Kavis Reed essaie de relancer les unités spéciales des Alouettes de Montréal
Alouettes mercredi, 17 juin 2015. 12:52 jeudi, 12 déc. 2024. 02:32Le match entre les Alouettes de Montréal et les Argonauts de Toronto sera présenté à RDS dès 19 h avec l'émission d’avant-match.
MONTRÉAL – Kavis Reed, le nouveau patron des unités spéciales chez les Alouettes, occupait la même fonction chez les Roughriders de la Saskatchewan lors de la Coupe Grey de 2009 quand ceux-ci ont été bêtement punis en fin de match pour offrir le trophée sur un plateau d’argent à la formation montréalaise.
Plus de cinq ans plus tard, le visage de l’organisation a passablement changé, mais Reed a pu côtoyer quelques joueurs qui ont savouré ce championnat avec les Alouettes. L’entraîneur d’expérience s’est empressé d’aborder le sujet avant de se faire taquiner.
« J’en ai moi-même parlé, je leur ai demandé de me montrer la bague de cette Coupe Grey question de pouvoir l’apprécier pendant quelques secondes », a révélé Reed, avec le sourire, à notre collègue Didier Orméjuste cette semaine.
Ironiquement, l’arrivée de Reed était très attendue à Montréal puisque les Alouettes miseront enfin sur un spécialiste des unités spéciales du football canadien. Sa présence pourrait permettre d’améliorer le rendement décevant de l’équipe dans cette facette pourtant cruciale.
Selon ses dires, l’ancien demi défensif n’a pas eu besoin de procéder à une refonte considérable.
« Il n’y avait pas tant de travail que ça à accomplir puisque les joueurs veulent être bons. Mon boulot consistait à établir une constance dans les réunions, les entraînements, l’attitude et le travail sur le terrain. Ça revient à moi de placer les joueurs dans un contexte pour qu’ils se démarquent et je crois détenir un bon plan », a confié Reed au RDS.ca, mercredi, quelques minutes après la conclusion du camp d’entraînement du club.
Même s’il ne s’agissait que d’un match préparatoire, les unités spéciales ont démontré de la progression samedi dernier face au Rouge et Noir d’Ottawa.
« Je considère que les joueurs accomplissent du bon boulot jusqu’à présent. Ils comprennent bien ce que nous essayons d’accomplir comme unité. On peut miser sur des joueurs talentueux qui ont du caractère donc on possède ce qu’il faut pour réussir », a analysé l’entraîneur qui prend plaisir à exercer son français.
L’an passé, la responsabilité des unités spéciales appartenait à l’entraîneur-chef Tom Higgins. Celui-ci n’a jamais caché qu’il était heureux de céder cette tâche à Reed et les joueurs n’ont pas tardé à apprécier les enseignements de ce dernier.
« C’est un entraîneur extrêmement connaisseur. Il a tout un bagage et c’est vraiment utile pour nous. Il nous apprend de nouveaux trucs, de nouveaux jeux et il démontre énormément d’énergie et de positivisme. C’est très agréable de pouvoir compter sur lui », a souligné Nicolas Boulay, un rouage important sur les unités spéciales.
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« On voit qu’on est déjà en avance par rapport à l’an passé en ce qui concerne les unités spéciales », a-t-il reconnu.
Anthony Calvillo, qui entame aussi sa carrière d’entraîneur avec les Alouettes, a ajouté sa voix pour vanter l’addition de Reed.
« Il a été entraîneur à de nombreuses positions en plus de diriger à Edmonton. Il connaît amplement la LCF et il sait à quoi s’attendre. Ça va toujours aider de miser sur des entraîneurs comme lui et c’est un gros pas vers l’avant de l’avoir ajouté », a noté le responsable des receveurs.
L’oiseau de proie tant recherché?
En plus d’avoir attiré un entraîneur digne de cette responsabilité, les Alouettes ont embauché un véritable spécialiste des retours de botté en la personne de Stefan Logan.
Ce nouveau venu pourrait combler une lacune qui perdure à Montréal.
« C’est un vrai professionnel, il sait ce que ça implique de se préparer mentalement et physiquement. C’est un mentor pour les jeunes et il a les aptitudes que l’on recherche comme retourneur », a reconnu Reed au sujet de Logan qui a passé les deux dernières saisons avec les Lions de la Colombie-Britannique après un séjour de quatre ans dans la NFL avec les Steelers de Pittsburgh et les Lions de Detroit.
Bien sûr, Logan n’atterrit pas à Montréal au sommet de son art, mais il parvient encore à sentir les failles chez l’adversaire sans trop avoir ralenti pour un athlète de 34 ans.
« C’est seulement un nombre. Ce n’est pas parce que tu as plus de 30 ans que ça veut dire que tu ne peux plus jouer dans cette ligue. Les joueurs dans l’équipe ne peuvent pas deviner mon âge à moins que je leur dise », a témoigné Logan qui affiche une forme resplendissante.
« Je sens que j’ai encore beaucoup d’essence dans mon réservoir. Je le prouve au quotidien en étant plus rapide que plusieurs joueurs plus jeunes que moi. Ce qui compte, ce n’est pas mon âge, mais ce que je peux accomplir sur le terrain », a justifié Logan qui viendra ajouter son grain de sel par la passe et la course au gré des intentions du coordonnateur offensif Turk Schonert.
« Il a beau avoir 34, on dirait qu’il a 24. Je suis content de voir que son explosion est encore présente. Il part de façon verticale très rapidement, il ne danse pas autour avant de foncer. Parfois, à cet âge, les athlètes veulent se préserver, mais il essaie d’être aussi agressif que possible pour obtenir des verges supplémentaires », a confirmé Coach Reed.
La bataille la plus coriace se poursuit
L’autre dossier à élucider par rapport aux unités spéciales se situe à la position de botteur. Au cours des quatre dernières années, Sean Whyte a démontré une fiabilité intéressante sur les placements tout en s’attirant des critiques pour son manque de puissance pour les dégagements et les bottés d’envoi.
À l’aube de la saison 2015, Whyte est impliqué dans une lutte à finir avec Boris Bede. L’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval n’a pas ralenti la cadence dans le premier match préparatoire. Selon l’évaluation de Reed, aucun candidat ne détiendrait l’avance actuellement.
« Non, c’est une bataille très chaudement disputée et nous en sommes très heureux. Je dois dire que Sean agit comme un professionnel, il ne ménage pas les conseils avec les jeunes. On a hâte de voir comment ça se poursuivra dans la deuxième partie préparatoire », a expliqué l’entraîneur.
En raison de son statut de joueur canadien, Whyte jouit d’un atout de taille comparativement à celui international de Bede. L’état-major des Alouettes continue de peser les pour et les contre de cet élément à considérer dans le ratio à respecter.
Peu importe le botteur qui sortira gagnant de cette confrontation, les unités spéciales des Alouettes devraient rehausser leur niveau. En effet, Reed a l’intention d’employer davantage les joueurs partants sur les différentes situations des unités spéciales.
« Il faut être vigilant à propos de l’utilisation des joueurs. À mon avis, quand tu es partant, tu devrais seulement jouer sur une phase des unités spéciales. De cette façon, on ne surcharge pas les joueurs », a conclu Reed qui a fait ses débuts comme joueur dans la LCF en 1995 avec les Eskimos alors que Higgins était le directeur général.