Aux Alouettes de confirmer leur élan face aux Lions
Alouettes mercredi, 3 août 2016. 15:29 dimanche, 19 janv. 2025. 23:12MONTRÉAL – L’étincelante victoire de 41-3 des Alouettes a rassuré plusieurs partisans du club, mais il serait étonnant que ce scénario se reproduise lors de la visite des Lions de la Colombie-Britannique, jeudi soir.
Sans rien enlever aux Roughriders de la Saskatchewan, les Lions constituent une proie nettement plus coriace et les joueurs de la formation montréalaise ne craignent pas de l’admettre.
« Les Lions représentent une équipe totalement différente, ils posent beaucoup plus de défis que les Riders », a reconnu l’ailier défensif John Bowman qui était rayonnant avec sa prolongation de contrat en poche.
Malgré le soulagement procuré par le récent triomphe, la semaine de préparation a été respectée avec minutie en vue du duel qui sera diffusé à RDS dès 18 h 30 avec l’émission d’avant-match.
« Bien sûr, quand tu gagnes, l’ambiance est plus agréable, mais on voulait se concentrer très rapidement sur le prochain adversaire parce qu’on veut continuer dans ce sens », a précisé Jim Popp, le directeur général et entraîneur-chef.
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À ce propos, les Alouettes pourraient récolter une première victoire en 2016 contre un opposant avec un dossier gagnant. C’est exactement ce que le groupe recherche.
« C’est vrai, c’est une belle occasion d’obtenir une victoire contre une bonne équipe. Ce sera un test intéressant pour nous », a reconnu le quart-arrière Kevin Glenn qui s’est repris après une sortie moins convaincante à Toronto.
Glenn et ses piliers de l’attaque ont encore beaucoup de pain sur la planche. En effet, ils se classent au neuvième et dernier rang du circuit canadien pour le rendement offensif. L’explosion face aux Roughriders leur permet de croire à une correction prochaine des classements.
Ceci dit, le receveur Duron Carter est conscient que les Lions lui laisseront peu de marge de manœuvre pour sa spécialité, les longs gains.
« Les Lions aiment contrer les gros jeux et jouer de manière plus reculée. C’est encore plus vrai contre le receveur principal, je devrai m’adapter à ça. Ce sera intéressant comme confrontation », a souligné Carter qui a plus d’un tour dans son sac.
Plus que confiant en ses moyens, le grand numéro 89 était ravi d’assister à la renaissance offensive de son club contre la Saskatchewan. Il se dit persuadé que l’équipe peut répéter une performance similaire en attaque.
« Je trouve qu’on est censé de jouer ainsi! On a quand même écopé, une autre fois, de plus de 100 verges de punition alors on peut encore progresser sur quelques aspects même si on a marqué 41 points », a-t-il lancé avec espoir sur l'équipe avec la plus haute moyenne de punitions par match.
La séquence de 3 matchs en 11 jours se termine
Le 25 juillet, lorsque les Alouettes ont entamé la séquence la plus exigeante de leur calendrier, ils venaient de subir des raclées face à Ottawa et Hamilton. Le pire était donc à craindre pour cette portion de trois matchs en onze petites journées.
Le premier épisode s’est conclu de la même manière avec un revers de 30-17 face aux Argonauts à Toronto. Les spectateurs optimistes étaient donc rares dans les gradins du Stade Percival-Molson pour la partie face aux Roughriders.
Maintenant qu’ils ont confondu les sceptiques avec ce match, les Alouettes veulent terminer cet éprouvant chapitre en beauté.
« Une épreuve comme celle-ci, ça peut permettre de rehausser notre caractère et notre confiance. Tu te fais dire que tu ne peux pas y arriver et ça peut devenir une motivation. Si on pouvait finir avec une fiche de 2-1 en 11 jours, ce serait un élément de fierté », a ciblé Glenn avec justesse.
Optimiste de nature, Glenn a été en mesure de se concentrer sur les éléments intéressants de cette effrayante section du calendrier.
