Hamilton se prépare pour des adieux « émotifs »
Lewis Hamilton a réfléchi « à une aventure formidable » et au partenariat le plus prolifique de l'histoire de la Formule 1, alors qu'il se prépare à faire ses adieux à l'équipe Mercedes avant de se joindre à Ferrari.
Cette décision permettra au vétéran âgé de 39 ans de repartir sur de nouvelles bases, après une année difficile avec l'écurie allemande. Le premier mandat de la 'Scuderia' sera peut-être de le retourner à l'avant-plan.
« Je ne crois pas que nous allons finir avec un coup d'éclat », a admis Hamilton dimanche après avoir terminé 12e au Grand Prix du Qatar, à l'issue d'une course difficile au cours de laquelle il a écopé de pénalités, a surmonté une crevaison et a même demandé à Mercedes la permission d'abandonner. Deux jours plus tôt, il a déclaré qu'il « n'est de toute évidence plus rapide », après avoir connu de nouveau des ennuis en qualifications.
La dernière course de Hamilton chez Mercedes aura lieu au Grand Prix d'Abou Dabi dimanche, et mettra un terme à un partenariat fructueux de 12 ans. Il a gagné six de ses sept championnats du monde avec Mercedes, un record pour un pilote de F1 avec une seule équipe.
L'influence du Britannique, le seul pilote noir sur la grille, dépasse cependant l'univers de la série reine du sport automobile.
Hamilton a secoué la F1 en annonçant à la surprise générale en février dernier qu'il se joindrait à Ferrari dès 2025 — une décision qu'il a prise sans même en discuter avec ses parents —, et la perspective de quitter Mercedes a porté ombrage à sa saison.
« J'ai eu toute l'année pour y réfléchir, et il y a eu des hauts ainsi que des bas pendant l'année. J'ignore comment je réagirai après la course dimanche, ou lors des jours suivants, ou même pendant le congé des fêtes », a admis Hamilton la semaine dernière.
Hamilton a reconnu que l'ambiance « familiale » lui manquera chez Mercedes, et a ajouté qu'il quitte avec de précieux souvenirs, dont celui de Niki Lauda, l'ancien champion du monde de F1 qui a joué un rôle clé dans son arrivée avec l'équipe allemande et qui est décédé en 2019.
« J'ai de très, très bons souvenirs. Des moments passés avec Niki, des conversations incroyables, des prises de bec, a dit Hamilton. Ç'a été une aventure formidable avec lui, et c'est quelqu'un que j'ai vraiment beaucoup apprécié. »
La dernière fois que Hamilton a changé d'équipe, ses réflexes lui ont joué des tours. Le Britannique s'est souvenu d'un incident qui s'est produit en 2013, à sa deuxième course avec Mercedes, alors qu'il avait immobilisé involontairement sa voiture devant les puits de l'équipe McLaren au Grand Prix de Malaisie.
« Je me souviens qu'après avoir fait le saut (chez Mercedes), ç'avait été étrange de passer devant les puits de mon ancienne équipe, au point où je m'étais arrêté devant eux », s'est-il remémoré.
Hamilton devra patienter avant de se retrouver au volant d'une Ferrari, malgré le fait que la 'Scuderia' participera à des essais hivernaux après le Grand Prix d'Abou Dabi. Il a indiqué que son contrat avec Mercedes l'empêchait d'y participer, mais a admis qu'il ne voulait pas entreprendre son séjour avec Ferrari de cette manière, de toute façon.
Il est fort probable que Hamilton se retrouvera derrière le volant d'une Ferrari lors d'essais à huis clos, à Fiorano, au début de 2025.
« Je sais que (le directeur principal de Ferrari) Fred (Vasseur) voulait que j'y sois. J'étais ambivalent. Je n'étais pas excité par la perspective de conduire la voiture rouge pour la première fois à Abou Dabi. Dans un monde idéal, je pourrais piloter à huis clos, et être celui qui donnera les premiers coups de roue avec la nouvelle monture l'an prochain, a-t-il confié. Est-ce que je vais manquer quelque chose? Certainement. »