Jacques Villeneuve a reçu des menaces
Course vendredi, 8 juin 2012. 14:47 samedi, 21 déc. 2024. 06:59
MONTRÉAL - Jacques Villeneuve a reçu plusieurs courriels «injurieux, insultants et même dangereux» à la suite de ses commentaires sur le conflit étudiant émis jeudi soir. Mais l'ancien pilote de Formule 1 n'a renié aucun de ses propos, vendredi, lorsqu'on l'a croisé dans les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve entre les deux premières séances d'essais libres du Grand Prix du Canada.
Tout en reconnaissant qu'il aurait préféré avoir une discussion d'une trentaine de minutes afin de pouvoir mieux étayer sa pensée, Villeneuve a confirmé qu'il avait été bien cité lors d'un entretien de cinq minutes accordé en marge d'un cocktail-bénéfice qui a donné le coup d'envoi aux quatre jours de festivités entourant le Grand Prix.
Il a alors notamment invité les étudiants à «retourner à l'école» et affirmé que ceux-ci «ont passé leur jeunesse à grandir sans que leurs parents leur disent non». Ce qui a notamment suscité de vives discussions sur les réseaux sociaux... mais pas seulement.
«Depuis (jeudi), on a reçu un paquet de courriels injurieux, insultants et même certains dangereux. Donc pour des gens qui prônent la liberté d'expression, je trouve ça un peu ridicule qu'on n'ait pas le droit de dire ce qu'on pense», a lancé Villeneuve à deux jours de la 43e présentation du Grand Prix du Canada.
Invité à préciser ou à corriger ses commentaires de la veille, l'ancien champion du monde a affirmé que ce n'était pas nécessaire.
«J'ai dit ce que je pensais. Mes propos n'ont pas été changés, a-t-il déclaré. C'est sûr que ç'aurait été mieux si ç'avait été sur 30 minutes pour avoir le temps d'expliquer, parce que c'est parfois un peu trop généraliste quand c'est une seule phrase, et ça peut fâcher des gens. Et c'est toujours mieux par écrit, parce qu'on a le temps de réfléchir et de bien utiliser la langue de Molière. Et puis, quand on commence à s'énerver un petit peu, on commence à faire des anglicismes et des choses comme ça... Mais, non, mes propos n'ont pas été changés.»
Villeneuve s'est toutefois dit surpris qu'on s'étonne encore du fait qu'il ait des opinions tranchées. On sait qu'il en a fait sa marque de commerce pendant sa carrière de pilote.
«Oui, je suis surpris, parce que j'ai toujours dit ce que je pensais, a-t-il souligné. (Jeudi) au gala, des journalistes ont posé des questions et j'ai simplement répondu, à propos de choses qui sont importantes pour moi.»
Villeneuve avait fait l'objet de certaines critiques publiques en début de carrière, quand on s'était aperçu qu'il détestait la langue de bois. Le pilote n'a toutefois jamais eu l'impression, à cette époque, qu'il y avait un prix à payer pour sa liberté d'expression.
«Je ne me suis jamais battu pour ça, j'ai juste dit ce que je pensais, a-t-il expliqué. Ç'a toujours été simple. Je n'ai jamais eu de revendications. Si on me pose une question, c'est soit un 'pas de commentaire', soit je vais dire ce que je pense. Je ne vais pas commencer à dire quelque chose de faux juste pour apaiser les gens ou avoir des fans.
«Ça m'a coûté des fans, mais ça m'en a apporté d'autres, a-t-il par ailleurs dit de sa franchise. Les gens ne pourront jamais dire que je n'ai pas été égal à moi-même ou que j'ai commencé à mentir. Parfois, on peut se tromper sur ce qu'on dit, sa pensée peut évoluer parce que tout évolue dans la vie, mais j'ai toujours dit ce que je pensais.»
Quand on lui a offert d'étayer sa pensée pendant 30 minutes, comme il l'avait évoqué plus tôt au cours de l'entrevue, Villeneuve a toutefois refusé, en répliquant d'un humour acerbe: «Si c'est pour avoir des menaces de mort, non...»
Un peu trop aléatoire
Villeneuve a également parlé de course automobile, vendredi. Il a notamment donné son avis sur le début de saison en F1, qui a vu six pilotes différents remporter les six épreuves disputées jusqu'ici.
«Pour un puriste qui aime vraiment la course automobile, c'est un petit peu trop aléatoire. Mais si c'est juste pour voir du spectacle, c'est plaisant. À chaque fois c'est un gagnant différent, donc ça garde l'intérêt, a dit celui qui en sera à sa première expérience comme analyste à la télé, ce week-end, à l'antenne de Sky Sports. En tant que spectateur, moi aussi j'aime ça voir une course où on ne sait pas trop ce qui va se passer. Avant, on avait ça seulement dans certaines situations, comme lorsqu'il pleuvait. Maintenant, on a ça grâce à la réglementation.»
Invité à prédire l'allure de la course de dimanche, Villeneuve a noté que les Mercedes de Michael Schumacher et Nico Rosberg sont rapides sur le tracé montréalais.
«Ça devrait leur convenir ici à Montréal, a-t-il dit. Mais encore là, ça va dépendre de la température de la piste. Parce que si la température change de deux ou trois degrés, l'utilisation des pneus peut favoriser une voiture une fois, puis une autre voiture une autre fois. C'est donc très difficile à prédire.»
