Sur un nuage
Nascar lundi, 14 juil. 2014. 15:53 mercredi, 11 déc. 2024. 22:48Je suis actuellement à Calgary où je prends quelques jours de congé après ma victoire à Edmonton, vendredi dernier.
Cette petite pause m'a permis de visiter la ville qui est en plein dans l’effervescence du Stampede. C’est assez impressionnant! J’ai aussi pris le temps de voir les commanditaires que j’ai dans la région.
Je suis vraiment content d’avoir remporté une deuxième course consécutive, et de surcroît sur un ovale après le triomphe sur route à Mirabel. Sur l’ovale du Edmonton International, il fallait rester concentré du début à la fin. Il ne fallait pas faire d’erreur parce qu’on se retrouvait assez rapidement au derrière du peloton.
Il s’agissait de ma première victoire sur un circuit ovale depuis 2009. Une victoire comme celle-là donne confiance à l’équipe. D’avoir la chance de remporter un autre ovale sur le circuit canadien est vraiment satisfaisant, surtout de le faire avec ma voiture Dodge Mopar et d'offrir une deuxième victoire à mon écurie en deux semaines. Tout le monde est sur un nuage présentement.
Nous avons eu droit à une course rocambolesque avec plusieurs neutralisations. Sur des petits ovales, c’est de cette manière que ça fonctionne. Je m’attendais à voir beaucoup de drapeaux jaunes. C’était la première fois que la série NASCAR Canadian Tire débarquait sur cette piste. Je ne m’attendais pas à une course facile et ce fut exactement ce qui s’est produit.
Il y a eu beaucoup de jaunes, des accrochages et nous avons rattrapé des retardataires. Ça fait partie de la game. C’est ça le NASCAR! En plus, l’épreuve s’est terminée sur un drapeau vert, blanc et damier. C’était assez stressant. J’étais au premier rang et lorsque tu es dans cette position, tu ne sais jamais ce qui peut se produire derrière toi.
Cette victoire est doublement satisfaisante puisque je suis de retour dans le championnat, n'accusant que 12 points de retard sur les meneurs J.R. Fitzpatrick et Louis-Philippe Dumoulin. Ils commencent à sentir la pression et je vais tout faire pour prendre les commandes.
J’ai aussi égalé le record du nombre de victoires en carrière dans cette série – avec 19 –, marque qui appartient à mon partenaire D.J. Kennington.
L’adaptation terminée
Quand tu changes d’équipe, même si les gens ont de l’expérience, il y a toujours des ajustements à faire. Nous avons été malchanceux en début de saison. Nous étions premiers à l’épreuve de Mosport lorsque la boîte électronique a connu des problèmes.
À Vallée-Jonction, nous pouvions encore finir sur le podium, mais nous avons cassé. Nous avons perdu énormément de points à ces deux endroits, mais les deux dernières épreuves nous donnent confiance. Ça renforcit l’équipe et ce n’est que positif.
On connaît de mieux en mieux la voiture. Nous avons maintenant trouvé les bons réglages à utiliser pour chaque type de circuit. Avec mon chef mécanicien, nous avons aussi dû nous ajuster au poids du moteur. Dans ma carrière, j’ai été habitué à piloter des bolides avec des moteurs un peu plus légers que celui que nous avons avec Mopar.
C’était notre première présence sur l’ovale du Edmonton International situé à Wetaskiwin, en banlieue d’Edmonton. Les organisateurs ont travaillé énormément fort. C’était une réussite pour eux. La série est déjà assurée d’y retourner pour les deux prochaines années.
Cette épreuve s’insère bien dans le calendrier puisque dès mercredi, nous serons de retour sur la piste, mais cette fois du côté de Saskatoon.
Je rejoins mon équipe à Edmonton mardi et nous mettons le cap sur la Saskatchewan. Ce sera sur un autre ovale, mais ce dernier sera un peu plus grand que celui à Edmonton. Nous ferons les qualifications en après-midi et la course aura lieu par la suite.
Après Saskatoon, je me dirige du côté de Chicago pour courser dans la série ARCA avec NDS Motorsports. Ce sera sur l’ovale de Chicagoland, qui est d’une distance de 1,5 mille. Nous devrions atteindre des vitesses de près de 290 km/h.
Bref, au final, j’aurai participé à trois courses en une semaine. C’est mon travail et quand je suis excité comme je le suis, c’est bon signe!
*Propos recueillis par Christian L-Dufresne