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RÉSULTATS

Et le vent se leva contre les Alouettes!

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MONTRÉAL – On a bien hâte de découvrir ce que les Dieux du football avaient en tête en déclenchant cette bourrasque qui a permis aux Blue Bombers de l'emporter, contre toute attente, en fin de partie.

On vous demande de nous croire, c'était incroyable comme scène. On a sondé des anciens joueurs, des vétérans, des entraîneurs, des journalistes aguerris et personne n'avait jamais rien vu de tel.

Avec une trentaine de secondes au cadran, tout indiquait que les Alouettes allaient repousser Winnipeg avec un dégagement pour savourer la victoire. Le vent soudain a plutôt refoulé ce dégagement et les Bombers ont pu triompher.

« C'est vraiment difficile, mais on doit accomplir un meilleur travail. Je n'avais jamais été témoin de ça, mais il faut croire que c'est possible… », a mentionné le botteur de dégagement Joseph Zema qui était assommé par cette conclusion.

Ce gain des Bombers leur permet d'accéder directement à la finale de l'Ouest et ça réduit leur chemin pour retourner à la coupe Grey. Est-ce qu'une reprise contre les Alouettes était dans les plans des Dieux du football ?

« En 10 ans dans la LCF, je n'ai jamais vu ça! Le vent était mort pendant la deuxième demie. Les Bombers nous avaient donné le ballon en début de partie, je présume qu'ils avaient une boule de cristal pour voir l'avenir et cette bourrasque. Je vais m'en souvenir longtemps, c'est certain », a réagi Cody Fajardo.

« C'était fou ! Que ça finisse ainsi, c'est poche. C'est hors de notre contrôle cependant », a noté Tyrice Beverette qui ne peut quand même pas lutter contre les forces de la nature.

Sage, Wesley Sutton a trouvé l'approche la plus pertinente.

« Je ne comprends pas ce qui s'est passé… Mais il aurait quand même fallu confirmer notre victoire plus tôt dans la partie », a-t-il ciblé.

« Personne n'a confiance en nous »

À moins que l'intention était d'ajouter un obstacle dans le parcours des Alouettes, une équipe qui carbure aux défis.

Ce narratif perdure d'ailleurs dans le vestiaire des Oiseaux puisqu'il représente une puissante source de motivation. À preuve, voici comment l'entraîneur Jason Maas a réagi quand un confrère lui a demandé si cette prestation de son club avait été rassurante.

« Je vais dire ceci, je sais que personne n'a confiance en nous en raison des six dernières semaines. Si je vous avais demandé sur qui vous avez parié, ce n'était probablement pas sur nous. Mais personne ne misait sur nous l'an passé non plus », a lancé Maas.

Quand le confrère Frédéric Daigle, de La Presse Canadienne, lui a répondu qu'on ne pouvait pas parier sur la LCF (une sublime référence au dossier incohérent de Shawn Lemon), Maas a esquissé un petit sourire.

Fajardo a également réagi dans ce sens à propos d'une question pour savoir si les doutes envers son club avaient été dissipés.

« Je sais une chose à propos de cette équipe : doutez de nous parce que c'est familier et ça renforce notre motivation », a évoqué le quart-arrière.

Zema, lui, a reconnu que ce match avait accompli cet objectif.

« Au moins, on a retiré les doutes et ça nous procure encore plus de confiance pour la suite », a-t-il dit.

Les doutes majeurs résidaient surtout sur l'attaque et la défense contre la course. Le match a prouvé les améliorations de ce côté.

Mais on peut ajouter le rendement décevant dans la zone payante et le travail trop poreux de la ligne offensive.

« On a réussi un très bon travail près de la zone des buts. On n'avait pas bien joué à Vancouver et on a changé des choses pour travailler davantage sur ces jeux pendant notre préparation. Je crois que ce fut bénéfique et les gars ont eu une meilleure exécution », a expliqué Maas.

« La ligne offensive a accompli un superbe boulot malgré une blessure tardive dans notre préparation cette semaine. Donny (Ventrelli) a joué de manière admirable, ils ont donné le ton et on en avait besoin », a-t-il enchaîné sur le front offensif.

Si Maas ne pouvait pas prédire la bourrasque qui a effacé la 13e victoire qui était à la portée des siens, il a une excellente idée de ce l'avenir lui réserve.

« Maintenant, on sait ce qui s'en vient avec le match (la finale de l'Est) qu'on jouera dans deux semaines. Cette fois, ce sera à nous d'avoir toutes les raisons de vouloir triompher », a conclu Maas avec sa détermination habituelle.