Enfin à la maison
Formule 1 mardi, 9 sept. 2014. 09:33 jeudi, 12 déc. 2024. 16:29
GENÈVE - Michael Schumacher, victime d'un accident de ski en France en décembre, va poursuivre son traitement à son domicile de Gland en Suisse, après avoir quitté mardi l'hôpital de Lausanne, a annoncé sa famille.
Son traitement « continuera » chez lui, souligne la porte-parole de la famille, selon laquelle il y a « des progrès » dans la guérison de sa grave blessure, même si « un long et dur chemin » reste à parcourir.
Le septuple champion allemand de Formule 1 avait traversé une longue période de coma après son accident le 29 décembre 2013 à Méribel (France) où il skiait avec son fils Mick de 14 ans. Il a eu 45 ans le 3 janvier dernier, quelques jours après l'accident.
Interrogée par l'AFP, la porte-parole a précisé qu'il était depuis mardi à son domicile, une grande propriété au bord du Lac Léman. Tout au long de son traitement, il a reçu chaque jour la visite de sa femme Corinne.
Secret médical sur sa santé
Après avoir été traité cinq mois à l'hôpital de Grenoble en France, Michael Schumacher avait été ramené le 16 juin en Suisse et hospitalisé au Centre hospitalo-universitaire du Valais (CHUV) à Lausanne, renommé pour ses experts en neurologie. Il n'y a pas d'informations confirmées sur son état de santé si ce n'est qu'il était sorti du coma avant son retour en Suisse.
« Nous continuons également à demander de respecter la sphère privée de la famille Schumacher », écrit dans son communiqué la porte-parole Sabine Kehm. Il y est en outre souligné qu'il ne faut pas se perdre en conjectures quant à une modification de l'état de santé de l'ex-champion qui aurait conduit à ce transfert.
La famille précise par ailleurs que ce retour n'a pas donné lieu à des travaux de construction pour pouvoir l'accueillir, contrairement à ce qu'avait affirmé la presse suisse .
Secret médical oblige, le CHUV s'est toujours refusé à tout commentaire qui pourrait donner le moindre indice sur l'état de santé de l'ancien pilote de course. On savait seulement qu'on lui avait aménagé un espace spécial dans l'unité de rééducation, où se pratiquent des méthodes innovantes sur le long cours pour les grands accidentés, passés par une phase de coma.
Le journal suisse Blick, jamais démenti, avait cité la société ambulancière qui a effectué en juin le transport de Grenoble à Lausanne pour dire qu'il était conscient pendant le trajet organisé dans le plus grand secret. Il aurait eu la plupart du temps les yeux ouverts, n'aurait pas parlé mais aurait communiqué avec les ambulanciers par des hochements de tête.
Une tentative de violation de ce secret, avec le vol d'un dossier médical par un cadre de la société suisse de secours aérien Rega, s'est terminée dramatiquement par le suicide de ce dernier à Zurich le mois dernier, quelques heures après son interpellation. Il avait cherché sans succès à le proposer à des médias qui avaient alerté la police.
Schumi aimait le danger
Surnommé le « baron rouge », en référence à l'as de l'aviation allemande de la Première Guerre mondiale, Michael Schumacher, âgé aujourd'hui de 45 ans, a commencé sa carrière en 1991. Il a gagné sept titres mondiaux en Formule 1, deux fois plus que le maestro Fangio.
Après un premier retrait à l'âge de 37 ans, il était revenu à la compétition en 2010, pour finalement définitivement se retirer en 2012.
Celui qui a flirté avec le danger durant toute sa carrière professionnelle s'est retrouvé dans un lit d'hôpital après avoir heurté un rocher en changeant de piste, à vitesse modérée, protégé par un casque qui lui a probablement sauvé la vie.
Brevet de pilote en poche, motard accompli, parachutiste à ses heures, amateur de motoski et d'escalade, le jeune retraité ne s'était pas retranché dans son canapé.
Déjà victime d'un accident de moto, en 2009 en Espagne, Schumacher était alors sorti au bout de seulement cinq heures de l'hôpital.
Paradoxalement, « Schumi » n'aura connu qu'un accident grave dans sa carrière en F1, en 1999, quand il se brise une jambe en percutant un mur de pneus, à Silverstone (Grande-Bretagne). Et il était reparti.