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RÉSULTATS

Si l'attaque stagne avec Cody Fajardo, Davis Alexander demeure une option

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Suivez la finale de l'Est entre les Argonauts et les Alouettes samedi à 15 h avec RDS et le RDS.ca.

Avant-match Argonauts c. Alouettes

MONTRÉAL – Avec la puissante attaque des Argonauts de Toronto qui débarque à Montréal pour la finale de l'Est, tous les scénarios doivent être envisagés par les Alouettes incluant celui de devoir se tourner vers Davis Alexander pendant la partie.

 

Bien sûr, il ne s'agit pas du plan souhaité par les entraîneurs du club montréalais. Après tout, Cody Fajardo a réussi de très solides performances aux commandes de l'attaque cette saison.

 

Fajardo a également dominé les partants de la LCF pour le pourcentage (73,6%) de passes complétées. Son ratio de passes de touchés et interceptions (16 contre 7) se situe aussi parmi l'élite.

 

Cela dit, le vétéran n'a pas affiché le même aplomb au retour de sa blessure. Par conséquent, l'unité montréalaise n'a pas été en mesure de maintenir la cadence désirée pendant toute la saison ce qui a effrité, quelque peu, la confiance de certains partisans même si les Alouettes ont mené la LCF avec un dossier de 12-5-1.

 

L'an dernier, le contexte était bien différent. La défense avait orchestré une poussée irrésistible des Alouettes en fin d'année et Fajardo avait surtout eu à briller lors de la coupe Grey.

 

Cette fois, pour accéder au match de consécration à Vancouver, on présume que Fajardo devra pouvoir répliquer aux coups des Argos.

 

Même si on se doutait que l'entraîneur-chef Jason Maas n'allait pas raffoler qu'on lui pose cette question, elle était légitime. « Dans l'éventualité que les Argonauts s'emparaient d'une avance considérable et que votre attaque ne cliquait pas, quel serait votre niveau de patience envers Fajardo? »

 

« Une telle décision se prendra toujours selon mon impression pendant la partie. Cody est un très solide quart-arrière dans les matchs importants, il a beaucoup d'expérience de ce côté. Ses performances n'ont pas toujours été très belles, mais j'ai une grande confiance en lui et notre équipe également. Si on devait procéder à un changement, je suis également très confiant envers Davis. Cody est notre homme et on aimerait qu'il continue de nous mener à la prochaine étape », a répondu Maas qui a probablement déjà réfléchi à cette possibilité.

 

Dans l'optique d'éviter un creux offensif face à Toronto, Fajardo n'a pas ménagé les heures. Il a même regardé les trois matchs du Rouge et Noir contre Toronto puisqu'Ottawa a amassé 41, 31 et 38 points contre les Argos.

 

« Mais le football est un sport fascinant parce que les styles des équipes influencent l'allure des parties », a-t-il rappelé.  

 

« Notre mentalité est différente, on est une équipe physique qui aime contrôler le ballon et marquer quand il se doit. On a une très bonne défense et c'est la même chose pour les unités spéciales. On n'a jamais été impliqués dans un match qu'on doit marquer 50 ou 60 points. Bref, c'est difficile de comparer des pommes et des oranges. On peut tout de même s'inspirer de certaines choses accomplies par Ottawa sauf que leur attaque est complètement différente de la nôtre », a précisé Fajardo.

 

Pendant qu'on effectuait les entrevues, Davis Alexander n'avait pas quitté le terrain. Il en a profité pour obtenir d'autres répétitions.

 

Alexander est conscient que la réalité a changé depuis la finale de l'Est de 2023. Grâce à ses performances inspirées, il a prouvé aux entraîneurs qu'il peut représenter une option attirante si l'attaque stagne. Mais il assure que sa préparation demeure identique.

 

« Same old, same old, a-t-il noté pour dire qu'il conserve ses bonnes habitudes.

 

« Je tente d'aider Cody, Coach Maas et Coach (Anthony) Calvillo de la meilleure manière que je peux. Que ce soit en insufflant de l'énergie ou par un commentaire stratégique. Bien sûr, je serai prêt pour le match en ayant bien assimilé le plan », a enchaîné le numéro 10.

 

Alexander ne prévoit pas tant un remplacement d'urgence puisqu'il n'imagine pas sa défense allouer 58 points (comme celle d'Ottawa) aux Argonauts.  

 

« Notre défense a souvent prouvé qu'elle était la meilleure. Nos unités spéciales accomplissent du très bon boulot aussi et je trouve qu'ils ont atteint leur altitude optimale, c'est bien à voir », a ciblé Alexander.

 

« Ça fait, qu'en attaque, on trouve un équilibre entre ne pas trop forcer les choses et demeurer une unité explosive. On fera face à une grosse attaque donc on sait qu'on va devoir répliquer à un certain point », a exposé le droitier qui pourrait devenir joueur autonome lors de la saison morte.

 

Quant à l'argument, souvent entendu, que le brio de la défense allège la pression sur l'attaque, il a décoché cette précision.

 

« Ouais, mais tu ne veux pas te fier à ça, car ta défense peut finir par passer 40 minutes sur le terrain. Il faut les protéger en accomplissant notre boulot », a indiqué Alexander.

 

Difficile d'oublier que le rendement de Fajardo avait décollé, l'an dernier, à partir de son discours enflammé à l'approche de la coupe Grey. Il se replongera sûrement dans cet état d'esprit, une semaine plus tôt, pour éliminer Toronto une deuxième année consécutive.