L'étau se resserre sur Valverde
Cyclisme mercredi, 12 mai 2010. 10:40 jeudi, 21 nov. 2024. 23:12
La fin de cavale approche pour Alejandro Valverde, coursé depuis quatre ans par les autorités antidopage qui avalent leur frustration en attendant que le Tribunal arbitral du sport (TAS) se prononce dans les tout prochains jours sur une probable suspension du coureur.
L'Espagnol est déjà interdit de compétition en Italie depuis mai 2009, ce qui l'a privé du dernier Tour de France qui faisait un crochet par le Val d'Aoste.
Mais il continue à narguer l'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage (AMA), à ses trousses depuis l'affaire Puerto (réseau présumé de dopage sanguin) en 2006, en disputant des courses dans d'autres pays avec en prime des victoires dans le Dauphiné et la Vuelta.
Une première décision du TAS en mars confirmant la validité de sa suspension en Italie a à peine gâché son printemps. Il a poursuivi sa collection de bouquets. "Cette affaire est frustrante. C'est carrément insupportable de voir Valverde gagner le Tour de Romandie alors qu'il a été condamné", insiste Olivier Niggli, le directeur juridique de l'AMA.
"On a maintenant une décision du Tribunal arbitral du sport qui confirme que c'est son sang, qui confirme qu'il y avait de l'EPO dedans, qui confirme que Valverde est un tricheur, et malgré tout cela, il court encore", ajoute-t-il. "Mais on suit le dossier, on respecte les procédures et on attend notre heure."
Retour rapide?
Contrairement aux autorités italiennes qui ont bénéficié de l'entraide en matière pénale, l'AMA et l'UCI n'ont jamais réussi à obtenir la poche de sang saisie en Espagne incriminant le coureur, se heurtant aux refus de la justice espagnole.
Ensemble à la fin 2007, elles avaient saisi le TAS afin d'obliger la Fédération cycliste espagnole à ouvrir une procédure disciplinaire contre Valverde. Cette deuxième décision du TAS, attendue en mai, devrait, si ce n'est pas clore l'affaire, au moins obliger le Murcian à mettre pied à terre.
"Sans préjuger de l'issue, il va probablement finir par être suspendu, mais en attendant il aura engrangé des années de profit. Et tout cet argent-là ne sera jamais récupéré", déplore Olivier Niggli.
S'il n'atteint pas le 1,8 million de dollars dépensés par l'AMA dans l'affaire Floyd Landis, le cas Valverde a déjà grevé les finances de l'Agence d'un demi-million de dollars. Et rien en retour: dans sa première décision, le TAS n'a pas contraint l'athlète à payer de dédommagements.
Outre l'aspect financier, l'idée que Valverde puisse recourir dès mai 2011 inquiète les autorités antidopage. Si le TAS fixe le début d'une suspension de deux ans à la date de la sanction italienne, le coureur n'aurait quitté dans les faits le peloton qu'un an. "C'est le plus grand risque qu'on ait dans cette affaire", estime Olivier Niggli.
AMA et UCI souhaitent que la suspension démarre le jour où le TAS rendra sa décision, même si, dans cette hypothèse, ses résultats des douze derniers mois ne seraient pas automatiquement annulés.
"Il faut attendre ce que le TAS va dire. Nos juristes liront la décision dans son entier, pour voir quelles possibilités cela nous offre", affirme Pat McQuaid, le président de l'UCI.
L'Espagnol est déjà interdit de compétition en Italie depuis mai 2009, ce qui l'a privé du dernier Tour de France qui faisait un crochet par le Val d'Aoste.
Mais il continue à narguer l'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage (AMA), à ses trousses depuis l'affaire Puerto (réseau présumé de dopage sanguin) en 2006, en disputant des courses dans d'autres pays avec en prime des victoires dans le Dauphiné et la Vuelta.
Une première décision du TAS en mars confirmant la validité de sa suspension en Italie a à peine gâché son printemps. Il a poursuivi sa collection de bouquets. "Cette affaire est frustrante. C'est carrément insupportable de voir Valverde gagner le Tour de Romandie alors qu'il a été condamné", insiste Olivier Niggli, le directeur juridique de l'AMA.
"On a maintenant une décision du Tribunal arbitral du sport qui confirme que c'est son sang, qui confirme qu'il y avait de l'EPO dedans, qui confirme que Valverde est un tricheur, et malgré tout cela, il court encore", ajoute-t-il. "Mais on suit le dossier, on respecte les procédures et on attend notre heure."
Retour rapide?
Contrairement aux autorités italiennes qui ont bénéficié de l'entraide en matière pénale, l'AMA et l'UCI n'ont jamais réussi à obtenir la poche de sang saisie en Espagne incriminant le coureur, se heurtant aux refus de la justice espagnole.
Ensemble à la fin 2007, elles avaient saisi le TAS afin d'obliger la Fédération cycliste espagnole à ouvrir une procédure disciplinaire contre Valverde. Cette deuxième décision du TAS, attendue en mai, devrait, si ce n'est pas clore l'affaire, au moins obliger le Murcian à mettre pied à terre.
"Sans préjuger de l'issue, il va probablement finir par être suspendu, mais en attendant il aura engrangé des années de profit. Et tout cet argent-là ne sera jamais récupéré", déplore Olivier Niggli.
S'il n'atteint pas le 1,8 million de dollars dépensés par l'AMA dans l'affaire Floyd Landis, le cas Valverde a déjà grevé les finances de l'Agence d'un demi-million de dollars. Et rien en retour: dans sa première décision, le TAS n'a pas contraint l'athlète à payer de dédommagements.
Outre l'aspect financier, l'idée que Valverde puisse recourir dès mai 2011 inquiète les autorités antidopage. Si le TAS fixe le début d'une suspension de deux ans à la date de la sanction italienne, le coureur n'aurait quitté dans les faits le peloton qu'un an. "C'est le plus grand risque qu'on ait dans cette affaire", estime Olivier Niggli.
AMA et UCI souhaitent que la suspension démarre le jour où le TAS rendra sa décision, même si, dans cette hypothèse, ses résultats des douze derniers mois ne seraient pas automatiquement annulés.
"Il faut attendre ce que le TAS va dire. Nos juristes liront la décision dans son entier, pour voir quelles possibilités cela nous offre", affirme Pat McQuaid, le président de l'UCI.