Au sujet de la cérémonie de dimanche qui soulignera le 30e anniversaire de la mort de son père Gilles, Villeneuve a évidemment dit que ce sera un moment «très spécial».
«Ça fait quand même plusieurs années. De voir qu'il a eu un impact aussi grand sur tout un peuple, c'est vraiment quelque chose de très spécial», a-t-il souligné.
Tout en reconnaissant qu'il aurait préféré avoir une discussion d'une trentaine de minutes afin de pouvoir mieux étayer sa pensée, Villeneuve a confirmé qu'il avait été bien cité lors d'un entretien de cinq minutes accordé en marge d'un cocktail-bénéfice qui a donné le coup d'envoi aux quatre jours de festivités entourant le Grand Prix.
Il a alors notamment invité les étudiants à «retourner à l'école» et affirmé que ceux-ci «ont passé leur jeunesse à grandir sans que leurs parents leur disent non». Ce qui a notamment suscité de vives discussions sur les réseaux sociaux... mais pas seulement.
«Depuis (jeudi), on a reçu un paquet de courriels injurieux, insultants et même certains dangereux. Donc pour des gens qui prônent la liberté d'expression, je trouve ça un peu ridicule qu'on n'ait pas le droit de dire ce qu'on pense», a lancé Villeneuve à deux jours de la 43e présentation du Grand Prix du Canada.
Invité à préciser ou à corriger ses commentaires de la veille, l'ancien champion du monde a affirmé que ce n'était pas nécessaire.
«J'ai dit ce que je pensais. Mes propos n'ont pas été changés, a-t-il déclaré. C'est sûr que ç'aurait été mieux si ç'avait été sur 30 minutes pour avoir le temps d'expliquer, parce que c'est parfois un peu trop généraliste quand c'est une seule phrase, et ça peut fâcher des gens. Et c'est toujours mieux par écrit, parce qu'on a le temps de réfléchir et de bien utiliser la langue de Molière. Et puis, quand on commence à s'énerver un petit peu, on commence à faire des anglicismes et des choses comme ça... Mais, non, mes propos n'ont pas été changés.»
Villeneuve s'est toutefois dit surpris qu'on s'étonne encore du fait qu'il ait des opinions tranchées. On sait qu'il en a fait sa marque de commerce pendant sa carrière de pilote.
«Oui, je suis surpris, parce que j'ai toujours dit ce que je pensais, a-t-il souligné. (Jeudi) au gala, des journalistes ont posé des questions et j'ai simplement répondu, à propos de choses qui sont importantes pour moi.»
Villeneuve avait fait l'objet de certaines critiques publiques en début de carrière, quand on s'était aperçu qu'il détestait la langue de bois. Le pilote n'a toutefois jamais eu l'impression, à cette époque, qu'il y avait un prix à payer pour sa liberté d'expression.
«Je ne me suis jamais battu pour ça, j'ai juste dit ce que je pensais, a-t-il expliqué. Ç'a toujours été simple. Je n'ai jamais eu de revendications. Si on me pose une question, c'est soit un 'pas de commentaire', soit je vais dire ce que je pense. Je ne vais pas commencer à dire quelque chose de faux juste pour apaiser les gens ou avoir des fans.
«Ça m'a coûté des fans, mais ça m'en a apporté d'autres, a-t-il par ailleurs dit de sa franchise. Les gens ne pourront jamais dire que je n'ai pas été égal à moi-même ou que j'ai commencé à mentir. Parfois, on peut se tromper sur ce qu'on dit, sa pensée peut évoluer parce que tout évolue dans la vie, mais j'ai toujours dit ce que je pensais.»
Quand on lui a offert d'étayer sa pensée pendant 30 minutes, comme il l'avait évoqué plus tôt au cours de l'entrevue, Villeneuve a toutefois refusé, en répliquant d'un humour acerbe: «Si c'est pour avoir des menaces de mort, non...»
Un peu trop aléatoire
Villeneuve a également parlé de course automobile, vendredi. Il a notamment donné son avis sur le début de saison en F1, qui a vu six pilotes différents remporter les six épreuves disputées jusqu'ici.
«Pour un puriste qui aime vraiment la course automobile, c'est un petit peu trop aléatoire. Mais si c'est juste pour voir du spectacle, c'est plaisant. À chaque fois c'est un gagnant différent, donc ça garde l'intérêt, a dit celui qui en sera à sa première expérience comme analyste à la télé, ce week-end, à l'antenne de Sky Sports. En tant que spectateur, moi aussi j'aime ça voir une course où on ne sait pas trop ce qui va se passer. Avant, on avait ça seulement dans certaines situations, comme lorsqu'il pleuvait. Maintenant, on a ça grâce à la réglementation.»
Invité à prédire l'allure de la course de dimanche, Villeneuve a noté que les Mercedes de Michael Schumacher et Nico Rosberg sont rapides sur le tracé montréalais.
«Ça devrait leur convenir ici à Montréal, a-t-il dit. Mais encore là, ça va dépendre de la température de la piste. Parce que si la température change de deux ou trois degrés, l'utilisation des pneus peut favoriser une voiture une fois, puis une autre voiture une autre fois. C'est donc très difficile à prédire.»
Au sujet de la cérémonie de dimanche qui soulignera le 30e anniversaire de la mort de son père Gilles, Villeneuve a évidemment dit que ce sera un moment «très spécial».
«Ça fait quand même plusieurs années. De voir qu'il a eu un impact aussi grand sur tout un peuple, c'est vraiment quelque chose de très spécial», a-t-il souligné.