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RÉSULTATS

Stéphane Ouellet, Jim Morrison et Val Kilmer

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COLLABORATION SPÉCIALE

On a appris le décès de l'acteur américain Val Kilmer cette semaine, reconnu comme le « Iceman » de Top Gun, bien sûr, mais surtout pour sa magistrale interprétation de Jim Morrison dans le film biographique les Doors en 1991. Ça m'a rappelé des souvenirs.

En 1991, ce sont les débuts professionnels de Stéphane Ouellet (29-6-0, 18 K.-O.) chez lui à Jonquière, à l'hôtel le Roussillon. Il a signé une victoire par K.-O. technique au 4e round contre l'Américain d'Albany Bob Rockwell.

Stéphane a alors découvert Jim Morrison, au visionnement de ce film « The Doors », et en est resté profondément marqué. On trouvait ça anodin à ce moment, ce n'est que plus tard qu'on a réalisé à quel point ce personnage avait influencé notre vedette.

Le Saguenéen est né en 1971, l'année du décès de l'énigmatique chanteur qui est devenu son idole, son inspiration. Pour lui ce n'était pas une coïncidence, mais un signe.

On connaît les nombreux excès, le rejet du conformisme et la vie avec le pied dans le tapis du poète, chanteur et auteur de génie de celui qui s'est retrouvé au célèbre cimetière du Père-Lachaise à Paris à 27 ans.

Alors vous pouvez vous imaginer notre consternation et nos inquiétudes au sujet de notre boxeur surdoué au talent unique sur le ring.

Tout le monde trouvait original son désir d'écrire des poèmes, il en a d'ailleurs produit un livre de ses meilleures inspirations. Le surnom « Le Poète », une trouvaille de Régis Lévesque, lui est d'ailleurs resté.

On aurait souhaité que ses modèles et ses idoles soient les grands boxeurs de son époque ou encore des générations précédentes, mais Stéphane ne les connaissait pas et ne s'en intéressait pas.

Il était avec nous lorsque Éric Lucas a affronté Roy Jones fils, le meilleur boxeur de sa génération, en Floride en 1996. Le jour de la pesée il nous a demandé qui était Roy Jones!

Stéphane Ouellet n'a jamais combattu en championnat du monde même s'il est devenu l'aspirant no 1 selon le WBC comme la WBO, mais il a laissé une trace indélébile dans l'industrie alors qu'il mobilisait le public québécois à sa cause et a ouvert grande la porte à toute une génération de boxeurs.

Cependant, c'était un artiste au plus profond de son être et son âme de rockstar était incompatible avec les exigences d'un athlète professionnel. On s'en doutait à l'époque, on en a la certitude maintenant. « Riders on the Storm ».

Top Rank s'associe à Premier Boxing pour MAGA

Non, Bob Arum n'est pas un fan de Donald Trump, surtout depuis avoir été forcé par ce dernier à renégocier l'entente que lui et Dan Duva de Main Events avaient conclue en marge du combat Evander Holyfield contre George Foreman à Atlantic City en 1991.

Selon Arum, c'est la somme de 2,5 millions $ qu'il a dû concéder dans une renégociation de dernière minute imposée par le propriétaire du Trump Hôtel et Casino et futur président des États-Unis, mais c'est une autre histoire.

Selon Arum, depuis l'arrivée de l'Arabie saoudite en boxe, les fastueux galas organisés au Moyen-Orient et l'exode des grandes vedettes, le marché américain a énormément souffert et la ferveur pour l'industrie de la boxe en Amérique a décliné.

On s'inquiète encore davantage alors que pour la première fois, Saúl « Canelo » Álvarez, le boxeur le plus populaire au monde, va fêter son Cinco de Mayo contre William Scull à Riyad dans un mois, le 3 mai.

Pour illustrer ce qu'il avance, il indique à Lance Pugmire, correspondant pour BoxingScene, que même si de grands événements riches en talents et confrontations comme « The Last Crescendo », le 22 février dernier, présentant le combat revanche Beterbiev-Bivol et impliquant sept combats de championnat du monde dont deux chez les lourds ont eu lieu, l'intérêt aux États-Unis était mitigé.

