble beaucoup plus à un pied de céleri qu'à un vrai boxeur.

Un vrai boxeur

Ce qui me chicote, c'est que cet affrontement entre KSI (de son vrai nom Olajide William Olatunji, qui faisait de la danse de Saint-guy, soit accepté comme un vrai combat de boxe, ajouté au record de Fury (10-0-0—4/K.-O.).

Fausse note

Ne vous fiez pas à cette marque. Fury a livré huit vrais combats de boxe. Six quatre rounds et deux six rounds. Les deux autres duels à sa fiche sont des combats contre des Influenceurs : Jake Paul et KSI.

Nouveau groupe d'admirateurs
Ce genre de pseudo-boxe amène un nouveau lot de spectateurs à ces spectacles hauts en couleur. Tout comme au premier temps des combats ultimes, avec Mark Coleman, Randy Couture, Pete Williams, les frères Shamrock, etc, etc.  D'ailleurs, DAZN n'a pas hésité à se porter acquéreur des droits de télé pour le spectacle KSI vs Fury et il fera de même pour l'affrontement entre Jake Paul et l'homme invisible, le 15 décembre prochain.

On ne connait ni le rival, ni l'endroit où le duel  aura lieu.

Mais il ne faut pas s'en faire avec DAZN. Le réseau présenterait des batailles de coqs, si c'était légal, tellement il a besoin de nouveaux abonnés à 229 $ par an.

Au tour de Tyson

Le pire, c'est que samedi prochain, c'est au tour de Tyson Fury de prendre la relève de ces comédies en se mesurant à Francis Ngannou. Un champion boxeur contre un champion d'arts martiaux mixtes.

Et vous savez quoi?  Fury  prétend qu'il va toucher aux alentours de 100 millions de dollards pour un tel affrontement. Si tel est le cas, on ne peut le blâmer.

Ce n'est pas vraiment Fury que je blâme. Il a le droit de gagner sa vie comme il le veut. C'est le WBC qui ne lui a pas retiré son titre de champion mondial. C'est à cause de ce titre s'il continue d'être aussi populaire et de toucher autant d'argent.

Le truc, pour les promoteurs, c'est de mélanger des matchs d'influenceurs contre des boxeurs, ou encore des pugilistes d'autres disciplines, comme les arts martiaux mixtes. Ajoutez à cela trois ou quatre combats de boxe entre des vrais boxeurs et le gala est assuré d'un vif succès.

Des vrais boxeurs

Heureusement samedi prochain, j'aurai la chance de voir Arslanbek Makhmudov vaincre le Croate Agron Smakici (20-2, 18 K.-O.) et savoir si Simon Kean est de calibre international en affrontant Joseph Parker.

Je vous en parle la semaine prochaine.

Qu'est-ce que je ne ferais pas pour le métier.

Fury a une clause de revanche

J'ai hâte de voir quand l'inactivité des poids lourds va débloquer.

Deontay Wilder (43-2-1—42/K.-O.), le premier aspirant du WBC et à la WBA, n'est pas monté sur le ring depuis maintenant un an. D'ailleurs, il n'a boxé que pendant 2 : 57 minutes au cours des deux dernières années.

Oleksandr Usyk (21-0-0—14/K.-O.) a rempli sa tâche de champion en défendant ses trois couronnes avec succès contre Daniel Dubois.

Filip Hrgovic,(16-0-0—13/K.-O.)  le premier aspirant à l'IBF et Anthony Joshua (26-3-0—23/K.-O.) , lui aussi premier postulant à la WBO ont tous deux boxé en août dernier.

Quant au saltimbanque Tyson Fury (33-0-1—24/K.-O.), il possède une clause de revanche avec Francis Ngannou qu'il affronte samedi prochain. C'est donc dire que sa saison de vraie boxe est terminée et que tout ce beau monde attend son tour.

J'ai hâte de voir si Fury va honorer son engagement avec Oleksander Usyk, en  décembre ou janvier prochain?

11 pour Barrière

Mine de rien, le poids lourd québécois Alexis Barrière (11-0-0—9/K.-O.) a ajouté une 11e victime à son palmarès.

Il s'agit de Guillermo Casas (10-3-1—6/K.-O.) qu'il a vaincu dès le premier round au MTellus, samedi dernier.

C'était la quatrième fois de sa carrière que Barrière gagnait par K.-O. dès le premier engagement.
 
La boxe en béquilles

Après avoir vu a boxe en équipe samedi dernier, voici maintenant qu'on annonce un combat de boxe entre Razor Ruddock (59 ans) (40-6-1—30/K.-O.) et James Toney (55ans) 77-10-3—47/K.-O.).

L'affrontement tant attendu aura lieu le samedi 11 novembre prochain.

Où? Sais pas!

Si vous être un vrai amateur de boxe, je sais que vous devrez dépenser 20$ pour voir ces deux  « has been » à l'œuvre.

Prière de ne pas « scraper » votre soirée pour cette exhibition.

Bonne boxe