P. Daley revient sur les lieux du crime
AMM mercredi, 12 oct. 2011. 15:01 jeudi, 12 déc. 2024. 02:56
Nicolas Landry
MONTRÉAL － Les images sont encore fraîches dans la mémoire de Paul Daley. Comment oublier une bourde qu'on vous remet constamment sur le nez?
Pas besoin de le lui répéter : Daley sait trop bien qu'il a foiré le soir du 8 mai 2010, alors qu'il était l'une des principales têtes d'affiche du UFC 113 au Centre Bell. La performance frustrante contre Josh Koscheck. Son coup de poing vicieux au visage du vainqueur. Les paroles tranchantes de son patron. Son congédiement.
Pour les charmes de la métropole québécoise, on repassera.
Mais Daley préfère ne pas trop penser à son premier séjour à Montréal. À quelques jours de son retour sur les lieux du crime, il se concentre plutôt sur la deuxième impression qu'il espère laisser aux amateurs d'arts martiaux mixtes québécois lorsqu'il affrontera Luigi Fioravanti le 21 octobre à Ringside 12.
« Au départ, je n'avais même pas réalisé que le combat aurait lieu au Centre Bell, a révélé Daley en conférence téléphonique mardi. Je savais que Ringside était une organisation canadienne, mais je n'étais pas certain de l'endroit où le gala aurait lieu. Quand j'y pense, c'est l'endroit tout désigné pour effectuer mon retour. Pour moi, c'est une chance idéale de me racheter. Pas seulement de gagner où j'ai préalablement perdu, mais d'offrir une performance nette pour montrer que ce qui est arrivé la dernière fois n'est rien d'autre qu'un moment de folie passagère. »
Depuis la crampe au cerveau qui lui a coûté sa place au sein de la plus prestigieuse compagnie de MMA au monde, Daley multiplie les efforts pour redorer son blason. Après sa défaite face à Koscheck, il a aligné quatre victoires en neuf mois. Il s'est ensuite incliné dans un combat de championnat de l'organisation Strikeforce contre Nick Diaz, puis à son retour dans la cage face à Tyron Woodley.
Mais il y a à peine un mois, il a repris ses bonnes habitudes en disposant de Jordan Radev à BAMMA 7.
« Présentement oui, je suis fatigué, mais ça n'a rien à voir avec mon dernier combat, assure Daley, qui se battra pour une cinquième fois en 2011. C'est surtout l'entraînement qui est demandant. Mais je suis habitué de suivre un tel rythme et ça n'a aucun effet néfaste sur moi. Il me reste environ une semaine de travail, ensuite j'aurai amplement de temps pour me reposer et compléter ma préparation. »
Un peu d'aide de Georges St-Pierre
Installé temporairement à Amsterdam, où il s'entraîne occasionnellement depuis quatre ans, Daley apportera les derniers préparatifs à son plan de match à Montréal. L'équipe tissée serrée du réputé Tristar Gym, avec Georges St-Pierre en tête, a accepté de lui ouvrir ses portes.
« Un de mes coéquipiers, Andre Winner, y est déjà allé à quelques reprises. Georges et lui sont de bons amis, il se parlent souvent et on s'est entendu avec son entraîneur et lui pour passer quelques jours là-bas. J'y terminerai ma coupe de poids en plus de revoir quelques aspects techniques en vue du combat, en espérant que Georges peut me donner quelques trucs. »
Daley sera précédé de sa réputation quand il franchira le pas de la porte du Tristar. Sa force de frappe n'est étrangère à personne à l'intérieur des murs du réputé centre d'entraînement et ses futurs partenaires ont récemement eu de bons mots à son endroit.
« J'ai déjà rencontré Georges lors d'un de ses séjours en Angleterre, à Manchester, et il m'a semblé être un gars très cool. Il s'entend bien avec plusieurs de mes amis, comme Winner et Tom Watson. J'apprécie les compliments qu'il m'a faits et j'ai hâte de me retrouver dans le même environnement que lui. J'espère qu'il n'aura pas changé d'idée après avoir mis les gants avec moi! »
Un combattant plus complet
Le premier combat de Daley à Montréal illustre bien la réalité avec laquelle il a dû composer depuis son arrivée au sein de l'élite. Conscient de la force de frappe de l'Anglais, Koscheck, un lutteur émérite, s'était contenté de l'amener au sol et de l'y clouer pendant 15 minutes.
Daley, qui a obtenu 20 de ses 28 victoires par K.-O., traîne encore avec lui la réputation d'un combattant unidimensionnel, mais croit avoir ajouté plusieurs cordes à son arc au cours des dernières années.
« J'ai apporté des ajustements. Ma lutte est grandement améliorée, tout comme l'est ma défensive contre les amenées au sol. Mes entraîneurs étaient vraiment satisfaits de ma performance contre Jordan Radev. Dans le passé, je n'ai pas souvent eu l'occasion de démontrer tout ce que je sais faire, je me souciais toujours de ne pas exposer mes faiblesses. Mais maintenant, j'ai tellement confiance en ma défensive que je suis capable de relaxer et de me laisser aller. »
« Contre Radev, j'ai été en mesure d'exécuter un paquet de trucs sur lesquels j'avais travaillé et que les gens n'avaient jamais vus. Radev est un lutteur olympique, il représentait un réel danger pour moi, mais j'ai été capable de m'en défaire. »
Daley a déballé son sac à son dernier combat, soumettant le Bulgare à trois rounds de torture. Fioravanti peut s'attendre au même traitement, prédit Semtex. Reste seulement à voir s'il abdiquera avant d'être sauvé par la dernière cloche.
