Hamilton se méfie de Vettel et des Red Bull
Formule 1 jeudi, 5 oct. 2017. 08:11 mercredi, 11 déc. 2024. 15:54Si son rival pour le titre Sebastian Vettel vient de vivre deux courses difficiles, le meneur du championnat du monde Lewis Hamilton aborde pourtant avec prudence le Grand Prix du Japon, où les Red Bull veulent continuer à jouer les trouble-fêtes.
Avec sa deuxième place au Grand Prix de Malaisie lors duquel il n'a pas poussé son moteur dans ses derniers retranchements afin de le préserver, le Britannique a augmenté à 34 points son avance sur l'Allemand, quatrième à l'arrivée.
Dans le passé, le sort du championnat s'est décidé au GP du Japon à 13 occasions, plus que pour n'importe quelle autre course.
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Mathématiquement cela ne peut être le cas dimanche, mais un succès d'Hamilton, quel que soit le résultat de Vettel, serait déterminant alors qu'il restera ensuite seulement quatre manches à disputer.
Sur un tracé éclectique au niveau des virages, mais où la puissance de son moteur parlera à nouveau, le triple champion du monde, seul pilote à avoir inscrit des points à toutes les courses en 2017, a normalement de quoi voir venir.
Il pourra s'appuyer sur la supériorité des Flèches d'argent en qualifications puisque Mercedes a décroché la position de tête lors de 67 des 73 dernières courses.
Cependant, Hamilton n'a jamais été en position de tête à Suzuka, et en sourdine, l'inquiétude règne chez Mercedes.
Bottas en souffrance
« Chaque point compte », a indiqué le patron de l'écurie de Brackley, Toto Wolff.
« On a eu à nouveau de la chance en Malaisie et on s'attend à un combat très serré entre nous, Ferrari et Red Bull à Suzuka », a-t-il assuré.
La marque à l'étoile a pour cela absolument besoin d'un Valtteri Bottas requinqué, capable d'assumer le rôle de garde du corps d'Hamilton en piste.
Le Finlandais, hors du coup en Malaisie, a terminé à 43 secondes de son équipier, un gouffre, et s'est fait passer par Vettel, pourtant parti dernier.
« Ce pourrait bien être le moment le plus dur de ma carrière au niveau de mes sensations à chaque fois que je prends le volant de la voiture », a confié le Finlandais, qui avait évoqué à demi-mots cet été ses ambitions de titre et qui pointe désormais à 59 points de son équipier.
« Je n'y arrive plus depuis un moment pour diverses raisons », a confié l'ancien pilote de Williams, désireux « d'inverser la tendance rapidement ».
Son contrat se finissant en 2018, il existe beaucoup de candidats pour occuper son baquet, à commencer par les deux pilotes Red Bull, Max Verstappen et Daniel Ricciardo.
Marchionne monte au créneau
Pas concernées par la lutte pour les titres pilotes et constructeurs, les Red Bull, poil à gratter de la fin de saison, ont de grosses ambitions grâce à leur excellent châssis, revu et corrigé par le génial ingénieur Adrian Newey.
Constitueront-elles un obstacle pour Mercedes et surtout Ferrari, qui n'a pas gagné au Japon depuis la victoire de Michael Schumacher en 2004?
Le septuple champion du monde allemand reste le recordman à Suzuka, avec six succès. Vettel, qui s'y est imposé quatre fois, contre deux seulement à Hamilton, doit quasi impérativement gagner dimanche.
Après son erreur au départ à Singapour qui a provoqué son abandon, il a été brillant en Malaisie, où sans son problème de turbo en qualifications, il aurait certainement accroché la victoire.
Le président de Ferrari Sergio Marchionne est monté au créneau après ce fiasco technique.
« Le fait que nous ayons eu des problèmes avec les moteurs est lié à deux choses : nous avons une équipe très jeune et la qualité des composants n'est pas au niveau nécessaire pour une voiture de course », a-t-il expliqué.
« Avoir une voiture en deuxième position et ne pas la voir sur la grille, c'est vraiment à s'arracher les cheveux », a-t-il affirmé au sujet du turbo défaillant dont a été également victime Kimi Räikkönen à Sepang.
« Nous étudions désormais toute la filière et nous effectuons des changements d'organisation », a dévoilé Marchionne.
Reste à voir si cette annonce de la part du grand ordonnateur de la purge ayant taillé fin 2014 dans les effectifs des équipes de Maranello ramènera de la sérénité au sein de la Scuderia.