Selon les chiffres avancés, cet extraordinaire gala a été acheté par 45 000 foyers à 25 $ l'unité aux États-Unis sur DAZN, alors qu'une semaine plus tard, le combat de Gervonta Davis, favori à 16-contre-1 face Lamont Roach fils, offert par Amazon Prime Video, a trouvé preneur par 260 000 foyers à 89 $ l'unité.  

On parle donc de revenus de 1 125 000 $ pour Riyad contre 23 140 000$ pour le second aux États Unis. La différence est énorme.

On dit que l'heure de diffusion des galas de Turki, en après-midi, ne convient pas au public américain. Arum ajoute que l'engouement suscité localement, alimenté par les relations publiques, le plan /de marketing, les articles des médias et le bouche à oreille, permet une plus grande mobilisation quand l'événement est en Amérique.

À la suite de cette déclaration, le propriétaire de « Ring » a répliqué que 340 000 ventes résidentielles avaient été réalisée par « The Last Crescendo » à travers le monde pour des recettes de 8 500 000 $.

On a également mentionné que l'heure de diffusion du prochain combat d'Álvarez serait 23 h, heure de New York, soit l'heure habituelle pour un combat principal ici. Enfin, on n'a pas manqué de souligner que le 2 mai, il y avait trois combats important tenus à Time Square par le groupe saoudien.

Alors afin de revivifier et revitaliser la boxe chez nos voisins du Sud, Arum prévoit faire une alliance avec Al Haymon de PBC, jadis son plus grand ennemi, afin de trouver les combinaisons requises qui pourraient être populaires et vendeuses.

On parle par exemple de Tank Davis, champion WBA des légers, Sebastian Fundora, champion WBC et WBO des super-mi-moyens, et Stephen Fulton, champion WBC des plumes chez PBC contre respectivement Vasyl Lomachenko, Xander Zayas et O'Shaquie Foster chez TR, dans trois différents galas, qui sont des adversaires très attrayants.

En fait, on parle de « Make America Great Again » en boxe, mais la vérité est que Top Rank et PBC ne sont pas très près des petrodollars et cherchent une alliance pour leur permettre de survivre et rester pertinents dans l'industrie mondiale de la boxe. Pour ce faire, ils ont besoin d'un marché américain solide.

Top Rank est une compagnie qui a les reins solides et possède la plus exhaustive des librairies de vidéos de combats de boxe qui date du début des années 1960, mais va perdre son diffuseur ESPN l'été prochain. Il est de notoriété que PBC rencontre des problèmes de liquidités financières et son alliance avec le diffuseur Amazon Prime Video n'est pas la plus solide.

Une alliance Top Rank et PBC pourrait effectivement aider à solutionner leurs problèmes respectifs et repositionner avantageusement la boxe en Amérique.

Quatre boxeurs canadiens au Grand Prix WBC

Le tournoi Grand Prix WBC impliquant 128 boxeurs de 41 pays dans 4 divisions de poids va débuter à Riyad le 17 avril prochain. Les quatre divisions impliquées sont les plumes, super-légers, moyens et lourds. Il y a quelques exceptions, mais en principe, les boxeurs doivent avoir 26 ans et moins et ne pas avoir livré plus de 15 combats professionnels.

Le WBC a mentionné qu'il y avait eu près de 1000 demandes d'inscription. Voici les quatre boxeurs canadiens qui ont été retenus :

Chez les moyens :

Derek Pomerleau (11-0-0, 9 K.-O.), 24 ans, du Québec

Mohamed Zawadi (10-1-0, 9 K.-O.), 23 ans, de l'Ontario

Chez les super-légers :

Eric Basran (7-0-0, 3 K.-O.) 26 ans, de la Colombie-Britannique.

Spencer Wilcox (10-0-0, 5 K.-O.), 25 ans, de l'Ontario.

Le calendrier des combats est le suivant :

Avril : Préliminaires, 64 combats

Juin : Huitièmes de finales, 32 combats

Août : Quarts de finales, 16 combats

Octobre : Demi-finales, 8 combats

Décembre : Finales, 4 combats.

Le tournoi est à élimination simple et tous les combats vont être présentés dans la ville de Riyad en Arabie saoudite en direct sur DAZN.

Le vainqueur du tournoi aura revendiqué 5 victoires sur une période de 8 mois et deviendra l'aspirant obligatoire pour la ceinture WBC Silver de sa division.

Bonne boxe!

À la semaine prochaine.

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