Anthony Calvillo encaisse encore le choc
Alouettes samedi, 28 janv. 2017. 01:32 jeudi, 12 déc. 2024. 20:00MONTRÉAL – Pour la première fois depuis son arrivée avec les Alouettes de Montréal, il y a près de 20 ans, Anthony Calvillo ne travaillera pas de pair avec Jim Popp.
Ça se sent dans sa voix, Calvillo n’a pas encore entièrement digéré le choc provoqué par la vague de renouveau chez les Alouettes.
Ceci dit, ça ne veut pas dire que l’ancien quart-arrière s’oppose à l’orientation choisie par les propriétaires Bob et Andrew Wetenhall.
« Il y a beaucoup de changements qui surviennent dans notre organisation présentement. Ce n’est jamais arrivé depuis mes débuts avec les Alouettes (en 1998) donc c’est normal d’être surpris », a répondu Calvillo lorsqu’on a sondé son opinion sur l’arrivée de Kavis Reed au poste de directeur général.
« Je ne veux pas dire que je suis surpris par le choix de Kavis. C’est plus que Jim et Mark (Weightman, l’ancien président) étaient avec l’organisation depuis plus de 20 ans. Mais je vais toujours avoir confiance en mes propriétaires », a-t-il enchaîné.
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Il semble probable que Calvillo conserve un rôle en appui à l’entraîneur-chef Jacques Chapdelaine cette saison. Les détails devraient être annoncés d’ici une semaine. AC devrait donc encadrer Darian Durant, le nouveau quart-arrière numéro un de l’organisation montréalaise.
« C’est un compétiteur, un meneur, il est grandement respecté dans la LCF. Quand tu as un vétéran comme lui dans ton équipe, ça va rendre ton travail nettement plus facile », a convenu Calvillo qui ne reprendra pas la sélection des jeux offensifs.
Calvillo y est allé de ces déclarations en marge de la conférence Heads Up consacrée au fléau des commotions cérébrales. Sa présence était plus que pertinente puisque sa carrière est arrivée à sa conclusion à la suite d’une telle blessure.
À ses yeux, les athlètes doivent réaliser davantage qu’ils ont la responsabilité d’être transparents par rapport à leurs problèmes de santé.
« Ça revient aux athlètes de dire la vérité, c’est la seule façon que les docteurs peuvent faire leur travail adéquatement. C’est certain que ça arrive encore que des joueurs ne le disent pas. Mais, avec toutes les informations qui sont partagées maintenant, je ne crois pas que ça se poursuivra à l’avenir », a-t-il avancé.
Ce souhait a également été prononcé par le Dr J Scott Delaney qui travaille avec les Alouettes et l’Impact de Montréal. Ce dernier considère que la Ligue canadienne de football a réalisé des progrès intéressants sans disposer des ressources de la NFL.
« Je travaille sur le comité des commotions cérébrales de la LCF. On prépare notamment des vidéos pour les joueurs sur les symptômes et les dangers des commotions cérébrales. Il y a aussi eu un changement intéressant alors que les équipes médicales utilisent maintenant une tablette sur les lignes de côté pendant les matchs. Ainsi, quand la LCF voit une image à la télévision d’un joueur qui présente des symptômes, elle leur envoie une vidéo et les intervenants vont parler au joueur », a décrit Dr Delaney.
En plus de sensibiliser les gens à ce fléau, la soirée à l’Université McGill a permis d’amasser des fonds pour faire progresser les recherches. Parmi les dernières avancées, les médecins peuvent plus facilement détecter les personnes susceptibles de composer avec des commotions cérébrales.
« Maintenant, on sait que les patients qui ont eu des déficits d’attention, des troubles d’apprentissage ou des migraines ont plus de risques de subir une commotion cérébrale et qu’elle prendra plus de temps à guérir », a raconté le Dr Delaney qui suggère donc aux parents de ces enfants de les diriger vers des sports où les contacts sont rares.