PARIS (AFP) - Le manufacturier français Michelin a annoncé mardi sa décision de rembourser les spectateurs présents au GP des Etats-Unis de Formule 1, le 19 juin à Indianapolis, au cours duquel les écuries équipées de ses pneumatiques n'avaient pas pris part à la course.

"Michelin décide de participer aux frais engagés par les spectateurs venus sur le circuit le dimanche 19 juin 2005 en leur offrant de rembourser leur billet", indique la société dans un communiqué, tout en précisant qu'"aucun dispositif juridique ne (le) contraint à le faire."

Afin de "promouvoir la Formule 1 aux Etats-Unis, Michelin propose également d'acheter 20 000 billets pour le GP des Etats-Unis en 2006 pour les offrir aux spectateurs présents à Indianapolis en 2005."

Michelin avait conseillé à ses sept écuries (Renault, McLaren-Mercedes, Williams-BMW, BAR-Honda, Sauber-Petronas, Red Bull-Cosworth et Toyota) de ne pas disputer le GP des Etats-Unis à la suite de l'accident de l'Allemand Ralf Schumacher (Toyota) aux essais libres et le refus de la Fédération internationale automobile (FIA) de les autoriser à utiliser de nouvelles pneumatiques ou de modifier une chicane dans le virage relevé où l'Allemand avait eu son violent accident.

Seules six monoplaces équipées de pneus Bridgestone ont participé à une parodie de course, remportée par l'Allemand Michael Schumacher (Ferrari)

"Michelin tient à souligner qu'il est inadmissible que ses partenaires aient été accusés par la FIA d'avoir boycotté le GP d'Indianapolis alors que, ensemble, Michelin et ses partenaires ont tout fait, par respect du public, pour en assurer le déroulement en toute sécurité", ajoute la firme française.

Enfin, Michelin "trouve très regrettable que les propositions faites pour que la course puisse avoir lieu avec toutes les équipes n'aient pas été retenues. Ces propositions, incluant une chicane, étaient techniquement valables et totalement respectueuses de la sécurité."

Les sept écuries équipées de Michelin doivent comparaître mercredi devant le Conseil mondial de la FIA et risquent de lourdes sanctions financières pour avoir saboté cette course.