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Départ de Weightman, Maciocia n'a pas été consulté 

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MONTRÉAL – Que doit-on lire dans le fait que Mark Weightman n'est plus président des Alouettes de Montréal? Que ce n'était pas le choix de Danny Maciocia. 

La réponse est simple et directe. On en convient, mais tentons d'y ajouter un peu de contenu. 

En fin d'après-midi, mercredi, les Alouettes ont annoncé que Weightman quittera ses fonctions le 28 mars après un retour avec l'organisation qui aura duré deux ans. 

Au lieu de le remplacer, la structure sera modifiée. Ses tâches seront partagées entre Maciocia, qui ajoute un titre de vice-président principal des opérations football à celui de directeur général, René Masson (vice-président principal et chef des opérations et des finances) et André Brosseau. 

« Je n'étais pas présent dans ces réunions, je n'ai pas été consulté, c'est le plan qu'on m'a présenté », a réagi Maciocia au lendemain de l'annonce. 

D'habitude transparent dans ses réponses, Maciocia marchait sur des œufs. 

« Je ne m'attendais pas à ce que Mark quitte », a-t-il toutefois reconnu. 

« C'est sûr qu'il va me manquer! On a un historique et une amitié depuis 1996, on a grandi dans cette organisation. C'est un chic type apprécié par tout le monde. Quand son nom circulait (pour revenir comme président), ce serait malhonnête de ma part de dire que je ne poussais pas pour lui », a commenté Maciocia. 

En tant que Montréalais, le dirigeant des Alouettes comprend très bien le milieu des médias et la mentalité des partisans de l'équipe. On lui a demandé de réagir à la perception qui circule selon laquelle le poste de Weightman a été aboli pour économiser des sous. 

« Le poste est aboli, mais je ne sais pas ce qu'ils vont faire avec l'argent. Ce sera peut-être redistribué. De mon côté, je n'ai pas d'augmentation. On a tous les outils pour continuer d'avoir du succès », a réagi Maciocia.  

Le point sur lequel Maciocia a été on ne peut plus clair, c'est qu'il ne veut pas hériter d'un mandat administratif. 

« Moi, je fais du football. À partir du moment que je vais tomber dans la paperasse, je vais me tourner vers autre chose », a-t-il lancé alors qu'il est heureux de pouvoir travailler la tête en paix avec un propriétaire plus solide financièrement. 

Donc Maciocia continuera d'être « un homme de terrain », mais il devra ajouter quelques réunions auprès des dirigeants de la LCF à son agenda. À ce sujet, Maciocia a bien hâte d'apprendre l'identité du nouveau commissaire du circuit canadien. 

De toute évidence, il est nettement trop occupé pour sacrifier des heures à réfléchir sur ce sujet. 

« Je viens juste de perdre deux, trois jours sur ce changement… Je dois faire attention comment je le présente. Mais, pendant ce temps, je n'ai pas eu la chance de regarder le travail des espoirs en vue du repêchage qui s'en vient le 29 avril. La bonne nouvelle, c'est que je suis bien entouré », a déclaré Maciocia en devant se reprendre sur son choix de mots. 

En s'informant, Maciocia a constaté que des équipes de soccer en Europe utilisent une structure similaire. Il n'a donc pas objection à s'adapter. 

Ceci dit, il tient à se concentrer à court terme sur le repêchage. Il devra procéder à d'autres entrevues avec des joueurs. 

En ce qui concerne le volet communautaire, dans lequel Weigthman a joué un rôle prépondérant pour le relancer, Maciocia arrive à cette déduction. 

« Ce sera assumé par tout le monde, incluant moi, les joueurs et les entraîneurs. J'ai toujours cru que c'est un effort collectif », a-t-il souligné. 

Quand il ira souper, loin des médias, et autour d'une bonne bouteille de vin, avec Weightman, Maciocia en profitera pour se rappeler de bons souvenirs. 

« De dire qu'on a eu la chance de savourer un championnat (en 2023) ensemble, ça me fait chaud au cœur », a conclu Maciocia. 

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