« C’est difficile, mais c’est l’une des choses avec lesquelles on doit composer. Je crois que, plus tu y penses, plus ça devient exigeant. Du côté positif, ça permet de recevoir trois chèques en onze jours, pourquoi ne pas voir le beau côté! », a commenté Glenn avec le sourire.
Âgé de 37 ans, Glenn s’amuse de la situation quand on lui dit qu’on ne veut pas le vieillir, mais qu’on évoque le fait qu’il pourrait redouter ce troisième match rapproché.
« On se prépare quand même en conséquence durant la saison morte. Bien sûr, personne n’a hâte à ces séquences très exigeantes, mais on sait qu’on doit jouer 18 matchs dans une saison », a témoigné le vétéran.
Avocat de formation, Marc-Olivier Brouillette aurait bien aimé expliquer l’effet positif du « momentum » dans le sport professionnel. Même s’il était à court d’arguments pour le faire, il s’est fié sur la jurisprudence pour confirmer les bienfaits de retourner sur le terrain sans tarder.
« On a gagné un élan, ça ne s’explique pas scientifiquement, mais c’est indéniable dans le monde du sport. C’est à notre avantage de pouvoir rejouer aussi rapidement », a-t-il défendu.
Si le mandat des joueurs consiste à se préparer adéquatement dans un horaire aussi chargé, Popp et ses adjoints doivent composer avec un casse-tête conseillé pour les plus expérimentés.
« Ce n’est jamais facile. On a donné du repos aux gars, mais le premier entraînement n’était pas très beau à voir. Ça s’est amélioré le lendemain. Pour un sport aussi physique que le football, c’est vraiment difficile de jouer trois matchs en onze jours. Cependant, c’est ainsi que la LCF fonctionne et il faut trouver une manière de s’en sortir. Personne n’aura pitié de nous », a confié Popp qui veut éviter la fatigue chez ses troupes.
« Le plus compliqué, ce sont les joueurs amochés, car ils ne disposent pas de beaucoup de temps de récupération. Un repos d’une semaine, c’est un peu le minimum entre deux matchs, mais quand tu dois disputer trois matchs en une semaine et demie, c’est vraiment éprouvant », a-t-il enchaîné.
Une première confrontation contre Jennings
Jusqu’à maintenant, les hommes de Wally Buono affichent un dossier de 3-2 et ils sont animés par le jeune quart-arrière américain de 24 ans, Jonathon Jennings. Même si son expérience se limite à 11 départs, Jennings n’a pas mis de temps à prouver qu’il pouvait s’illustrer par la passe et la course.
Les Alouettes se préparent donc à affronter pour la première fois un athlète qui a permis aux siens d’inscrire 41 et 40 points lors des deux derniers matchs des Lions.
« Il n’a pas une vaste expérience, mais il est alerte dans sa pochette, il a un bras puissant, il est mobile et il croit en son système. Quand tu additionnes le tout, la somme est un athlète dangereux », a réagi Bowman qui partira à la chasse du numéro 10.
Ça ne veut pas dire que Jennings est infaillible. Il a notamment été victime de deux interceptions qui ont mené à une défaite des Lions à sa dernière sortie.
« C’est un jeune quart-arrière, mais il réussit déjà des jeux assez extraordinaires. Il est très dangereux avec ses jambes alors il faudra que la pression se rende à lui et qu’on le force à commettre des erreurs comme dans les derniers matchs », a souhaité Brouillette.
En terminant, notons que le joueur de ligne offensive Ryan White sera placé sur la liste des blessés de six matchs. Malheureusement pour lui, il s’est bêtement blessé quand ses coéquipiers ont sauté sur lui après avoir capté une passe à l’entraînement.
Quant à la situation des botteurs, Boris Bede sera encore l’homme de confiance en dépit de ses ennuis. Ses deux bottés de dégagement illégaux contre les Roughriders sont venus s’ajouter à ses problèmes sur les placements. Par contre, son talent ne fait aucun doute et les Alouettes se disent confiants de le voir renverser la vapeur.