Deux recrues québécoises à Paris-Roubaix

À sa première participation à Paris-Roubaix, la Française Pauline Ferrand-Prévost (Visma – Lease a Bike) a franchi la ligne d'arrivée en solo au vieux vélodrome, samedi, à Roubaix. Également recrues à l'Enfer du Nord, les Québécoises Olivia Baril (Movistar) et Florence Normand (Winspage Orange Seal) ont aussi rallié l'arrivée : Baril au 82e rang (+15 minutes 7 secondes) et Normand hors délai, comme une vingtaine d'autres coureuses.

Gagnante de l'épreuve en 2023, la Canadienne Alison Jackson (EF Education-Oatly) s'est classée cinquième. Sa coéquipière italienne Letizia Borghesi (+58 secondes) et la Néerlandaise Lorena Wiebes (SD Worx – Protime, +1 minute 1 seconde) sont montées sur le podium.

Ferrand-Prévost est sortie du groupe des favorites à 25 kilomètres de l'arrivée pour rattraper la Danoise Emma Norsgaard (Lidl – Trek). La médaillée d'or olympique en vélo de montagne à Paris s'est ensuite détachée de sa partenaire d'échappée pour forger sa victoire jusqu'au bout, aidée en partie par la chasse désorganisée du groupe des favorites derrière.

Olivia Baril a mentionné à Sportcom à quel point la journée avait été compliquée pour plusieurs membres la formation Movistar, dont la meilleure représentante a été la Serbe Jelena Eric, 11e.

« J'ai eu beaucoup de problèmes mécaniques. J'aime les pavés de plus en plus, mais nous avons eu beaucoup de malchances cette année. Cat (Ferguson) et Carys (Lloyd) ont chuté et Floortje Mackaij a fait une crevaison. C'est décevant et je suis aussi vraiment fatiguée de toutes les classiques », a brièvement expliqué la championne canadienne qui s'accordera une période de repos avant son prochain objectif, le Tour d'Espagne, qui débutera le 4 mai prochain, à Barcelone.

« On appelle ça l'enfer, mais ce n'est pas si mal! » - Florence Normand

Affaiblie par un virus et une bactérie plus tôt cette saison, Florence Normand a été un peu une invitée de dernière minute à Paris-Roubaix.

Pendant que sa coéquipière Polonaise Aurela Nerlo était dans l'échappée matinale, l'Almatoise a subi un saut de chaîne avant survenu avant le premier secteur de pavés. Cela a fait en sorte qu'elle s'est retrouvée en queue de peloton.

« Je suis quand même contente d'avoir fini la course, car je n'ai pas eu de bonnes sensations dans les dernières semaines. Je me sentais beaucoup mieux aujourd'hui », a indiqué la Québécoise, ajoutant qu'elle regrettait de ne pas s'être plus battue pour être mieux positionnée dans la première difficulté du jour.

« C'est une victoire personnelle de savoir que ça (la forme) va revenir rapidement. L'ambiance, c'était fou ! Je n'ai pas réalisé que j'étais à Paris-Roubaix avant d'entrer dans le vélodrome. J'ai eu des frissons et j'étais propulsée par la foule. Tout est spectaculaire. [...] Les pavés, c'est un peu horrible, mais ç'a passé vite ! Je ne dis pas que je n'y retournerai pas, mais une fois par année, c'est assez. On appelle ça l'enfer, mais ce n'est pas si mal ! »

Une grosse ampoule à la paume de la main gauche sera un souvenir de cette première participation pour l'athlète de 23 ans qui se concentrera maintenant sur les courses montagneuses, qui lui conviennent davantage.