Malchance après malchance
Nascar mercredi, 29 juin 2016. 15:23 samedi, 23 nov. 2024. 23:56Dimanche, c’est le cas de le dire, j’ai eu chaud. Très chaud.
De retour dans un bolide de la Coupe Sprint pour la première fois depuis 2011 à l’occasion de l’épreuve de Sonoma, j’ai beaucoup apprécié mon week-end passé au sein de l’écurie Go FAS Racing et de son chef d’équipe Wally Rogers.
Malgré le petit budget à la disposition de cette équipe, on a donné tout ce qu’on pouvait. Si seulement la chance avait été de notre côté...
C’est simple, rien ne fonctionnait. D’abord, un ennui avec la suspension avant-droite de ma voiture empêchait la roue de redescendre. Impossible donc de retirer celle-ci lors des arrêts aux puits, qui ont semblé durer une éternité.
Le sort s’est ensuite acharné sur nous lorsque le système de ventilation de mon casque s’est décroché. Je n’ai jamais eu aussi chaud. Si dans la voiture la température ambiante devait varier entre 105 et 100 degrés Farenheit, dans mon casque, j’avais l’impression qu’il faisait 150. À un certain moment, j’ai même pensé que j’allais perdre connaissance.
Mon pilotage en a bien sûr souffert. J’avais de la difficulté à simplement garder la voiture en piste. C’était une tâche colossale que d’y parvenir.
Je ne me sentais pas fatigué ni déshydraté, mais la chaleur m’a magané aux trois quarts de l’épreuve, ce qui m’a fait perdre quelques tours sur le meneur. On a tenté de corriger la situation dans les puits, mais sans succès, si bien que j'ai conclu la journée au 37e échelon.
Je n’ai jamais arrêté en plein milieu d’une course, mais chaque fois que je passais devant la ligne des puits, j’y songeais. Je ne voulais pas arrêter, mais c’était épouvantable. Je peinais à respirer et je ne savais pas ce qui se passait.
Ce genre de pépin n’arrive que très rarement dans le monde du sport automobile. Jamais dans ma carrière je n’avais été victime de cette malchance. C’est malheureux, mais je ne peux en vouloir en mon équipe puisque le problème se situait sur mon casque.
Il y a de ces courses où rien ne fonctionne.
Fini l’autobus
Malgré cette course à oublier, la dernière fin de semaine m’a permis de faire connaissance avec la nouvelle génération de voiture.
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Lors de ma précédente course en Coupe Sprint il y a cinq ans, les voitures de type C.O.T (Car of Tomorrow)étaient encore en piste. C’était de véritable autobus si on les compare aux bolides d’aujourd’hui, qui sont beaucoup plus agiles et qui s’apparentent davantage à de véritables voitures de course.
J’aurai le plaisir d’y monter à bord à nouveau le 24 juillet prochain, à l’occasion du Brickyard 400 sur le légendaire Indianapolis Motor Speedway.
J’ai repris l’entraînement mardi en vue de cette épreuve qui aura lieu sur ovale. En espérant que cette fois, la chance sera dans notre camp. Termier dans le top-30 serait fantastique.
*Propos recueillis par Mikaêl Filion