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RÉSULTATS

Bell Cause : Le récit porteur d'espoir de Geneviève Jeanson

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Journée Bell Cause pour la Cause : Joignez-vous à la conversation

Après un long cheminement de travail sur elle-même, l'ancienne championne cycliste Geneviève Jeanson estime avoir réussi à trouver la paix intérieure.

Pendant de longues années, Jeanson a vécu un mélange de colère et de culpabilité. Elle estime avoir tourné la page sur ces émotions, et c'est le message que veut véhiculer la femme de 41 ans.

Dans le cadre de la journée Bell Cause, Jeanson s'est entretenue avec Sébastian Boucher, afin de discuter de l'aide qu'elle croit être en mesure d'apporter à d'autres gens qui pensent être condamnés à toujours vivre les mêmes souffrances psychologiques, qu'ils proviennent de la sphère sportive ou non.

« Mon souhait, c'est d'apporter de l'espoir à des gens qui ont vécu des situations, pas nécessairement semblables à la mienne dans ses détails. Mais de façon générale, (ceux qui vivent) des moments difficiles et qui ont l'impression que ça ne s'améliorera jamais. Parfois, les gens ont été traumatisés ou blessés. C'est possible de s'en sortir et de vivre une belle vie après », a-t-elle assuré.

Mal outillée à l'époque - elle figurait déjà parmi l'élite de son sport à 15 ans -, Jeanson arrivait mal à déceler en quoi le mode de vie qu'elle se faisait subir était destructeur.

« Pour moi, le signe principal [que je n'allais pas bien] a été le fait que je m'isolais. De mes coéquipières, de ma famille. Il n'y avait plus personne d'autre. Je ne me donnais pas le droit d'avoir du plaisir avec des amis, ni avant ni après les courses. (...) Mais je gagnais. Donc les gens ne venaient pas me voir pour me dire ‘Geneviève, tu n'as pas l'air heureuse. Qu'est-ce qui se passe?' »

Son instructeur et partenaire de vie de l'époque, André Aubut, lui a fait ressentir un sentiment perpétuel de peur, pas seulement pour la suite de sa carrière, mais carrément pour sa vie.

« J'avais peur. (…) Vivre avec quelqu'un qui menace de se suicider si tu le quittes. Qui te menace de te tuer et de s'enlever la vie après, c'était invivable. »

« J'ai été en colère très longtemps après moi-même en me disant : ‘Pourquoi je me suis laissée faire?' Maintenant, je comprends que je n'avais pas d'outils. (…) Il fallait que je me pardonne, et ç'a été un cheminement aussi », a-t-elle exprimé.