« Ce n'est vraiment pas à l'image de notre défense »

Avant-match Alouettes c. Stampeders

MONTRÉAL – Pour une défense qui a tenu le fort si souvent, c'était étonnant de la voir céder sur trois jeux déterminants qui ont propulsé les Lions de la Colombie-Britannique vers la victoire.

L'entraîneur-chef Jason Maas impose de hauts standards à ses joueurs et il a maintes fois répété que c'était beau de regarder l'unité défensive à l'œuvre.

Mais, vendredi soir, les Alouettes ont perdu de l'altitude avec quelques bévues.

« Noel (Thorpe, le coordonnateur défensif) le dirait : les plaqués manqués ont été un gros enjeu dans cette partie. Le positionnement, les assignations et la technique, c'est crucial sur les faufilades », a ciblé Maas.

L'entraîneur a revu à de nombreuses reprises les deux faufilades des Lions qui ont abouti en des touchés. Sur leur toute première séquence offensive du match, David Mackie a transformé ce petit jeu en un majeur de 23 verges. Mackie a profité d'un mauvais positionnement à une extrémité pour y arriver.

En fin de rencontre, Nathan Rourke semblait avoir été stoppé quand il a rebondi sur un coéquipier ce qui a surpris la défense montréalaise qui a fini par concéder un touché de 18 verges.

Par le passé, les Alouettes avaient déjà démontré des défaillances pour arrêter des faufilades, mais ces deux touchés ont coulé le club montréalais contre des Lions déjà très affamés.

« Évidemment, ces deux situations ont été coûteuses. Il y a aussi eu la longue course (38 verges) de (William) Stanback pour un touché. Ce n'est vraiment pas à l'image de notre défense », a admis Thorpe qui a refusé de jeter le blâme sur des joueurs en particulier.

« Je ne veux pas critiquer, les Lions ont été en mesure d'exécuter le jeu contrairement à nous », a enchaîné Thorpe qui a fait pratiquer ces situations à l'entraînement mardi.

En provoquant quatre revirements – trois interceptions et un échappé – Thorpe croyait bien que sa défense viendrait à bout du redoutable quart-arrière des Lions.

« Les Lions ont joué de manière efficace, ils ont accompli un bon travail en premier essai. Ça te donne toujours une meilleure chance d'avoir du succès », a indiqué le coordonnateur défensif.

Visiblement déçu de la tournure de ce match, Maas a tout de même pu philosopher.

« Il faut faire son travail et, quand tu en dévies un peu, il y a des conséquences. Mais ce qui m'encourage, c'est que l'effort est présent. On continue de développer notre expérience et c'est une très bonne chose pour la suite. On ne sera pas à notre meilleur chaque semaine », a exposé Maas.

Résultat, Stanback a connu une soirée éclatante à son retour sur la colline montréalaise. Mais rien ne sert de se torturer avec cela selon Thorpe.

« Je pense plus aux correctifs, on réfléchit à ce qui s'est passé et ça m'inclut. On veut identifier ce qu'on doit améliorer. On est notre critique le plus sévère », a ciblé Thorpe.

Samedi, les Alouettes croiseront un autre ancien, l'entraîneur André Bolduc, qui s'est dévoué dans le nid pendant plusieurs années. Plus tôt cette saison, Bolduc et les Stamps semblaient avoir élaboré le bon plan de match en prenant les devants 26-12 à Montréal.

Les Alouettes avaient renversé la vapeur pour l'emporter 30-26 grâce à un touché de Walter Fletcher.

« J'ai un grand respect pour André, il accomplit un bon travail avec ses porteurs et au niveau de la protection. Mais on doit se concentrer sur quelques aspects de notre côté », a commenté Thorpe.