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RÉSULTATS

Fascinant, ce McLeod Bethel-Thompson qui a beaucoup voyagé

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MONTRÉAL – Les partisans vont adorer McLeod Bethel-Thompson, un personnage fascinant qui a même associé le football aux hommes des cavernes durant son point de presse.

 

Pour les performances sur le terrain, il faudra attendre puisque Bethel-Thompson s'est fait à l'idée d'appuyer Davis Alexander en 2025.

 

« Quand tu signes un contrat, ce n'est plus à propos de toi, mais de l'équipe », a insisté celui dont on gagnera à découvrir sa personnalité.

 

Après un très bel effort en lançant « Bonjour, je m'appelle McLeod, je suis quarterback pour les Alouettes », l'athlète de 36 ans a enchaîné des réponses savoureuses. Voici ce qu'il a répondu quand on lui a demandé ce que Davis Alexander pourra apprendre de lui comparativement à Cody Fajardo.   

 

« J'ai parlé avec Davis la semaine dernière et je lui ai exprimé à quel point je suis là pour l'aider et le supporter. La première chose, ce sera d'apprendre à se connaître. Les grandes équipes ont une bonne chimie sur le terrain, mais aussi à l'extérieur. Ce qu'il aime manger, ce qui le fait rire, ce qui le rend triste ou heureux », a entamé MBT qui planifie de passer du temps avec Alexander prochainement.

 

« Je n'ai jamais croisé un quart-arrière qui pouvait lancer plus loin que moi et ce, des deux côtés de la frontière. J'ai côtoyé Tom Brady, Colin Kaepernick et tant de bons quarts-arrières dont j'ai retenu quelques aspects. J'ai l'intention de tout partager avec Davis, chacune de mes expériences, de mes erreurs et de mes succès », a-t-il poursuivi.

 

Ses « expériences » sont survenues avec une douzaine d'équipes (dont 5 dans la NFL) de partout en Amérique du Nord. Oui, lui, ses souliers ont beaucoup voyagé et on pensera à lui parler de Félix Leclerc puisqu'il veut découvrir la culture francophone.

 

Avec tout ce bagage, que le rend-il encore si passionné du football à 36 ans alors qu'il est papa d'une fille de 4 ans?

 

« Un de mes bons amis, qui est un réputé entraîneur de quarts, relie le mouvement de lancer par-dessus l'épaule au développement d'une zone du cerveau. Il remonte au moment que l'homme des cavernes a commencé à utiliser des outils. On pouvait lancer par-dessus l'épaule ce qui permettait de tuer des animaux plus gros. Ce mouvement est le sommet de la performance humaine, c'est une forme d'art », a exposé Bethel-Thompson.

 

« Ensuite, il n'y a pas une position dans le monde du sport qui représente un plus grand défi que quart-arrière. Tu diriges une partie entière avec tes décisions », a enchaîné celui qui s'amuse toujours avec le football.

 

Ce qui l'allume également, c'est de découvrir la culture montréalaise ayant des origines diversifiées (du Salvador et de l'Écosse).

 

« Je ne crois pas que tu puisses demander une meilleure ville pour habiter selon ce que j'entends. Je n'en connais pas tant, je ne pouvais faire qu'un tour rapide quand je venais jouer ici, mais je finissais toujours par marcher plus longtemps que je l'avais prévu », a-t-il confié.

 

« Ma fille viendra me rejoindre en juin. J'ai hâte qu'elle apprenne du français et elle va sans doute apprendre bien plus vite que moi. On va regarder où habiter, je prendrais toutes vos suggestions pour les endroits où manger », a ajouté l'Américain.

 

« Quand j'étais dans la NFL, avec ma sœur, on a lancé une fondation et on est retournés au Salvador pendant six ans de suite. Quand tu joins une organisation, c'est très important d'apprendre la culture. La LCF n'est pas reconnue à sa juste valeur, c'est le circuit de football le plus ancien, deux fois plus vieux que la NFL. J'ai hâte d'apprendre du français », a évoqué Bethel-Thompson qui croit en l'idée de devenir une meilleure version de lui-même.

 

Loin de voir la fin de sa carrière

 

Les sujets football n'étaient pas ennuyants, loin de là. Ayant terminé au deuxième rang de la LCF en 2024 avec 24 passes de touché, il aurait pu rechercher une équipe lui permettant de batailler plus aisément pour le poste de partant.

 

« Montréal m'a choisi en faisant la transaction et je dois apprécier ce geste. Ensuite, j'ai discuté avec Coach Maas, Coach Calvillo, et (Danny) Maciocia à propos de ce qu'ils bâtissent. Quand tu as l'occasion de joindre une culture gagnante, un bon groupe d'athlètes et une famille qui se rassemble en plus de gagner des matchs en s'amusant, c'est une occasion spéciale », a-t-il cerné.

 

« L'an passé, j'étais avec une équipe (Edmonton) qui voulait bâtir une culture gagnante et je suis très fier du travail accompli. Malheureusement, les victoires n'étaient pas au rendez-vous. Avec les Alouettes, c'est complètement différent, cette culture est établie. Mon premier mandat sera de la saisir et m'y joindre », a prononcé le colosse de six pieds trois pouces et 230 livres.

 

Le désir d'évoluer comme partant ne s'est pas envolé de son esprit. Mais il comprend qu'il doit mettre l'épaule à la roue autrement.

 

« Comme quart-arrière, tu as amplement de choses à assimiler des défenses adverses, tu n'as pas besoin de composer avec un manque de support autour de toi. Je vais supporter le partant et penser aux victoires qu'on peut accumuler », a-t-il assuré.

 

Pour ceux qui craignaient que son réservoir d'essence soit à sec, MBT se verrait jouer encore plusieurs années.

 

« J'en ai trop à donner encore! Je suis en très bonne forme et je lance aussi bien que jamais. Chaque année, j'ajoute quelque chose à ma préparation. Cette année, je m'inspire des méthodes d'entraînement Marinovich qui a étudié l'approche soviétique dans les années 70 », a souligné Bethel-Thompson qui est emballé de vivre l'ambiance du stade Percival-Molson sans être dans le camp ennemi.