« Fioravanti représente un adversaire coriace. Il fait partie d'une équipe, American Top Team, qui n'ont pas de combattant ennuyant. Mais je crois quand même que je serai capable de le finir de façon spectaculaire. »
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.
Pas besoin de le lui répéter : Daley sait trop bien qu'il a foiré le soir du 8 mai 2010, alors qu'il était l'une des principales têtes d'affiche du UFC 113 au Centre Bell. La performance frustrante contre Josh Koscheck. Son coup de poing vicieux au visage du vainqueur. Les paroles tranchantes de son patron. Son congédiement.
Pour les charmes de la métropole québécoise, on repassera.
Mais Daley préfère ne pas trop penser à son premier séjour à Montréal. À quelques jours de son retour sur les lieux du crime, il se concentre plutôt sur la deuxième impression qu'il espère laisser aux amateurs d'arts martiaux mixtes québécois lorsqu'il affrontera Luigi Fioravanti le 21 octobre à Ringside 12.
« Au départ, je n'avais même pas réalisé que le combat aurait lieu au Centre Bell, a révélé Daley en conférence téléphonique mardi. Je savais que Ringside était une organisation canadienne, mais je n'étais pas certain de l'endroit où le gala aurait lieu. Quand j'y pense, c'est l'endroit tout désigné pour effectuer mon retour. Pour moi, c'est une chance idéale de me racheter. Pas seulement de gagner où j'ai préalablement perdu, mais d'offrir une performance nette pour montrer que ce qui est arrivé la dernière fois n'est rien d'autre qu'un moment de folie passagère. »
Depuis la crampe au cerveau qui lui a coûté sa place au sein de la plus prestigieuse compagnie de MMA au monde, Daley multiplie les efforts pour redorer son blason. Après sa défaite face à Koscheck, il a aligné quatre victoires en neuf mois. Il s'est ensuite incliné dans un combat de championnat de l'organisation Strikeforce contre Nick Diaz, puis à son retour dans la cage face à Tyron Woodley.
Mais il y a à peine un mois, il a repris ses bonnes habitudes en disposant de Jordan Radev à BAMMA 7.
« Présentement oui, je suis fatigué, mais ça n'a rien à voir avec mon dernier combat, assure Daley, qui se battra pour une cinquième fois en 2011. C'est surtout l'entraînement qui est demandant. Mais je suis habitué de suivre un tel rythme et ça n'a aucun effet néfaste sur moi. Il me reste environ une semaine de travail, ensuite j'aurai amplement de temps pour me reposer et compléter ma préparation. »
Un peu d'aide de Georges St-Pierre
Installé temporairement à Amsterdam, où il s'entraîne occasionnellement depuis quatre ans, Daley apportera les derniers préparatifs à son plan de match à Montréal. L'équipe tissée serrée du réputé Tristar Gym, avec Georges St-Pierre en tête, a accepté de lui ouvrir ses portes.
« Un de mes coéquipiers, Andre Winner, y est déjà allé à quelques reprises. Georges et lui sont de bons amis, il se parlent souvent et on s'est entendu avec son entraîneur et lui pour passer quelques jours là-bas. J'y terminerai ma coupe de poids en plus de revoir quelques aspects techniques en vue du combat, en espérant que Georges peut me donner quelques trucs. »
Daley sera précédé de sa réputation quand il franchira le pas de la porte du Tristar. Sa force de frappe n'est étrangère à personne à l'intérieur des murs du réputé centre d'entraînement et ses futurs partenaires ont récemement eu de bons mots à son endroit.
« J'ai déjà rencontré Georges lors d'un de ses séjours en Angleterre, à Manchester, et il m'a semblé être un gars très cool. Il s'entend bien avec plusieurs de mes amis, comme Winner et Tom Watson. J'apprécie les compliments qu'il m'a faits et j'ai hâte de me retrouver dans le même environnement que lui. J'espère qu'il n'aura pas changé d'idée après avoir mis les gants avec moi! »
Un combattant plus complet
Le premier combat de Daley à Montréal illustre bien la réalité avec laquelle il a dû composer depuis son arrivée au sein de l'élite. Conscient de la force de frappe de l'Anglais, Koscheck, un lutteur émérite, s'était contenté de l'amener au sol et de l'y clouer pendant 15 minutes.
Daley, qui a obtenu 20 de ses 28 victoires par K.-O., traîne encore avec lui la réputation d'un combattant unidimensionnel, mais croit avoir ajouté plusieurs cordes à son arc au cours des dernières années.
« J'ai apporté des ajustements. Ma lutte est grandement améliorée, tout comme l'est ma défensive contre les amenées au sol. Mes entraîneurs étaient vraiment satisfaits de ma performance contre Jordan Radev. Dans le passé, je n'ai pas souvent eu l'occasion de démontrer tout ce que je sais faire, je me souciais toujours de ne pas exposer mes faiblesses. Mais maintenant, j'ai tellement confiance en ma défensive que je suis capable de relaxer et de me laisser aller. »
« Contre Radev, j'ai été en mesure d'exécuter un paquet de trucs sur lesquels j'avais travaillé et que les gens n'avaient jamais vus. Radev est un lutteur olympique, il représentait un réel danger pour moi, mais j'ai été capable de m'en défaire. »
Daley a déballé son sac à son dernier combat, soumettant le Bulgare à trois rounds de torture. Fioravanti peut s'attendre au même traitement, prédit Semtex. Reste seulement à voir s'il abdiquera avant d'être sauvé par la dernière cloche.
« Fioravanti représente un adversaire coriace. Il fait partie d'une équipe, American Top Team, qui n'ont pas de combattant ennuyant. Mais je crois quand même que je serai capable de le finir de façon spectaculaire. »
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.
