Une autre année, une autre course classique à Monaco et il y a eu un bon montant d'action le jour de la course. Fernando Alonso a fait du bon travail en partant de la dernière place et en remontant le peloton, montrant que les dépassements peuvent vraiment avoir lieu dans les rues monégasques, bien que les quatre périodes de voitures de sécurité aient définitivement été à son avantage!

L'un de ses dépassements les plus difficiles est relié à Luca Di Grassi et je ne sais pas pourquoi il a retenu Alonso aussi longtemps qu'il l'a fait; il ne s'est certainement pas fait d'amis en agissant ainsi et allait quand même finir par se faire doubler à un moment ou un autre. Je suppose que c'était sa chance de montrer qu'il pouvait bien défendre une position si nécessaire, et c'est certainement ce qu'il a démontré.

La manoeuvre de Jarno Trulli sur Karun Chandhok, d'autre part, était très drôle à regarder. Je suis certain que les deux pilotes ne le sentent pas de la même façon, mais du point de vue du spectateur, cela a certainement capté l'attention de tout le monde. La manoeuvre de Trulli était très risquée, mais elle a presque fonctionné. En tout cas, c'était vraiment bien de voir que certains pilotes s'essaient encore.

Et ceci nous amène à Michael Schumacher et à son incroyable manoeuvre pour doubler Alonso au dernier tour. C'était sûrement, LE dépassement de la course et je ne suis vraiment pas d'accord avec la décision de le pénaliser si fortement pour cela. Pour ma part, les drapeaux verts étaient sortis et les résultats de la course auraient dû être maintenus. Ce n'était pas la décision des officiels cependant, et vous devez accepter cela, mais je pense que de simplement redonner la position à Alonso aurait été une pénalité suffisante.

Je suis presque certain que la sévérité de la décision n'était pas reliée au fait que c'était Schumacher et que Damon Hill était sur le comité - nous ne sommes pas si bêtes que cela! Je pense cependant que ceci est une autre occasion pour le sport de réviser et raffiner ses processus et de faciliter la tâche des officiels dans ces cas.

J'étais aussi très déçu pour Jenson Button; quelle différence une année peut faire, et tout cela à cause d'une simple erreur... L'équipe McLaren a laissé une housse de refroidissement dans les ouvertures de côté de sa voiture, ce qui l'a fait surchauffer durant la première période de voiture de sécurité et il a dû abandonner la course. Il était l'un des 11 pilotes à avoir abandonné, ce qui est représente près de la moitié du peloton, mais en fait c'est très peu dans le cas de Monaco. Il y a probablement deux courses comme celle-là durant l'année où une erreur quelconque, même si elle est très petite, peut vous coûter autant... En toute honnêteté, j'aimerais que ce soit comme ça tout le temps!

La fin de semaine était vraiment celle de Red Bull cependant et en particulier celle de Mark Webber. Il était au-dessus du peloton, c'est aussi simple que cela; vous ne pouviez pas lui trouver de défaut du tout. Il a dû composer avec quatre nouveaux départs et s'en est sorti parfaitement, entassant gaillardement tout le monde d'une fois sur l'autre. Et plusieurs fois, il a reconquis son avantage en avant de Sebastian Vettel qui était en deuxième place et qui, ne l'oublions pas, était dans le même type d'auto que Webber.

Et cette auto est formidable. Adrian Newy est un génie quand il est question de créer des autos de course; il comprend vraiment le concept de la F1 et le démontre avec chaque auto qu'il construit. Combinez cela avec les deux grands pilotes de Red Bull que sont Webber et Vettel et vous avez une recette fatale. Particulièrement avec Webber qui est clairement à la poursuite de quelque chose en ce moment.

Vivement la Turquie pour le prochain affrontement!

*Le champion du monde de Formule 1 Jacques Villeneuve est l'ambassadeur LG pour le Grand Prix du Canada de Formule 1 2010.

Alors qu'il était âgé de seulement 24 ans, Jacques, qui est né au Canada, est devenu le plus jeune vainqueur de la fameuse course Indianapolis 500 et du championnat IndyCar en 1995. Il est passé à la Formule 1 la saison suivante et a participé au championnat de 1996 à 2006. Jacques a fini deuxième au classement des pilotes lors de sa première année et est devenu champion du monde l'année suivante (1997) avec l'écurie Williams. Au cours de ses 10 ans de carrière dans ce sport, Jacques a couru avec trois autres écuries, réalisant 23 podiums dont 11 victoires.

Dans le cadre de ses activités, chaque semaine précédant le Grand Prix, Jacques bloguera, vous livrant ses opinions sur les dernières courses et les préparatifs, et ce, jusqu'à la course qui se tiendra au Canada.